Le Liban “Etat en faillite” sous la tutelle du Hezbollah, selon Bassil, allié du parti

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L’allié du Hezbollah, Gebran Bassil, a attaqué le Hezbollah pour avoir empêché le cabinet libanais de se réunir.

Par TZVI JOFFRE Publié: 3 JANVIER 2022 09:00

Un drapeau du Hezbollah et une affiche représentant le chef du Hezbollah libanais Sayyed Hassan Nasrallah sont photographiés le long d'une rue, près de Sidon, au Liban, le 7 juillet 2020 (crédit photo : REUTERS/ALI HASHISHO)

Un drapeau du Hezbollah et une affiche représentant le chef du Hezbollah libanais Sayyed Hassan Nasrallah sont représentés le long d’une rue, près de Sidon, au Liban, le 7 juillet 2020 (crédit photo : REUTERS/ALI HASHISHO)

Gebran Bassil, le chef du Mouvement patriotique libre (FPM), allié du Hezbollah, a attaqué dimanche le Hezbollah pour avoir empêché le gouvernement libanais de se réunir pendant plus de deux mois, affirmant que l’État était un « échec » sous la direction du Hezbollah, selon les médias libanais.

Le FPM et le Hezbollah sont alliés depuis 2006, date à laquelle ils ont signé un protocole d’accord connu sous le nom d’accord de Mar Mikhael. 

L’accord a établi une alliance entre les deux parties et a exprimé leur engagement envers un certain nombre de principes sur la façon dont l’État libanais devrait être structuré.

Bassil a appelé à un changement majeur dans l’ensemble du système de gouvernement au Liban, affirmant que « nous voulons un État civil et laïc, une armée forte, une économie productive et une politique étrangère indépendante (de l’Iran)», selon Naharnet.

Se référant au refus du Hezbollah d’autoriser une réunion du cabinet à moins que le juge Tarek Bitar ne soit exclu de l’affaire de l’explosion du port de Beyrouth, Bassil a exprimé son indignation que « certains ont transformé la démocratie consensuelle en un droit de veto pour chaque confession, et ils l’utilisent pour paralyser le Cabinet ou même empêcher de voter sur des résolutions ordinaires.

Bassil a en outre souligné que la « résistance » (en référence aux forces militaires du Hezbollah) doit rester sous l’égide de l’État et non au-dessus de lui. « Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre l’État pour la résistance.

Gebran Bassil, chef du plus grand bloc chrétien du Liban, le Mouvement patriotique libre, prend la parole après une session parlementaire au Palais de l'UNESCO à Beyrouth, Liban, le 19 octobre 2021. (Crédit : REUTERS/ISSAM ABDALLAH)Gebran Bassil, chef du plus grand bloc chrétien du Liban, le Mouvement patriotique libre, prend la parole après une session parlementaire au Palais de l’UNESCO à Beyrouth, Liban, le 19 octobre 2021. (Crédit : REUTERS/ISSAM ABDALLAH)

Le chef du FPM a en outre exprimé son indignation face au maintien de l’alliance du Hezbollah avec le parti Amal, accusant Amal d’avoir retardé les votes au parlement

Bassil a affirmé que le Hezbollah n’avait aucune réponse à apporter aux problèmes en jeu et que leur seule réponse était « Berri ! selon Naharnet.« Le Liban ne peut pas être sans État ! Ils (le Hezbollah) perdent la sympathie du peuple et le problème concerne maintenant toutes les communautés, toutes les orientations et sectes (confessions), alliées et rivales », a souligné Bassil. « J’ai prévenu que le problème est devenu profondément ancré dans les bases du FPM, et quand je ne deviens plus convaincu de certaines choses, je n’essaie pas de les convaincre.

Malgré les critiques du Hezbollah, Bassil a souligné que le FPM a toujours choisi l’accord de Mar Mikhael plutôt que de se joindre aux Forces chrétiennes libanaises, affirmant que le chef de la Force, Samir Gaegea, « a toujours été lié à des intérêts étrangers, qu’il s’agisse d’Israël ou des États-Unis.

Cependant, Bassil a averti que même si se joindre au Hezbollah les rendrait plus forts lors des élections, le FPM préférerait être seul si cela signifiait conserver son honnêteté et sa dignité

Bassil a en outre souligné qu’il avait essayé d’améliorer l’accord de Mar Mikhael avec le Hezbollah à huis clos et ne faisait ces déclarations publiques que parce que ces pourparlers ne répondaient pas à leurs demandes.

Les propos de Bassil interviennent une semaine après que le président libanais Michel Aoun, fondateur du FPM, a attaqué le Hezbollah pour avoir retardé le conseil des ministres, exigeant la fin du “blocage injustifié, délibéré et systématique qui démantèle l’État et le conduit à sa disparition”.

« Par quelle loi, par quelle logique, par quelle constitution le Conseil des ministres est-il bloqué, appelé à prendre une décision qui ne relève pas de sa compétence et à geler son action sur une question qui ne représente pas un désaccord lié au pacte ? dit Aoun.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit s’exprimer lundi à 18 heures pour marquer le deuxième anniversaire de l’élimination salutaire du commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), Qasem Soleimani.

Le Hezbollah a exprimé ces derniers mois une forte opposition à la poursuite de l’enquête par Bitar (sur l’explosion du Port). L’affaire a été suspendue à plusieurs reprises en raison d’allégations de partialité déposées par des fonctionnaires qui ont été inculpés par le juge.

Des menaces à la fois implicites et explicites ont été proférées par le Hezbollah et ses alliés contre Bitar ces derniers mois, affirmant que l’enquête était influencée par des pressions étrangères et politiques.

L’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth a également été interrompue pour la quatrième fois en raison d’un procès intenté par d’anciens ministres que Bitar avait convoqués pour enquête.

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