Le Point de Vue de René Seror. Donald, STP, Ne lâche pas la barre

A l’heure qu’il est, j’ignore qui a raison et qui a tort.

Il y a ceux qui n’acceptent pas la défaite de Trump.

Ils sont convaincus qu’il va, tel un escrimeur de génie, exhiber sa botte secrète et renverser la vapeur !

Si le 14 décembre, la Cour Suprême nous réserve un coup d’éclat, ce dont nous serons nombreux à nous réjouir, tous les mots prononcés, même écrits, s’envoleront.

Il restera la réalité du terrain.

Pour l’heure, cette réalité, c’est Joe Biden qui fixe le cap, en présentant son équipe et disant : L’Amérique est de retour, prête à guider le monde, pas à s’en extraire !

A croire qu’on lui a injecté une substance.

On retiendra le coup de pied de l’âne à son prédécesseur.

On croirait que la campagne continue.

Ça a l’air d’une promesse.

Antony Blinken semble avoir les pieds sur terre.

Il arrondit les angles :

Toute seule, l’Amérique ne peut pas sauver le monde“.

Enfin, un démocrate qui a du bon sens !

C’est assez rare pour être souligné.

A l’instant de cette profession de foi messianique, il faut nous souvenir :

Joe Biden a approuvé toutes les erreurs funestes de la diplomatie américaine depuis plus de 30 ans.

-le renversement de Saddam Hussein.

– la passivité face aux provocations de Bachar El Assad.

Quand il était au Sénat,

Joe Biden a voté la guerre en Irak.

Quand les lignes rouges fixées par Obama ont été franchies impunément en Syrie, il était Vice-Président.

On pourrait multiplier les exemples, Kosovo, Afghanistan, Libye, les révolutions et les printemps arabes, la prolifération nucléaire, trop de candeur avec la Chine, peu de cynisme avec la Russie, Candeur et cynisme avec l’Iran…

Quand la diplomatie américaine a souvent guidé le monde dans l’impasse, c’était avec les “hourra” de Joe Biden !

Ses adeptes, c’est-à-dire ceux qui veulent se débarrasser de Donald Trump, diront pour justifier leur choix: “Lui, au moins, il défend le multilatéralisme.”

Pour cette gauche, Moitié caviar Moitié navet, c’est LE mot magique.

La future ambassadrice aux Nations Unies n’est pas encore en poste, mais on sent déjà un changement.

Le conseil de sécurité est sorti de sa léthargie.

Il a tout à coup fait preuve d’un petit sursaut de…virilité.

Ils ont tenu une réunion sur l’Ethiopie.

Depuis 3 semaines, le gouvernement d’Addis-Abeba fait la guerre (à huis clos) à sa province du Tigré. En 3 semaines, pas un mot !

L’ONU attendait que les africains se chargent de la basse besogne meurtrière.

L’Union Africaine ayant son siège à Addis-Abeba, les médiateurs traversent la rue et ils y sont. C’est bien pratique !

Sauf que le gouvernement éthiopien refuse toute discussion.

En sortant de leur torpeur, les européens, soutenus par les américains, ont mollement tapé de leurs petits poings sur la table et exigé la réunion que les africains tentaient encore de reculer.

Ça n’a pas sauvé le monde, Ça n’a pas sauvé la vie d’un seul éthiopien, et ça ne suffira pas pour attribuer à Joe Biden le prix Nobel de la Paix.

Si c’est ce que les démocrates appellent un petit signe encourageant, on est en droit de se demander où en sera le monde dans 4 ans.

Donald, de grâce, ne lâche pas la barre. On coule !

© René Seror

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