Un juge musulman et une femme mizrahi choisis pour siéger à la Cour suprême

Le juge Khaled Kabub, 63 ans, vice-président du tribunal de district de Tel-Aviv, a été désigné pour siéger à la Cour suprême, la plus haute autorité judiciaire du pays, a annoncé lundi le ministère de la Justice, alors que Gila Kanfi-Steinitz sera pour sa part la première femme juge mizrahi de la Cour suprême. Ruth Ronnen et Yechiel Kasher complètent la liste des nouveaux membres de la Cour suprême.

Le ministre de la Justice, Gideon Sa’ar, a affirmé que les nominations représentent “une variété d’opinions, de genres et d’origines ethniques. Ils ont été sélectionnés selon les trois critères que j’ai fixés : l’excellence, l’équilibre et la diversité. Une variété d’opinions, de genres et d’origines ethniques. Je suis responsable de ce système vital. Je n’ai pas reçu et ne recevrai pas de notes ou de diktats de partis extrémistes ou d’opposition.”

Shaked, ancienne ministre de la Justice, s’est opposée à la nomination de Ronnen et s’est abstenue de voter pour Kabu, disant qu’elle n’était pas satisfaite des nominations: “Si j’avais été président du comité aujourd’hui, les résultats auraient été différents. Ce n’est un secret pour personne que je voulais nommer d’autres juges”, a-t-elle commenté sur les Réseaux sociaux, ajoutant: “Le président de la commission, le ministre de la Justice, a mené une ligne différente, mais a insisté sur le principe important de l’équilibre et sur le fait qu’il devrait y avoir deux candidats pour chaque camp politique”.

Les juges de la Cour suprême, de LR : Khaled Kabub, Gila Kanfi-Steinitz, Ruth Ronnen et Yechiel Kasher. 
(AUTORITÉ JUDICIAIRE, TOMER JACOBSON)

Pour rappel: Par le passé, des juges arabes chrétiens ont été nommés à la Cour suprême. Le seul musulman à y avoir siégé avait assuré un intérim en 1999. Khaled Khabub, pour sa part, avait été pressenti en 2017 pour ce poste sans être nommé.

La Cour suprême israélienne, appelée à trancher des questions touchant à la société, l’économie ou au conflit israélo-palestinien, est souvent critiquée pour ses décisions. Elle agit à la fois en tant qu’instance ultime pour le pénal et le civil, et comme garante de la constitutionnalité des lois et de la conformité des décisions gouvernementales.

Le processus de nomination validé hier traînait en longueur depuis des mois, retardé à plusieurs reprises qu’il fut par des désaccords entre les membres du comité.

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