Evan Isidor. Je l’ai eue, mon “Accréditation cinéphiles pour le Festival de Cannes”

Le cinéma est viscéral pour Evan,  c’est ce qui l’a aidé à surmonter bien des moments très sombres de sa vie, me confie sa mère, notre collaboratrice Stéphanie Zitoune Isidor: C’est son refuge, ses petits bonheurs. Il en a une connaissance affûtée.

Evan a obtenu son Accréditation cinéphiles pour le Festival de Cannes grâce à la lettre qui suit.

Madame,  Monsieur,
Je suis un étudiant en cinéma de 18 ans.

Comme vous le savez, le contexte actuel nous empêche de vivre  notre passion à fond et d’explorer notre domaine d’étude.
N’est-il pas vrai que le Septième Art est fait pour être vécu et partagé par le plus grand nombre, sur grand écran ? Et non chez soi, de manière égoïste, tel un plaisir solitaire.
C’est précisément ce qui m’a fait tomber amoureux pour la première fois : une cinéphilie passionnée et passionnelle.
Pour moi, “l’expérience salle” est avant tout liée à un ressenti général plus que personnel ; une comédie nous amuse d’autant plus si l’on entend les rires de l’assemblée, de même qu’un drame est plus impactant en observant les larmes de ses voisins.  
Cette salle peut aussi être imprégnée d’une dimension quasi-religieuse lorsque des films reconnus de tous y sont projetés. Toute l’étendue de certains films tels “2001  L’Odyssée de l’espace” (KUBRICK Stanley avec Keir Dullea) prennent alors tout leur sens.
C’est d’ailleurs ainsi que j’ai pu découvrir ce chef-d’œuvre qui changea ma vie, grâce à la restauration 70mm pour les 50 ans du film. La même qui avait été présentée par le réalisateur Christopher Nolan pour votre rubrique “Cannes Classique“.
Les films de votre festival ont également enchanté ma vie à bien d’autres égards. “Le Labyrinthe de Pan” (Cannes 2006), “Ma nuit chez Maud” (Cannes 1969) et “Les Délices de Tokyo” (un certain regard-2015) fort partie des longs-métrages ayant la plus haute importance dans mon Panthéon filmique.

De plus, étant en situation de handicap, je vis d’autant plus mal la crise sanitaire actuelle et rêve de revivre des grandes émotions en salle afin de m’évader de mes douleurs et de mon quotidien assez médicalisé.

Pour conclure cette lettre de motivation, j’aimerais citer le poète Arthur Rimbaud qui met les mots exacts sur ma soif de salles de cinéma :

« Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :  
Mais l’amour infini me montera dans l’âme  
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,  
Par la Nature, -heureux comme avec une femme
»

Cordialement,
Un jeune réalisateur de 18 ans avec des rêves plein la tête.  

Evan Isidor, réalisant sous le nom de « Joe Arodann »

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