Charlotte d’Ornellas. Récupération : Le débat de la honte 

Non, les parents des victimes de migrants délinquants n’ont jamais refusé la médiatisation de leur peine !!

✅ C’est sur Facebook que Christelle Gervaise avait rompu le silence, dans l’indifférence générale, le 5 septembre dernier. Ce jour-là, la veuve du militaire égorgé à Marseille le clamait haut et fort : non, elle n’avait jamais refusé la médiatisation de la mort de son mari, père de ses trois enfants. C’est pourtant ce qui avait été dit et répété par la hiérarchie militaire d’Alban Gervaise. À l’époque, déjà, quiconque en parlait se retrouvait donc accusé de « récupération ». La veuve espérait ce que chaque famille doit probablement souhaiter devant pareil drame : « Toute la vérité (…) tant sur les circonstances que sur le mobile. »

✅ On peut aussi se souvenir de la mère d’Arnaud Beltrame, obligée de démentir avoir refusé que des mairies RN donnent le nom de son fils à des rues, précisant qu’il appartenait à « tous les Français ». Là encore, l’accusation de « récupération » planait. On se souvient encore du père de Jérémie Cohen, qui avait réclamé la médiatisation de l’agression de son fils au candidat Eric Zemmour. À l’époque, ce dernier était malgré tout accusé de… « récupération ». On pourrait aussi citer Patrick Jardin, le père d’une jeune fille assassinée au Bataclan et accusé par certains journalistes d’être sur le « chemin de la haine » en raison d’une colère exprimée trop bruyamment. Lui doit sans doute faire de la « récupération » de sa propre peine…

✅ Ces accusations sont récurrentes, mais non systématiques. Certains drames font la une des journaux sans indignation. Pour différencier les réactions, il suffit d’étudier le profil de la victime, mais surtout celui de l’agresseur.

☑️ Lors de l’abominable attentat de Christchurch, aucun commentateur n’a attendu que les corps soient enterrés pour accabler la droite, l’extrême-droite, l’auteur du « grand remplacement » et tous ceux qui avaient repris à leur compte l’expression.
☑️ Quand on a retrouvé le corps du petit Aylan sur une plage, personne ne s’est occupé de savoir ce que pensaient ses parents au moment de placer sa photo en Une des journaux.
☑️ Quand Théo s’est retrouvé à l’hôpital, il n’a même pas fallu attendre le début de l’enquête pour que le président de la République se précipite à son chevet.
☑️ Quand Georges Floyd est mort, personne n’a pensé à sa famille au moment de commenter les manifestations du comité d’Assa Traoré.
☑️ Pire encore, sans doute : personne ne brandit l’accusation de « récupération » lorsque des émeutes surviennent en banlieue après l’interpellation, parfois dramatique, d’un enfant du quartier. Ces manifestations de colère là, souvent violentes, sont excusées par l’indifférence du commentaire.

✅ L’explication est assez simple : dénoncer un drame est permis lorsque cela permet de mettre en cause l’Occident, la droite, la police et de défendre, d’une manière ou d’une autre, une quelconque minorité.

✅ Si un drame génère des questions sur la politique d’immigration ou sa conséquence en termes d’islamisation du pays, le procès en récupération est immédiat. La comparaison dessine l’explication : l’indignation autour de la « récupération » a moins pour but de protéger les victimes que d’interdire tout débat politique d’initiative droitière.

✅ Et pourtant, la question reste entière, qui hante quiconque est percuté par une peine aussi immense : était-il possible de l’éviter ? La question peut rendre fou et semble dès lors inutile, à moins qu’elle serve à éviter d’autres drames.

✅ Ce qui est arrivé à la petite Lola relève de l’horreur démoniaque. Comme ce qui est arrivé à tant d’autres enfants qui ont croisé le chemin de monstres aux noms trop connus. Nombre de ces tueurs d’enfants sont français sur plusieurs générations, c’est indiscutable. Les indignés ont raison de souligner que dans ces cas-là, la colère politique est moindre. Mais cela s’explique.

✅ Tout le monde sait pertinemment que le meilleur ministre de l’Intérieur du monde ne peut empêcher le mal de défigurer la société. Qui peut prévoir la pulsion de mort d’un homme apparemment si normal ? D’une femme sans histoire ? Personne. Ce n’est pas l’acte qui est pointé, mais la situation administrative de celle qui l’a posé : que faisait cette femme en France ?

✅ Le raisonnement est logique : quand l’agresseur est français, personne ne peut légitimement poser cette question. Quand il est étranger, en situation irrégulière, frappé d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), la question devient impossible à taire.

✅ Souligner que le bourreau de Lola était une clandestine Algérienne sous OQTF ne servira ni à ressusciter Lola, ni à soulager ses parents, ni à consoler tant de Français meurtris par la nouvelle. Cela pourrait en revanche être le déclencheur d’une prise de conscience absolument nécessaire de la nécessité d’une fermeté drastique sur le simple respect de la loi française.

✅ Ce n’est pas son “origine” qui intéresse, mais son statut : elle était non seulement étrangère, mais administrativement contrainte à ne pas être en France. Or elle y était, sur la route de Lola. C’est un fait, et non une « récupération ».

✅ Trop de Français ont déjà été tués, violés, agressés, frappés par des étrangers sous OQTF, cela doit cesser. La colère est la même lorsque l’agresseur « aurait dû être en prison au moment des faits », même s’il est Français. Ce qui génère la colère, c’est l’impuissance de l’Etat à assurer son élémentaire mission de protection. Celle-là arrive à maturité chez bon nombre de compatriotes.

✅ Car derrière les accusations de « récupération », se cache évidemment la criminalisation du ras-le-bol écœuré de tant de Français…

© Charlotte d’Ornellas

Charlotte d’Ornellas est Journaliste à Valeurs Actuelles

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12 Comments

  1. La différence entre une société civilisée et une société barbare réside dans le prix qu’elle accorde aux plus vulnérables…
    On sait à quelle catégorie appartient la France d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, L’Aberration et L’Immonde.

    • La différence entre une société civilisée et une société barbare réside dans le prix qu’elle accorde à la vie des plus vulnérables.

      On sait à quelle catégorie appartient la France d’Emmanuel Macron, Élisabeth Borne, Dupont-Moretti, Jean-Luc Mélenchon et Annie Ernaux.

  2. L etymologie du mot barbare nous apprend que ca concernait tout le monde sauf les peuples hebreu,grec et romain.En clair,toutes les peuplades qui avaient une culture de categorie B.

  3. @Je connais l’étymologie du mot barbare mais le sens de certains mots évolue. Et puis le mot latin “barbarus” avait un sens différent de celui du mot français “barbare” tel qu’il est utilisé depuis des siècles.

  4. Vous semblez oublier que le nouveau slogan de notre 4eme Reich est “Black Lives Matter”. Sous-entendus ou même dit plus explicitement quand les sympathisants de BLM et du PIR s’expriment sur les réseaux sociaux : la vue des non-racisés ne vaut rien. Certains sites internet font explicitement l’apopole du meurtre et du viol des Blancs et des Juifs, ce dont nos autorités et la LICRA sont parfaitement au courant : mais il semblerait que cela soit parfaitement permis. Autrement dit aux yeux des psychopathes qui nous dirigent ou dont le métier est de répandre la haine et l’ignorance (les médias et le monde du spectacle) la vie de Lola, René Hadjadj, Sarah Halimi, Alban Gervaise et de plusieurs autres exemples cités dans les commentaires ne vaut rien ou du moins pas grand chose.

  5. La propagande Nord coréenne des médias français continue de plus belle : la version officielle est désormais “il s’agit juste d’un problème lié à la psychiatrie : les fous sont dans la rue”. Cette manière complètement biaisée de présenter les choses permet d’éviter tout débat de fond. Thèse reprise par la couverture de Marianne (dont le naufrage journalistique est officiel depuis la campagne présidentielle : il faut bien plaire à Macron + Mélenchon). Donc la meurtrière est seulement une “folle”…Mais quel rapport, serait-on en droit de dire ? Toutes les études faites sur ce sujet montrent en effet que “folie” (terme qui est d’ailleurs aujourd’hui rejeté par la science) et criminalité n’ont en soi rien à voir : le pourcentage de criminels chez les “fous” n’est pas plus élevé que dans le reste de la population. Circulez…Il n’y a rien à voir.

    • A l’inverse de la justice française qui porte systématiquement préjudice aux victimes et aux innocents, la psychiatrie française est tout sauf “laxiste” et “angélique” : c’est l’une des plus répressives si ce n’est la plus répressive d’occident. Donc les médias et le pouvoir cherchent doublement à égarer les esprits et à manipuler l’opinion. Le pouvoir politique français est tellement aux abois et dépourvu de scrupules qu’à chaque fois qu’un vrai problème risque d’être soulevé il ressort l’épouvantail des “fous” et du soi-disant laxisme psychiatrique. Contrairement à ce que dit Marianne la plupart des véritables fous ne sont pas dans la rue : c’est dans le monde politique/journalistique/militant qu’on en trouve le plus : Macron et Dupont-Moretti ont d’ailleurs tous deux le parfait profil du psychopathe.

  6. Absolument pas,il faut creuser lentement et se mefier de la superficialite journalistique (“La France a peur”).La justice prendra de nombreux mois pour se prononcer et apres avoir consulte plusieurs specialistes,qui pourraient d ailleurs ne pas etre tous d accord.Entre le feu et la glace notre justice avance sereinement.Il faut raison garder.

  7. @Lamponeon Après le cas Sarah Halimi/Kobili Traore, vous n’avez pas enfin ouvert les yeux sur la “justice” française ? Parce que l’affaire en question n’est pas un cas unique survenu par hasard au petit bonheur la chance : c’est le modus operandi ordinaire des médias, du discours politique et de la “justice” française (et pas que). J’ai autant confiance dans les institutions françaises pour rendre justice qu’en l’OTAN pour rétablir la paix…C’est dire.

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