Nous vous avions conté les déboires d’Hervé Lalin dit Hervé Ryssen, lequel a fini par se retrouver en geôle depuis le 18 septembre 2020 pour une énième affaire, au grand dam des amoureux inconditionnels de la liberté d’expression.
L’individu a été extrait de sa cellule pour comparaître, menotté, hier jeudi au Palais de justice de Paris : il avait fait appel de sa condamnation en première instance pour “incitation à la haine”, “injures publiques” et “contestation de crime contre l’humanité” suite à la publication de son ouvrage L’antisémitisme sans complexe ni tabou paru en janvier 2018, dans lequel il est accusé d’avoir tenu des propos antisémites et négationnistes, lesquels font dire à l’avocate de la LICRA que l’ensemble était un terreau des actes antisémites d’hier et de demain.
BTA qui fait le job, en attirant notre attention sur les multiples assignations au tribunal de l’écrivain déjà reconnu coupable à plusieurs reprises de propos antisémites ou négationnistes, a largement contribué avec d’autres à ce que Justice un jour soit faite.
C’est ainsi qu’hier, la Juge, avant de citer des extraits de l’ouvrage litigieux, lui a rappelé qu’il avait déjà 17 mentions à son casier judiciaire.
A notre Lecteur qui ose nous demander des preuves, nous demanderons d’apprendre à lire et de ne pas nous infliger la tâche.
Aux autres, pour qu’ils s’épargnent le labeur, nous citerons les propos de la Juge :
“Vous écrivez: ‘Le judaïsme est un vivier de malades mentaux dénués de toute sorte de scrupule (…) Le judaïsme se résume en trois mots: juif, inceste, hystérie (…) La religion juive est la conceptualisation de la névrose hystérique’. Vous qualifiez les juifs de ‘fous furieux‘.
Ryssen, qui joue parfaitement l’idiot ou le salaud, – à vous de voir- a répondu que Non il n’avait pas conscience ici de tenir quelque propos antisémite. Imaginant qu’il allait infliger lecture à la Cour, il a commencé ainsi : Chez les sabbatéens l’inceste est obligatoire, avant de tenter de s’embarquer dans une explication scabreuse supposée nous prouver que son ouvrage “visait à comprendre les spécificités du judaïsme. Enfin, il a tenu à redire qu’il n’était pas négationniste, contrairement à ce qu’avait conclu le Tribunal en première instance : “Je ne nie pas le chiffre de 6 millions de morts, soutient Ryssen. Je ne nie rien du tout de cette histoire.”
Son avocat a bien entendu plaidé la liberté d’expression. Laquelle risquait … de mourir, si l’on faisait taire Ryssen, qui ne détesterait pas les juifs, mais porterait en revanche un regard sévère sur une idéologie appelée judaïsme”.
A quoi l’avocate de la LICRA, qui s’est constituée partie civile, a rétorqué et démontré, citations à l’appui, que cet antisémite professionnel avait fait un business de cette haine du juif depuis plus de 15 ans à travers ses livres et ses vidéos, entraînant une réaction de rejet et de haine chez le lecteur.
Elle fut rejointe par la procureure générale, qui, après avoir fustigé l’idée que la haine des juifs devait pouvoir se vivre sans tabou ni complexe, requit à l’encontre de notre pseudo-intello 15 mois de prison ferme dont 6 mois de sursis probatoire.
La décision sera rendue le 12 mai prochain.
Sarah Cattan
Poster un Commentaire