Hamid Enayat. Coup d’œil sur le soulèvement en Iran – Jour 133

(FILES) A file picture obtained by AFP outside Iran shows a demonstrator raising his arms and makes the victory sign during a protest for Mahsa Amini, a woman who reportedly died after being arrested by the Islamic republic’s “morality police”, in Tehran on September 19, 2022. – Demonstrations have been less frequent in recent weeks in Iran, but the protest remains alive after four months of protests, despite the regime’s fierce repression which has resulted in hundreds of deaths and four executions. (Photo by AFP)

Jeudi 26 janvier 2023 – 20h00 GMT + 1

Le compte :

– Jours : 133    

– Manifestations : 282 villes

– Nombre de morts : Plus de 750 morts estimés, 637 identifiés par le MEK

– Détentions : 30,000  

Dernières nouvelles

Le soulèvement national de l’Iran a marqué son 133ème jour jeudi, alors que des personnes de tous les horizons sont descendues dans les rues pour manifester.

À Zahedan, la capitale de la province du Sistan et du Baloutchistan dans le sud-est de l’Iran, les autorités du régime ont fait voler des hélicoptères militaires au-dessus de la ville pour instiller un climat de peur parmi les habitants avant les manifestations de demain. Des points de contrôle supplémentaires ont également été installés dans différents quartiers de la ville. 

Dans la ville d’Izeh, dans l’ouest de l’Iran, les autorités du régime ont dépêché de nombreuses unités de sécurité pour bloquer une route menant au site où les habitants avaient prévu une cérémonie pour Mahmoud Ahmadi, tué par les forces de sécurité des mollahs lors des récentes manifestations. Ceux qui ont pu assister à la cérémonie ont brandi les photos d’Ahmadi et scandé des slogans hostiles au régime, notamment : “Mort à Khamenei ! Maudit soit Khomeini !”

Mardi soir, des habitants des quartiers de Punak, Shahran et Narmak à Téhéran, de la zone de Molla Sadra et de différents quartiers de l’ouest de la capitale ont commencé à scander des slogans anti-régime visant spécifiquement Khamenei et l’ensemble de l’appareil des mollahs. Ces slogans comprenaient :

“Mort à l’oppresseur ! Que ce soit le Shah ou [Khamenei] !”

“Mort au dictateur !”

“Mort à l’IRGC !”

Lundi et jeudi, la capitale iranienne, Téhéran, et Karaj ont également vu des personnes dans différents quartiers scander des slogans anti-régime la nuit, signe que le sentiment populaire contre la dictature au pouvoir est profondément enraciné et persistant.

 Les unités de résistance en Iran ont lancé une série de 17 activités différentes contre le régime des mollahs, mardi 24 janvier, dans les villes du pays. Les cibles étaient des centres à Téhéran et Eslamshahr utilisés par les mollahs pour promouvoir l’idéologie de haine, de misogynie et de fondamentalisme des mollahs, les bases paramilitaires Basij de l’IRGC dans les villes de Qom, Karaj, Mashhad, Shiraz, Kerman, Hamedan, Qazvin, et Shush, l’incendie d’affiches de Khamenei et du fondateur du régime Ruhollah Khomeini dans les villes de Saravan, Langarud et Sarpole Zahab, et l’incendie d’affiches de l’ancien chef de la Force Quds de l’IRGC, Qassem Soleimani, dans les villes de Kashmar, Karaj et Téhéran.

Mardi, à Bampour, dans la même province, des habitants ont affronté les forces de sécurité de l’État au cours desquelles un major et un troisième lieutenant ont été tués et un sergent-major a été blessé.

À Sardasht, dans le nord-ouest de l’Iran, trois frères ont été hospitalisés après avoir été blessés par balle par des unités de l’IRGC plus tôt ce matin.

Les familles des condamnés à mort se sont rassemblées mercredi soir devant la prison de Ghezel Hesar à Karaj, à l’ouest de Téhéran, pour protester et demander des informations sur leurs proches. Les rapports indiquent que trois détenus ont récemment été transférés à l’isolement en vue de leur exécution. Dimanche Toujours à Téhéran, les familles des condamnés à mort se sont rassemblées devant le bâtiment judiciaire du régime pour protester contre les condamnations à mort et demander des réponses aux responsables du régime.

© Hamid Enayat

Hamid Enayat est un analyste iranien basé en Europe. Militant des droits de l’homme et opposant au régime de son pays, il écrit sur les questions iraniennes et régionales et en faveur de la laïcité et des libertés fondamentales.

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