Les dirigeants palestiniens enterrent leur propre rêve

Pr Eyal Zisser

Eyal Zisser est maître de conférences au Département d’histoire du Moyen-Orient de l’Université de Tel Aviv.

Les résidents palestiniens en ont assez du régime de l’Autorité palestinienne et la plupart d’entre eux prendraient la citoyenneté israélienne s’ils le pouvaient. Pendant ce temps, le Hamas s’est montré peu disposé à exister en tant qu’Autorité palestinienne « améliorée » et répond aux concessions d’Israël par des menaces et des roquettes.

 Par le  professeur Eyal Zisser  Publié le  01-02-2022 09:56 

La rencontre de la semaine dernière entre le ministre de la Défense Benny Gantz et le leader de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a suscité de vives critiques à la fois en Israël et dans le public palestinien. Mais il semble que cette critique ait réellement profité à l’invité, Abbas, et peut-être aussi à son hôte, car cela leur a donné à tous les deux une certaine pertinence – sinon sur le terrain, du moins dans les médias.

Cependant, ramener Abbas d’entre les morts ne change pas la réalité. L’Autorité palestinienne n’a pas la capacité de gouverner ou d’influencer, et apparemment non plus aucun soutien réel de la part des Palestiniens. En tout cas, elle ne peut pas et n’a apparemment aucune volonté de servir de véritable partenaire à Israël pour trouver une solution qui mettrait fin au conflit israélo-palestinien.

Cette année marque le 100 e anniversaire du mandat britannique et, en fait, la fondation de la même entité que nous connaissons depuis ces années-là sous le nom de Terre d’Israël/Palestine. L’établissement du Mandat a coupé les Arabes de ce qui allait devenir Israël de leurs frères dans le monde arabe qui nous entoure, servant ainsi de point de départ – le point zéro – à la croissance d’un mouvement national palestinien qui voulait prendre la Terre d’Israël pour lui-même. Quiconque se considérait auparavant comme un Arabe ou un Syrien est devenu un « Palestinien » grâce au hasard des décisions Britanniques.

Mais 100 ans plus tard, les Palestiniens se retrouvent là où ils ont commencé après que leur campagne pour construire une nation et fonder un État s’est soldée par un échec cuisant. À ce rythme, 2022 pourrait finir par devenir l’année qui enterre l’idée du nationalisme palestinien, dont il ne reste de toute façon que très peu.

Cet échec est en grande partie le fait des Palestiniens eux-mêmes, qui, au fil des années, ont refusé tout compromis et s’en sont tenus à l’idée de « toute la Palestine », qui n’inclut aucune place pour un État juif. Ironiquement, les gouvernements israéliens – et le gouvernement actuel n’est pas différent de ses prédécesseurs – sont ceux qui continuent de perpétuer le rêve palestinien et de continuer à lui donner vie, principalement à cause de considérations politiques tactiques et d’un désir d’éviter de prendre des décisions difficiles.

C’est la situation en Judée-Samarie, où Israël parraine l’Autorité palestinienne et s’efforce de la renforcer dans le vain espoir qu’elle continuera à exister comme une sorte de gouvernement municipal avec des autorités supplémentaires qui prendront en charge la collecte des ordures et fourniront des services de santé et d’éducation. aux habitants. 

Les premiers à dénoncer ce bluff sont, bien sûr, les Palestiniens eux-mêmes, qui en ont assez du régime de l’Autorité palestinienne et qui ont également renoncé à l’idée d’indépendance palestinienne. La plupart d’entre eux semblent prêts à accepter la citoyenneté israélienne, s’ils le pouvaient.

Il en va de même pour la bande de Gaza, qui est progressivement devenue une patrie alternative pour les Palestiniens, également à cause des décisions et des actions d’Israël. En 2005, c’est Israël qui a décidé de se désengager de Gaza, et ces dernières années le Hamas y a renforcé son contrôle. Aujourd’hui, les gestes et les concessions qu’Israël fait se heurtent à des menaces, des incitations et même des tirs de roquettes, qui ont écarté le faux espoir que le Hamas puisse être apprivoisé et transformé en une Autorité palestinienne améliorée qui existe dans une indépendance partielle et qui, en retour, maintient le calme le long de la frontière. Mais tout comme ce qui s’est passé en Judée-Samarie, le moment pourrait venir où Israël devra rentrer à Gaza et reprendre effectivement le contrôle, certainement le contrôle militaire. Ce sera le dernier clou dans le cercueil de l’idée d’indépendance palestinienne et d’une patrie palestinienne.

israelhayom.com

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