Michèle Chabelski. Me tooooo

Bon

  Jeudi

  Me too a bien changé le monde…

   Ou pour le moins les relations entre hommes et femmes…

   La chanson Voulez-vous coucher avec moi ce soir ?

  Encourrait aujourd’hui les foudres d’une censure qui protège la dignité des femmes…

 Le monde d’après a barré le libre accès au corps des femmes…

 Mots et gestes déplacés faisant  de la femme une partenaire sexuelle éphémère vidée de son humanité sont maintenant sévèrement proscrits.

 Et les victimes de ces paluchades intempestives, frôlements  répétés, caresses érotiques, verbe graveleux et textos salaces s’estiment en droit de porter plainte.

   Surtout si l’attaquant est connu.

      Attention : il ne s’agit pas ici de viol, crime reconnu et puni par la justice…

   Et encore…

     Témoin, cette jeune femme, Karine, en larmes qui a vu son violeur, chauffeur de taxi, ressortir libre de l’audience…

  Il s’agit de femmes dont l’intimité a été agressée par un comportement sexuel de prédateur pulsionnel sans passage à l’acte.

   Ce que des journalistes qualifient de drague lourde…

  On notera bien évidemment que les femmes portent plainte à des moments où l’agresseur atteint une notoriété politique qui braque les cameras sur sa libido toxique.

  Et là se place la limite entre l’acceptable et l’excessif…

  Metoo a provoqué une terreur telle chez les Américains que de nombreux d’entre eux refusent de pénétrer dans un ascenseur avec une femme seule.

Et que bien des médecins et des avocats se font escorter d’une collaboratrice témoin quand ils reçoivent une patiente ou une cliente.

  Nous n’en sommes pas là.

   Il n’en reste pas moins que ces plaintes appellent deux remarques :

  Les femmes seraient bien aise de pouvoir travailler sans que leur corps soit au mieux un objet de désir récurrent, au pire, un objet de négociation pour obtenir un poste ou une promotion.

  Mais il serait également intéressant de constater que ces forfaitures masculines deviennent une arme politique pour avilir ou même dézinguer un homme récipiendaire d’un certain pouvoir ou d’un prochain succès artistique ou autre.

  Encore une fois il n’est pas question ici de viol, mais de violence sexiste et sexuelle, qui transforme un être humain en créature dotée d’un irrésistible potentiel érotique…

   Bon.

    Alors, que des mecs aux pulsions sexuelles indexées sur un ego érigé  se prennent un râteau est une réaction saine…

  Qu’on informe la justice de ce râteau et surtout qu’on l’étale dans les médias devenus juges de la morale peut parfois évoquer un rodéo destiné à faire choir le glorieux cavalier…

  Tant qu’une peine n’a pas été prononcée, l’individu mis en examen bénéficie de la présomption d’innocence.

 Il serait assez honorable qu’il bénéficie du secret de l’instruction et soit condamné par la justice si des faits délictueux sont avérés…

  Il n’est pas très sain que la télé soit la caisse de résonance de ces échauffourées devenues publiques, dans des affaires enténébrant le nom de personnages connus, dont l’histoire s’achève bien souvent par un classement sans suite qui ne signe ni l’innocence ni la culpabilité de la personne incriminée…

 Et cet éclat actuel donné à ces affaires de mœurs  laisse un goût un peu amer quand on comprend à quel point elles sont indétricotables  des calculs et des machinations politiques qui offrent un tremplin à certains  mis en examen et un cercueil à d’autres…

 Le seul point positif serait que les hommes prennent enfin conscience – ou peur même – que les femmes ne sont pas des objets sexuels soumis à leur pouvoir qui leur assure une satisfaction libidineuse indigne.

 Les femmes ET les hommes sortiraient grandis de ce nouveau tissu relationnel.

  Attention hein !

   Ça ne veut pas dire que les hommes ne peuvent plus draguer, hein!!!

  Le monde serait bien triste dans un carcan asexué où ne circulerait pas cette délicieuse onde qui éclabousse les relations et donne envie de porter cette délicate robe fleurie qui provoquera les cris des copines et collègues…

    Quoi?

     En solde chez Zara? Elle est superbe !!

  Aussi valorisants que les  pattes exploratrices de mecs aux pulsions moites…

   Que cette journée signe le plaisir des robes virevoltantes portées avec un rien d’effronterie…

  Je vous embrasse

© Michèle Chabelski

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1 Comment

  1. Les mains baladeuses …
    C’est, je le crois, un problème vieux comme le monde.
    Nos mères et grands-mères avaient déjà trouvé la solution. Pas de buzz, non. Pas de dénonciation publique. Elles en faisaient une affaire personnelle en réglant le problème elles-mêmes. Toutes seules comme des grandes.
    Et surtout, elles avaient beaucoup plus d’humour et de finesse que les néo-féministes.
    Comme en atteste cette ancienne chanson, le Monsieur du métro, interprétée par Marie-Josée Neuville.
    Parmi la foule automatique
    Dans le métro il me tenait
    D’affreux propos pornographiques
    Auxquels rien je ne comprenais
    En expertise digitale
    Une main chercheuse et discrète
    Sur ma colonne vertébrale
    Tapotait une musiquette

    Je savais qu’en cette occurrence
    Le mieux était de ne rien dire
    Ma mère ayant eu la prudence
    En son temps de m’en avertir


    Mais au diable les convenances
    Que m’enseignait ma maman
    Peut-être qu’en cette circonstance
    Elle en aurait fait tout autant
    J’apostrophai le vieux butor
    Avant de franchir la portière
    “Souvenez-vous d’Hugo Victor
    Relisez l’art d’être grand-père”

    La chanson :
    https://www.youtube.com/watch?v=prCdICvgMZw
    Les paroles :
    https://lyricstranslate.com/fr/marie-jos%C3%A9e-neuville-le-monsieur-du-m%C3%A9tro-lyrics.html

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