Cher Claude Barouch… En 2018 Vous dénonciez à raison la diffusion du Documentaire “Gaza, une jeunesse estropiée”, et l’absence de … “l’establishment”…

Rien n’a changé, Cher Claude Barouch. Depuis ce reportage diffusé dans l’émission “Envoyé spécial”, ce “Gaza, une jeunesse estropiée”, qui se demandait avec une feinte naïveté si les soldats israéliens ne tiraient pas volontairement dans les jambes de “Gazaouis non armés participant à des ‘Marches du retour’ à la frontière” (sic ), ce documentaire que notre Charles Enderlin salua, vantant un “sujet équilibré du point de vue de l’éthique journalistique”, “permettant de voir la tragédie, la haine, conséquences du blocus, de l’enfermement, de la pauvreté, du chômage, de l’absence d’avenir”, contre lequel vous étiez venus protester devant le siège de France 2 … 

Rien n’a changé depuis ce jour où vous aviez fait part de votre inquiétude “quant aux répercussions dommageables et dangereuses qu’il pourrait engendrer sur la communauté juive de France”, lorsque vous répétiez avec une certitude ébranlée que vous vouliez rester en France…

Aujourd’hui, Cher Claude Barouch, il est de bon ton de discuter ad nauseam pour savoir si dans l’antisionisme nous avions raison de voir … le jumeau de l’antisémitisme.

Aujourd’hui la Presse française dans sa quasi entièreté désinforme ses lecteurs, et nous ne comptons plus les “envoyés spéciaux” dont les papiers grotesques témoignent d’une obsession à parler d’Israël, et le fait à travers le prisme d’un anti sionisme érigé en religion.

Cher Claude Barouch. Aujourd’hui, la maladie a progressé. Et alors que demain 11 octobre Ilan Halimi aurait fêté ses 40 ans si la barbarie anti juive l’avait épargné, ce qui reste d’une société juive française pense à vous qui en aviez “plein le dos des condoléances”..

Avec gratitude et tristesse.

Merci à Alexandra Barouch de nous avoir confié cette video et à Gérard Bigorgne de l’avoir mise en ligne pour les lecteurs de TJ.

Sarah Cattan


Hommage rendu le 26 avril 2020 par Josiane Sberro à Claude Barouch


Claude Barouch, mon frère, mon ami…

Claude Barouch, mon frère, mon ami…

Aujourd’hui ce sinistre microbe qui joue les anges de la mort, a étêté le monde juif de sa plus belle plante.

Claude, mon frère, ton empreinte est d’une force et d’une richesse telles, que j’aurais aimé avoir le temps de réfléchir, de dire, à la hauteur de ce que tu as été, le vide que tu laisses. Comment intégrer le fait que tu ne seras plus au bout du fil de nos inquiétudes partagées ?

Mais la solitude terrible des funérailles solitaires actuelles nous obligent à hurler notre révolte et notre peine immédiatement, comme des bêtes malades, jusqu’à te faire entendre nos larmes et nos voix. Pour te dire cher Claude, que nous sommes là au bout de la plume, à la pointe du cœur, que tu manques déjà, que tu nous manqueras chaque jour davantage.

Les enthousiasmes de l’adolescent caché en toi, les causes permanentes qui te menaient à des colères homériques et justifiées : ton affectueuse obsession pour la République et la démocratie, l’antisémitisme, les déviances des médias, la désinformation, ce que tu appelais avec ton courage des mots « l’hypocrisie des Nations », les relations judéo-chrétiennes, le rôle de l’Éducation en France, et par-dessus tout, la véritable image d’Israël, défendue bec et ongles avec ton brio habituel, sans la moindre peur des mots, des actions.

« Claude mon ami, ton regard bienveillant, ton sourire humain font que tu ne manqueras pas à tous, non : tu manqueras à chacun d’entre nous »

Claude Barouch et Josiane Sberro. Photo : Alain Azria

Claude mon frère, mon ami, tu as été pour nous un rassembleur, un chef ! De ces chefs que l’on aime à suivre sans hésiter, car ils sont de ceux qui disent « après moi », et jamais « en avant » !!

Tes inoubliables colloques, dont tu assurais l’idée, le sujet, le choix des lieux, des participants, ont des titres qui te définissent mieux que tous les mots : Situation d’urgence pour la démocratie, medias tous coupables, de Copernic au Bataclan, Jérusalem un sujet capitalE ..et tu tenais au « E » ! Une fois lancées les opérations, tu te faisais tout petit, avec la discrétion des plus grands.

Claude notre exemple, tu n’étais pas homme de clan ni de parti. Homme à te contenter de ton nom sur une carte de visite, si prestigieuse fut elle, tu étais avant tout, devant tous, un homme libre de pensée, d’action, de cœur. Tu pensais par toi-même et agissais de même.

Claude mon ami, ton regard bienveillant, ton sourire humain font que tu ne manqueras pas à tous, non : tu manqueras à chacun d’entre nous, intensément, car ta générosité sans faille a donné à chacun ce qui lui manquait, avec un sourire de soutien et d’amitié qui rehaussait les humbles à la portée de l’homme que tu étais.

Claude notre tête de pont ne jugeait pas les êtres, selon la notoriété, le portefeuille ou la carte de visite. Il était avant tout l’ami de l’humain. A le côtoyer, on se sentait dans l’obligation d’être à la hauteur de son attente, de la confiance qu’il mettait en vous, à la hauteur de l’homme qu’il était.

Claude cher guide et cher ami, te décevoir un jour, à la moindre de tes attentes –toujours pour le collectif-, aurait été pour moi une punition personnelle, indélébile. Oui je pleure, je pleure car je sais ce qui nous échappe avec ton départ précipité ! Serons-nous à la hauteur de ton exemple mobilisateur et fédérateur ?

Je pleure car je pense à Michèle, sa discrète admiration devant ce mari toujours en mouvement, en emportements, devant cette famille si unie et si rayonnante, où Alexandra garde la flamme et le flambeau allumés, avec cette admiration dans le regard pour ce père adoré.

Chère famille Barouch, nous partageons la peine, l’absence abyssale, l’injustice de ce départ avant l’heure du temps et de l’âge. Avec tous les membres de France-Israël, permettez-moi de vous embrasser et de vous dire notre peine, notre douleur de n’être pas à vos côtés au moment du grand départ. Reste un seul mot comme il les aimait :

Claude mon frère, mon ami, ces mots que Bill Clinton a adressé à Itzhak Rabin après sa mort , et qui te reviennent : CHALOM HAVER* !!

Josiane SBERRO
Vice-présidente de France-Israël

* « Au revoir l’ami », en hébreu

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3 Comments

  1. Il faut noter avec gourmandise ( un peu mal placée certes) l extraordinaire ” retenue” de la presse aux ordres au sujet de l iran des mollahs😉
    Outre la grande discretion sur la rencontre entre Raissi , l assassin nazi et le tocard qui fait office de president en 2022 , j ai pu lire ces dernieres semaines le choix de vocabulaire ( sans doute dicté par les mentors de l AFP )

    Et je ne suis pas deçu !!!!

    Un des torchons au service du quai d orsay a meme qualifié la repression sanglante des tueurs de teheran d action ” ferme ” .
    Que d audace !
    Il est vrai que l alliance des mollahs et des grands patrons français est si belle et si …….fructueuse , comment peut on medire sur de si juteux clients de peugeot , renault, total, vinci ……..

  2. merci merci cher TJ!!! quelle merveilleuse surprise !! Claude le soir de souccoth qui nous rappelle nos devoirs !!Il le fait d’une façon comme toujours somptueuse, éclairée, intelligente.. Il ne nous manque pas seulement ..Nous en sommes orphelins !! diffusez !!!!diffusez !!!ces paroles irremplaçables!elles font sens définitivement pour notre combat !! Merci encore . quelle émotion de revivre ces instants !!

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