Yad Vashem. Mise en ligne de la base de données centrale des noms des victimes de la Shoah

Simone Veil fait une recherche sur la base de données des noms des victimes de la Shoah

La Base de données centrales des noms des victimes de la Shoah est un projet international unique en son genre, initié et dirigé par Yad Vashem. Son principal objectif est de retrouver le nom de chaque victime de la Shoah et de reconstituer son histoire. À ce jour, on estime que près de quatre millions et demi des Juifs assassinés au cours de la Shoah figurent dans la base de données.

Des millions de noms apparaissant dans des documents historiques n’ont pas encore été identifiés ou enregistrés dans la base de données et de nombreux autres sont encore enfouis dans la mémoire des survivants ou dans la tradition orale des familles des victimes. De nouveaux noms sont constamment ajoutés à la base de données. Il est de notre devoir de respecter les dernières volontés des victimes et de perpétuer leur souvenir.

La base de données des noms des victimes a été mise en ligne en 2004 avec près de trois millions de noms. À l’époque, Yad Vashem avait intensifié sa campagne de sensibilisation avec le lancement du Projet de récupération des noms des victimes de la Shoah.  En partenariat  avec les communautés et les organisations juives du monde entier, le projet encourage les personnes concernées à rechercher dans la base de données les noms des victimes qu’ils connaissent et les aide à compléter le dossier historique en soumettant des Feuilles de témoignage, des photographies et tout autre document personnel ayant trait aux victimes.

En 2014, la base de données des noms a été élargie pour faciliter l’accès aux nombreuses informations contenues dans les dossiers de Yad Vashem relatifs aux Juifs persécutés durant la période de la Shoah. Des renseignements sur des victimes qui n’avaient pas été enregistrées jusqu’alors ont été ajoutés. Parmi celles-ci figurent également nombre de personnes dont le sort reste à éclaircir. Cela inclut, par exemple, des informations sur plus de la moitié des 1,5 million de Juifs ayant fui ou ayant été évacués vers le centre de l’URSS suite à l’opération Barbarossa, déclenchée le 22 juin 1941. D’autres ont été emprisonnés dans des camps de travail ou des ghettos. Selon toute probabilité, un grand nombre d’entre eux n’ont pas survécu. Les efforts accomplis pour obtenir des informations fiables attestant de leur sort se poursuivent.

En Janvier 2021, Yad Vashem a encore élargi sa Base de données centrale des noms des victimes de la Shoah pour y intégrer les survivants de la Shoah, dont les noms ont été recueillis à partir de diverses sources. Si le public a désormais accès aux noms des survivants de la Shoah, toutes les restrictions requises en matière de confidentialité ont été dûment mises en œuvre. Yad Vashem prévoit de poursuivre ses efforts à l’avenir pour ajouter d’autres noms de survivants.

Il peut falloir jusqu’à six mois pour que les dépositions soient intégrées dans la base de données en ligne qui est mise à jour plusieurs fois par an. Le personnel de Yad Vashem vérifie et recoupe les nouvelles informations dans la mesure du possible afin de s’assurer de leur exactitude historique avant de les ajouter à la base de données.

Des ressources supplémentaires permettraient à Yad Vashem de réduire les délais de réponse, d’introduire de nouvelles fonctionnalités sur le site et d’ajouter plus rapidement les listes de noms récemment numérisés.

La numérisation et la mise en ligne des noms des victimes de la Shoah dans la base de données des noms ont été possibles grâce au soutien de longue date des donateurs de Yad Vashem.

Les répercussions de l’existence de la Base de données :

« La Base de données des noms crée un lien non seulement avec les défunts, mais aussi entre les vivants, au sein du peuple juif », a déclaré le professeur Élie Wiesel, prix Nobel de la paix après avoir rempli une Feuille de témoignage à la mémoire de son père Shlomo. « Elle renforce les liens entre les familles, entre les villes et entre les communautés. En outre, elle permet une prise de conscience plus large et affermit le sens de la mémoire. »

Source: Yad Vashem – Institut international pour la mémoire de la Shoah

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