Woody Allen met fin à sa carrière -Ses meilleures répliques

Avec plus de 50 films à son actif, le réalisateur new-yorkais a annoncé mettre fin à sa carrière.

Le Figaro a sélectionné ses meilleures répliques.

“J’ai l’impression que la vie est divisée en deux catégories, l’horreur et la tristesse”, dit Alvy Singer, obsédé par Kafka, dans Annie Hall (1977).
Puis: “Les uns croient au communisme, les autres en Dieu, les autres à la psychanalyse, mais à la fin on termine tous dans une tombe.”

Il faut le dire, les personnages de Woody Allen ont leur mot à dire sur tout, à tout moment. Sur le plan politique, lorsque le frileux Larry de Meurtres mystérieux à Manhattan (1993) affirme: “Quand j’écoute trop Wagner, j’ai envie d’envahir la Pologne”, ou lorsque Mort, jaloux du réalisateur pour lequel travaille sa femme, dans Rifkin’s Festival (2022), répond: “C’est bien qu’il passe à la science-fiction”, après qu’elle lui a annoncé qu’il s’apprêtait à “tourner un film pour réconcilier les Arabes et Israël.”

En ce qui concerne le sentiment amoureux également, Alvy Singer (encore lui) a la langue bien pendue. Aussi déclare-t-il à Annie: “L’amour est un mot trop faible pour décrire ce que je ressens pour toi. Je te âme, je te hume, je totem, je t’intime!”, avant d’admettre, cyclothymique: “Ne dites pas de mal de la masturbation. C’est la manière la plus sûre de faire l’amour avec quelqu’un qu’on aime.”

Autant dans l’adage: “La vie n’imite pas l’art, elle imite la mauvaise télévision”, entendu dans Maris et femmes (1992), que dans les propos de Lester, riche producteur de sitcoms dans Crimes et Délits (1989), pour qui “le spectacle, c’est un monde de loups. C’est pire qu’un monde de loups. C’est un monde où les loups ne vous rappellent pas au téléphone.”

A travers ces individus Woody Allen porte un regard acerbe sur le monde dans lequel il vit. “Mes films sont une forme de psychanalyse, sauf que c’est moi qui suis payé”.
Pour ceux que le réalisateur fait vivre, la mort est alors une question d’importance majeure. La tolérer n’est pas envisageable sans avoir recours à l’ironie: “La clé, à mon avis, est de ne pas considérer la mort comme une fin mais comme un moyen efficace de réduire ses dépenses” ( Le Sortilège du scorpion de jade – 2001).

Ce qui précède la naissance, ainsi qu’il le montre dans Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander (1972), effraye Woody Allen. Il en va de même pour ce qui suit l’existence, comme le laisse à penser sa boutade: “L’éternité c’est très long…surtout vers la fin.”

Allant jusqu’à sortir de l’écran pour rejoindre Cécilia, jeune serveuse des années 1930 aux Etats-Unis, dans La Rose pourpre du Caire (1985), Henry énonce la phrase que tout adepte du new-yorkais à lunettes souhaite que ses personnages clament aujourd’hui: “Non! Non! N’éteins pas le projecteur! Autrement, tout devient noir et nous disparaissons.”

Source Le Figaro

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