Le confinement une semaine sur deux proposent des chercheurs israéliens

Une équipe internationale de mathématiciens, virologues et physiciens propose de se confiner une semaine sur deux. Selon eux, ce dispositif serait aussi efficace, au niveau sanitaire, qu’un confinement total.

Le confinement a été prolongé de deux semaines en France. / DDM – N. Saint-Affre

Une étude qui pourrait réduire le risque de contamination par quatre, voilà qui interpelle en cette période de reconfinement. Une équipe de chercheurs, majoritairement israéliens, vient de sortir une pré-publication, qui a été acceptée par la revue Nature Communications, rapporte Sciences et Avenir.

L’idée : instaurer un confinement en alternance, à raison d’une semaine sur deux, pour que 50% seulement de la population soit de sortie simultanément. Et d’après leurs calculs, cette méthode prouverait son efficacité. “Cela réduit par 4 la contamination, car chaque personne n’est que la moitié du temps dehors, et à ce moment elle ne rencontre que la moitié de la population”, explique Nava Schulmann, la seule chercheuse française de l’équipe.

Le théorème du “petit monde”

“Une personne reste chez elle une semaine sur deux, ce qui divise par deux la chance d’être contaminée par des gens à l’extérieur, poursuit la chercheuse. La semaine où elle sort, elle ne rencontre que la moitié de la population qu’elle a l’habitude de rencontrer, ce qui divise encore une fois par deux les chances de contamination.”

Des résultats qu’on peut rapprocher du théorème du “petit monde”, comme l’explique le mathématicien Miquel Oliu-Barton : “Dans le monde occidental, chaque personne est connectée à une autre par environ 5 poignées de mains. Mais quand on divise la population certaines personnes sont séparées par une distance infinie. Ça change tout.”

Une solution qui éviterait le confinement total, tout en étant aussi efficace, selon les auteurs de cette étude. Elle permettrait ainsi de réduire les contaminations. Le confinement en alternance permettrait de mieux gérer l’incubation pour les personnes infectées.

Son principal défaut semble être sa mise en œuvre “compliquée”, comme l’a souligné l’urgentiste Patrick Pelloux sur le plateau de BFM TV. “La gestion d’un peuple doit être simple et pas contraignante”, a déclaré le médecin. Elle nécessiterait notamment que chaque foyer appartienne au même groupe (A ou B), afin d’éviter la multiplication des contacts.

Source : La Dépêche, Manon Haussy

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