Un notaire juif a-t-il donné l’adresse de “l’annexe” où était réfugiée Anne Frank

Anne Frank pourrait avoir été dénoncée par un notaire juif pour sauver sa famille, selon le livre La trahison d’Anne Frank, de la canadienne Rosemary Sullivan.

Différentes théories ont longtemps circulé sur le raid qui a révélé l’annexe clandestine où se cachait la famille à Amsterdam.

Une enquête menée par un ancien agent du FBI sur le mystère entourant la personne ayant dénoncé l’adolescente Anne Frank et sa famille aux nazis a identifié comme suspect principal un notaire juif qui l’aurait fait pour sauver sa propre famille, selon un nouveau livre, La trahison d’Anne Frank, de la canadienne Rosemary Sullivan.

Ledit notaire serait Arnold Van den Bergh, mort en 1950.

Selon des éléments publiés dans les médias néerlandais lundi, les allégations contre Van den Bergh sont étayées par une lettre anonyme envoyée au père d’Anne Frank après la Deuxième Guerre mondiale et identifiant le notaire comme un traître. 

Pour le Musée de la Maison d’Anne Frank,  les résultats de cette enquête, menée par un détective du Bureau fédéral d’enquête à la retraite et qui aurait utilisé des techniques modernes pour trier quantités de données, – des centaines de milliers de documents dans huit pays et quelque 70 interrogatoires, mènent à une “hypothèse fascinante” nécessitant néanmoins une enquête plus approfondie.

Pour info, ladite enquête a réduit la liste des suspects à quatre, dont Arnold Van den Bergh, membre fondateur du Judenräte ou Conseil juif, organe administratif établi par les Juifs sous ordre des nazis pour une meilleure organisation des déportations.

La famille de Van den Bergh bénéficiait d’une exemption de déportation qui aurait été révoquée au moment de la trahison des Frank, mais n’aura finalement pas été déportée, pour des raisons inconnues.

“Pourquoi Otto Frank n’a-t-il jamais rien dit ?” questionne Le Soir : Les enquêteurs émettent l’hypothèse qu’il aurait cherché à cacher la complicité du notaire, peut-être pour ne pas accabler ses enfants ou pour ne pas attiser la haine antisémite. Otto Frank aurait pu aussi comprendre que le notaire se serait trouvé confronté à un dilemme cornélien : transmettre une liste d’adresses de cachettes au Sicherheitsdienst (service de renseignement et de maintien de l’ordre de la SS) en échange de la protection de sa propre famille, toujours selon Le Soir.

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