

Sayed Kashua est arabe, musulman et israélien.
C’est un écrivain de grand talent qui écrit en hébreu.
Dans le supplément du vendredi soir du journal Haaretz, il écrit chaque semaine une chronique douce-amère, avec humour.
C’est ce que je lis en premier, en buvant un café turc, boulevard Rothschild à Tel Aviv, les veilles de Shabbat.
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Son hébreu est limpide et très accessible.
C’est grâce à un Arabe que j’ai progressé dans cette langue.
Il se définit lui-même comme un écrivain hybride, de culture arabe et d’expression juive.
Il a écrit une nouvelle fantastique , “Herzl disparaît à minuit”.
Une femme stérile prie Dieu devant le Mur Occidental, de lui donner un enfant.
Ses vœux sont exaucés. Elle accouche d’un enfant qui le jour est juif, parle hébreu et à partir de minuit devient palestinien, parle arabe. Une sorte de Cendrillon. Son personnage oscille en permanence entre ces 2 identités et leurs contradictions.
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Nous sommes loin des simplifications imbéciles des 71 députés de gauche qui ont voté le texte condamnant Israël pour apartheid.
Je leur suggère de lire les livres de Sayed Kashua.
Ils sont traduits en français.
© Daniel Sarfati
En 2014, il déclare dans la presse qu’il a décidé de quitter Israël et de partir vivre avec sa femme et ses trois enfants en Illinois, ressentant qu’il n’arrivera pas à faire changer les mentalités des Israéliens juifs envers les Arabes par ses écrits et « [qu’]une majorité désespérément déterminante dans le pays ne reconnaît pas à l’Arabe le droit de vivre, en tout cas pas dans ce pays. »