– Échec ou compromission ? –
Le drame qui s’est déroulé la semaine dernière à Nanterre, suivi de violentes émeutes dans plusieurs quartiers des villes de France, bien qu’il pourrait être une fois de plus confondu à une énième bavure policière, relève à mon sens de l’échec perpétuel de cette fichue politique de la ville, à laquelle tous les gouvernements de droite comme de gauche, depuis plus de quarante ans, se sont lamentablement confrontés et écrasés volontairement le nez.
Le schéma de ces grands ensembles de l’habitat urbain qui se voulait, dans les années 60, incarner la solution idéale à un accès au logement pour les classes défavorisées de l’époque, s’est aussitôt transformé en une norme immuable dans le développement urbanistique et démographique des grande villes françaises.
Les classes défavorisées d’alors s’étant émancipées au gré des indices de croissance économique du pays, la politique immigrationiste s’est emparée de ces ensembles urbains pour y loger une population embaumée par l’assistanat, qui se devait de rester en marge de la société et de la citoyenneté française. Car en vérité et à l’origine, cette immigration fut instrumentalisée à des fins de stratégie politique intérieure pour asseoir un pouvoir de gauche, tout en divisant la droite gaulliste.
Désireux d’éviter, dans un supposé élan de conscience politique, l’enclavement et la ghettoïsation de ces grands ensembles de l’habitat populaire urbain, des budgets colossaux furent alloués chaque année, dans une cohue indescriptible d’intermédiaires institutionnels et associatifs, prétendument pour résorber les inégalités sociales et faciliter l’intégration, puis l’accès à la scolarité et à l’emploi, mais sans toutefois favoriser l’assimilation citoyenne ni le remaillage sociétal.
En effet, la ghettoïsation et la marginalisation se sont accentuées dès lors que l’on a construit des écoles, des centres de santé, des mairies-annexes, des centres commerciaux et même des mosquées, à l’intérieur de ces ensembles urbains, ce qui a conduit au fil des ans à l’enfermement et à la désociabilisation des résidents de ces dits quartiers devenus sensibles, sinon autonomes au gré ou à la barbe de l’État et des gouvernements successifs.
Au fur et à mesure de l’évolution de la société française, au regard de ce constat édifiant ou état de faits inconscients, la ghettoïsation ouverte dans laquelle se retrouvent ces grands ensembles de l’habitat populaire urbain a introduit le spectre de la révolte séditieuse, parfois silencieuse, parfois sournoise, souvent brutale, par la culture de l’incivilité et de la désobéissance civique, de la non-appartenance à l’idéal républicain, du communautarisme et du séparatisme culturel, de l’isolement identitaire religieux, voire ethnique, du banditisme, du commerce de la drogue et des armes à feu.
Quarante ans d’échecs et, au lieu de concevoir un véritable plan Marshall pour une réelle intégration et une franche assimilation de ces populations devenues françaises mais rendues marginales, alors que nos campagnes et nombre de régions se meurent, l’État n’a plus que la ressource policière à user, ou abuser, pour prétendre à la prééminence de son autorité dans ces zones territoriales où le droit se conjugue dorénavant à l’envers.
À Nanterre et ailleurs, l’État français a encore perdu ! Et un perdant ne peut espérer se relever que s’il se libère de sa lâcheté ou de sa compromission.
Un jeune adolescent est mort, bavure policière ou non, pourquoi s’offusquer devant tant d’hypocrisie ? À Nanterre, il y a eu deux victimes, le jeune délinquant de 17 ans et le policier qui a fait usage de son arme. Oui, deux victimes d’une politique d’intégration et de la ville instrumentalisée depuis plus de quarante ans.
Tristesse et dégoût…
© Mohammed Guerroumi
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A Quand “la Solution à deux Etats” en France ?
Avec Colombey les deux mosquées comme capitale, bien sûr. Il faut prévoir large, vu la prolifération à rats beuh..