Le Point de vue de Meir Ben-Hayoun. Du Feu d’artifice

des roquettes tirées vers Jérusalem

Cette opération de Tsahal ne constitue aucune menace ni aucun message de dissuasion. 

C’était du feu d’artifice, de la poudre aux yeux pour mobiliser nos sentiments juifs patriotiques automatiques et neutraliser notre sens critique.

Aucun atout stratégique sécuritaire pour Israël ne résulte de cette opération. 

Pour ce faire, ils se sont bien assurés que le principal ennemi, le Hamas, ne rentre pas dans la dance et n’intervienne pas comme un observateur externe.  

La motivation derrière cette opération était de faire remonter dans les sondages pour cette période pré-électorale le gouvernement actuel d’irresponsables. En quelque sorte, juguler la montée de la droite dans l’opinion publique. 

Le fait que l’establishment sécuritaire ait participé à cette campagne électorale alors que le bénéfice militaire net est quasiment nul, c’est une question très grave à élucider. 

Même pas 30 terroristes tués et dans les infos et même dans les propos sans réfléchir de commentateurs de droite, on nous a fait tout ce cinéma d’euphorie comme si c’était la Guerre des Six Jours et qu’on avait libéré le Mont du Temple.

Aucune troupe n’a été introduite dans la Bande de Gaza pour y faire le ménage et gagner du terrain sur l’ennemi et le repousser. 

Au final, le Hamas n’a pas été inquiété. A la limite, on lui a rendu service en le débarrassant de concurrents du Djihad islamique. 

De surcroît, les conditions de cessez-le-feu, c’est qu’on libère dans une semaine ou dans un mois le haut responsable du Djihad islamique arrêté la semaine dernière ainsi qu’un autre en détention administrative. 
Bénéfice net pour le Hamas qui en sort le grand gagnant de cette histoire.

Faut arrêter de s’auto-intoxiquer et de se laisser manipuler par trois jours de propagande intensive et parce qu’on a eu 2000 personnes montées sur le Mont du Temple hier. 
A titre comparatif, lors de la clôture du ramadan, ce sont des centaines de milliers de nazislamistes qui y sont montés.  

© מאיר בן חיון Meir Ben Hayoun Depuis Jérusalem

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