Mort d’une journaliste: Israël diligente une enquête pour savoir ce qui s’est passé. L’AP refuse

Le chef d'état-major israélien Aviv Kochavi après une réunion avec le ministre israélien de la Défense Benny Gantz au quartier général du commandement central de Tsahal à Jérusalem, le 30 mars 2022

Faut-il en préalable écrire qu’aucun journaliste ne devrait mourir dans la zone qu’il couvre, même ceux qui travaillent dans un corps médiatique hostile comme Al Jazeera. Peut-être le faut-il car certains, des 2 côtés, semblent en douter à en croire leurs posts haineux.

Alors que le PM israélien déclare que la journaliste d’Al Jazeera a “probablement” été tuée ce matin par des tirs palestiniens à Jénine, et que Abbas jette le blâme sur Israël sans aucun fondement, et qu’il ajoute que selon les données dont Israël dispose à l’heure actuelle, il y a de fortes chances pour que des Palestiniens armés, ayant sauvagement ouvert le feu, soient responsables de la mort malheureuse de la journaliste, Israël continue à appeler les responsables de l’AP à participer à une enquête conjointe mais se voit infliger une fin de non-recevoir.

Une vidéo faite par les palestiniens permet de voir la fusillade qu’ils effectuent, mais encore d’entendre dire : On a frappé un soldat, il est couché par terre.

Or aucun soldat des FDI n’a été blessé. Le corps à terre est-il celui de Shereen Abu Akleh. Le groupe israélien de défense des droits de l’homme B’Tselem a déclaré que l’un de ses chercheurs sur le terrain avait documenté les lieux où Abu Akleh avait été tué ainsi que les hommes armés palestiniens montrés dans la vidéo. Selon B’Tselem, les coordonnées GPS des deux emplacements, ainsi qu’une photographie aérienne des sites, démontrent que la fusillade décrite dans cette vidéo ne peut pas être le coup de feu qui a touché Shireen Abu Akleh et son collègue. A noter : une première autopsie effectuée aurait révélé qu’Abu Akleh était décédée après qu’une balle tirée à plusieurs mètres l’ait frappée à la tête.

Le chef d'état-major israélien Aviv Kochavi après une réunion avec le ministre israélien de la Défense Benny Gantz au quartier général du commandement central de Tsahal à Jérusalem, le 30 mars 2022

Les FDI enquêtent donc seules, via une équipe constituée à la demande du chef d’état-major israélien Aviv Kochavi, lequel a dit regretter la mort de la journaliste palestino-américaine d’Al Jazeera, et promis d’enquêter pleinement sur les circonstances : A ce stade, il n’est pas possible de déterminer par qui elle a été touchée et nous sommes désolés pour sa mort, a-t-il déclaré dans un communiqué de Tsahal. Afin d’obtenir la vérité, nous avons mis en place une équipe spéciale qui clarifiera les faits et les présentera dans leur intégralité et le plus rapidement possible.

L’équipe sera dirigée par le colonel Meni Liberati, chef de la brigade commando de Tsahal.

Kohavi a ajouté que ses soldats avaient opéré sous le feu, fait preuve de courage et de détermination pour protéger les citoyens du pays, et qu’ils continueront à le faire afin de briser la vague meurtrière de terrorisme et de rétablir la sécurité des citoyens d’Israël.

Tandis que Naftali Bennett évoque une potentielle erreur de tir par des Palestiniens armés, l’Autorité palestinienne n’en démord pas et accuse Israël.

Les États-Unis, la communauté internationale, l’envoyé des Nations Unies pour le Moyen-Orient,  et les pays arabes voisins d’Israël demandent à raison l’ouverture de ladite enquête.

Alors que les pays signataires des Accords d’Abraham condamnent sans réserve le meurtre, on note qu’ils s’abstiennent pour beaucoup de blâmer spécifiquement Israël.

Certains, comme le ministre adjoint qatari des Affaires étrangères, n’hésite pas à attribuer le drame au terrorisme israélien : Ce terrorisme israélien soutenu par l’État doit cesser, le soutien inconditionnel à Israël doit cesser, a-t-il tweeté sans vergogne.

Je ne pense pas que nous l’ayons tuée. Si nous l’avons effectivement tuée, nous en assumerons la responsabilité, mais cela ne semble pas être le cas, a déclaré Kohavi au Jerusalem Post, alors que Benny Gantz a répété qu’Israël valorisait la protection de la vie humaine “avant tout”, ainsi que la liberté de la presse : Les troupes de Tsahal ne blesseraient jamais intentionnellement les membres de la presse, et toute tentative de laisser entendre le contraire est sans fondement. Je soutiens mes troupes, mais je soutiens également la recherche de la vérité sur sa mort. L’enquête est en cours. Nous communiquerons nos conclusions de manière claire et transparente à nos amis américains, ainsi qu’à l’Autorité palestinienne.

Pour découvrir la vérité, il doit y avoir une véritable enquête, et les Palestiniens l’empêchent actuellement. Sans une enquête sérieuse, nous n’atteindrons pas la vérité, a déclaré Bennett, alors que

Benny Gantz et Yair Lapid contactaient l’AP et son président à ce sujet, mais encore aux alliés du pays et même à des pays avec lesquels il n’existe pas de relations, comme le Qatar qui diffuse Al Jazeera, pour expliquer qu’il est fort probable qu’Abou Akleh ait été tué par des hommes armés palestiniens.

Une vive dispute a éclaté au sujet de la mort d’Abou Akleh au sein de la commission des lois de la Knesset alors qu’elle se réunissait mercredi matin : Les Palestiniens ont refusé l’offre d’Israël pour une enquête conjointe- on peut se demander pourquoi, a déclaré le ministre de la Justice : Je pense qu’ils ont refusé parce qu’ils n’ont aucun intérêt à révéler la vérité.

Mais le député de la Liste arabe unie Oussama Saadi a répondu qu’il s’agissait du meurtre et de l’exécution d’un journaliste de renom.

L’Association des journalistes de Jérusalem a demandé à l’Autorité palestinienne d’accepter l’offre israélienne de mener une enquête conjointe afin de découvrir la vérité sur les circonstances du drame et a appelé Tsahal à sensibiliser les militaires sur le terrain à leur devoir de s’abstenir, dans la mesure du possible, de prendre pour cible et de blesser des journalistes et photojournalistes porteurs d’insignes de presse même en la situation difficile du combat.

Shireen Abu Akleh a travaillé pour plusieurs agences telles que l’UNRWA, Radio Voice of Palestine, Amman Satellite Channel, la Fondation Moftah et Radio Monte Carlo, avant de passer à Al Jazeera en 1997. Elle était largement connue et respectée dans le monde arabe. La journaliste était également connue pour sa critique d’Israël. Dans l’un de ses tweets récents, elle écrivait : Aucun Arabe ne pourra ignorer la question palestinienne, peu importe à quel point Israël essaie de marginaliser cette question.

Elle sera enterrée à Ramallah demain jeudi à 11 heures.

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