Maxime Tandonnet. Politique Spectacle. Le pays va-t-il gober? Et combien de temps encore?

Nous vivons une période extrêmement dangereuse avec la guerre en Ukraine, le retour de l’inflation et de graves pénuries prévisibles.

Mais la France n’a plus vraiment de gouvernement. La situation est si confuse que la démission du dernier gouvernement a été annoncée… par erreur avant d’être démentie.

Quelle importance? Le politique ne consiste plus vraiment à gouverner – piloter – mais à pavoiser, fanfaronner, éblouir.

Quant au prochain gouvernement, qui sera nommé dans les heures à venir, on ne sait qu’une chose: il sera « dirigé » par une femme. Nul ne s’intéresse à sa mission, ses orientations, le cap qu’il devra suivre. Et pour cause: il n’en aura pas.

Il était question parmi les noms qui ont circulé, de Mme Vautrin, droite anti mariage pour tous ou de Mme Touraine, ex-aile gauche du PS. Les deux (et quelques autres) étaient interchangeables…

Une seule chose compte: le Premier ministre sera une femme pour la première fois depuis 1991. Son sexe sera donc l’alibi de la nouveauté, l’émotion, la surprise, le choc de communication assuré.

Rien de moins élégant pour les femmes qui auraient pu aussi, si elles l’avaient voulu, se donner une femme à l’Elysée (donc la première place et non la seconde sous l’autorité d’un homme) puisque plusieurs d’entre elles étaient en lice aux présidentielles…

Le coup est destiné à obtenir une majorité absolue à l’AN. La vraie question est: le pays va-t-il gober? Et combien de temps encore?

© Maxime Tandonnet

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3 Comments

  1. Vous avez raison mais cela fait déjà 40 ans au bat mot que les Français gobent tout et n’importe quoi…Des décennies de crétinisation de masse ne peuvent pas être gommées en quelques années.

  2. Politique spectacle ? Il débarque, l’auteur de l’article ? Bienvenu au (vrai…) monde !

    Lui qui se targue de connaissances historiques : quid du « Panem et circenses » ? Les Romains de l’antiquité savaient déjà l’importance, certes du pain mais AUSSI des jeux du cirque.

    Notions recyclés par Guy Débord dès 1967 sous le titre, ô coïncidence, « La société du spectacle » ; avec l’acquiescement généralisé, encore aujourd’hui, de tout ce que l’Occident compte comme penseurs socio-politiques.

    Tout ça n’a aucune spécificité française, encore moins macronienne. La politique de ce pays (et d’autres) relève du spectacle, non avant l’élection de Macron mais bien avant sa naissance.

    La suite, comme le titre, enfonce des portes ouvertes. A lire ou pas. Moi pas.

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