Yves Sokol. “Ce que l’on ne nomme pas n’existe pas”

“Ce que l’on ne nomme pas n’existe pas” : Lacan.

Les STOLPERSTEINE : il faut nommer les choses pour ce qu’elles sont, Pas pour ce que nous voulons qu’elles soient.

Je vais encore me faire des ennemis.

Mais il faut que j’écrive ce que je pense, ce que je vais publier tous les jours et que je vous invite à partager.

Je trouve superbe l’idée, l’initiative des Pavés de la Mémoire :

Les STOLPERSTEINE (pluriel du mot allemand Stolperstein et signifiant « pierres d’achoppement », c’est-à-dire les « pierres sur lesquelles on trébuche ».

Ce sont des pavés de béton ou de métal de dix centimètres de côté enfoncés dans le sol. La face supérieure, affleurante, est recouverte d’une plaque en laiton qui honore la mémoire d’une victime du nazisme.

Mais Pourquoi ? Pourquoi le mot : JUIF n’est-il pas inscrit alors que les mots : Résistant, Prisonnier de guerre et même Aide de camp de la Wehrmacht et Generalmajor sont, eux, mentionnés ?

Ce ne sont pas des Hommes et des Femmes qui furent massacrés, MAIS des JUIFS et des JUIVES, Ce ne sont pas des enfants qui furent massacrés, MAIS des enfants JUIFS qui furent massacrés, assassinés dans des camps de la mort construits spécialement pour supprimer le Peuple JUIF de la terre : Cela porte le nom de Solution finale.

Pourquoi ?

Pourquoi les coupables, les NAZIS, et leurs complices, les gouvernements collaborateurs, ne sont-ils pas écrits ?

Pourtant à Pourim on nomme bien le coupable : HAMAN, premier ministre du roi Assuérus, qui avait obtenu un décret ordonnant l’EXTERMINATION des JUIFS.

Pourquoi ne ferait-on pas la même chose pour les NAZIS.

Si aujourd’hui la majorité des personnes connaissent la réalité de la guerre 39-45, demain nos enfants et petits-enfants risquent d’oublier, Faute de témoins, ce qui s’est passé.

Il ne faut pas que ces PAVES deviennent de seules curiosités touristiques.

Il faut donc que le mot Juif qui est la raison de ces stolpersteine soit inscrit Pour que la mémoire de la Shoah soit respectée.

Dois-je supposer que c’est pour faire oublier que les principales et premières victimes furent les JUIFS que l’artiste berlinois Gunter Demnig, créateur des STOLPERSTEINE, n’a pas souhaité que le mot JUIF apparaisse sur les pavés…

Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde, car le mensonge est justement la grande misère humaine. C’est pourquoi la grande tâche humaine correspondante sera de ne pas servir le mensonge.

Merci de bien lire ce qui est gravé sur chaque STOLPERSTEIN

© Yves Sokol

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