René Seror. Vers un passeport sanitaire?


Je sais que les bulletins économiques attirent moins de lecteurs que les articles  de politique internationale.
Cependant, je ne saurais trop, vous inciter à lire ce papier. En effet, nous avons, tous, besoin de bouger. Qui n’a pas un enfant, un parent ou un ami, faisant carrière au bout du monde?
Jusqu’au mois de mars, c’était facile
Un vol de quelques heures, et les retrouvailles dans le hall d’un aéroport.
Voilà soudain, que de nouvelles dispositions apparaissent.
Et chacun s’accorde à dire que Rien ne sera plus comme avant.
Je vous invite à interroger Wikipedia sur les plus grandes  épidémies de l’histoire.
Non pour vous donner des frayeurs, mais pour comprendre qu’au moment où la pandémie passera, quand les hommes viendront  à bout du mal, Quand les remèdes seront trouvés et leur efficacité prouvée, la vie reprendra son cours et ses priorités: ses droits.
Question de temps!
Mais pourquoi ce fatalisme?
Bien sûr qu’il faut, pour l’heure, adapter la vie au climat, à l’ambiance de l’instant.
Aussi, je dresse ci-après un panorama de cet avenir, qu’il ne faut juger ni sombre, ni incertain. Tout est question d’adaptation et de patience.
Rien n’est plus ennuyeux que les chiffres, mais ils sont nécessaires.

Le trafic aérien mondial est tombé à 1,8 milliard de passagers cette année contre 4,5 milliards l’année dernière. Pour rétablir la confiance et faire redécoller leurs avions, les compagnie aériennes envisagent de mettre en place un “passeport sanitaire”.

Les compagnies aériennes qui perdent des milliards cherchent par tous les moyens à rétablir la confiance pour faire redécoller les avions.
C’est une question de survie pour des centaines de compagnies dans le monde entier.
Globalement, le secteur aérien va perdre 118 milliards de dollars cette année, c’est plus que le plan de relance français !
Et l’activité a plongé de 60%.

Autre chiffre qui donne le vertige et qui montre bien l’ampleur des dégâts : le trafic aérien mondial est tombé à 1,8 milliard de passagers cette année contre 4,5 milliards l’année dernière.

COMMENT FAIRE REVENIR LES PASSAGERS?

L’un des moyens imaginés est une “appli” sur laquelle les passagers pourront enregistrer les résultats d’un test Covid par exemple.
De la même manière que l’on scanne son billet à l’enregistrement, on pourra scanner un code qui dira qu’on est bon pour embarquer si on a été testé négatif.

UN PASSEPORT SANITAIRE!
L’idée c’est d’arriver à convaincre les gouvernements de laisser les passagers négatifs au Covid voyager librement, sans être soumis à des jours de confinement.

Une compagnie australienne  a l’intention d’imposer à tous les passagers des vols internationaux d’être vaccinés, lorsque les vaccins seront disponibles. Elle est la seule pour le moment à l’envisager et cela pourrait d’ailleurs poser des problèmes juridiques et éthiques.
Mais c’est révélateur de la détresse du secteur.
Les 290 compagnies réunies au sein de l’IATA ont perdu plus d’argent que lors de toutes les crises cumulées depuis la deuxième guerre mondiale -en fait depuis que le transport aérien de masse existe.

Sans forcer la métaphore, le ciel reste très sombre.
L’an prochain, le chiffre d’affaires du transport aérien devrait  être encore inférieur de moitié à ce qu’il était une année normale.
Visiblement,  le redémarrage sera long.
Beaucoup de compagnies risquent encore la faillite : elles ont en moyenne 8 mois et demi de trésorerie, donc de quoi tenir jusqu’à l’été prochain,  mais pas au-delà.
C’est pourquoi la clé, c’est  la levée des quarantaines et donc la mise en place de contrôles systématiques des passagers qui embarquent. Beaucoup de pays n’exigent plus de visas.
On s’était habitués à voyager très librement.
Demain, il faudra sans doute un visa sanitaire pour passer la douane.
Le monde change…
L’important serait de revenir plus fort.

© René Seror

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