Sarah Cattan. Potus, Sleeping Joe et le cadeau de Pfizer

La France, abasourdie par la terreur djihadiste laquelle cohabite avec le climat inédit né de la pandémie mondiale, s’est intéressée de manière singulière à la présidentielle américaine qui, in fine, ressemble à un mauvais film, sorte de série B pour une chaîne télévisée indigente.

Seuls des esprits particuliers auront fait leur joie mauvaise des soubresauts et autres méchantes humeurs du Président sortant, lequel, Ô Shame, serait allé s’adonner à une partie de golf alors même que se jouaient le destin du pays et le sien.

Il est politiquement incorrect aujourd’hui plus qu’hier que de dire que le bilan du twitteur compulsif ne ressemble pas à ce qu’on entend désormais et j’en sais même certains, qui n’en avaient guère fait leur héros, s’interroger sur cette élection si particulière, refaire et refaire encore le bilan du Président sortant, sourire à ses gaffes à répétition, se dire qu’il y a ce matin comme un vide dans le paysage politique et tenter de regarder la chose à distance : Je n’ai aucune sympathie pour Donald Trump, néanmoins il faut reconnaître que son bilan économique est impressionnant, entend-on de plus en plus et à raison, le taux de chômage à 3,50 % et les résultats économiques semblant, il y a une semaine encore, assurer sa réélection, sauf que…

Sauf que survint la pandémie. Et un Donald Trump insolent et dans le déni le plus affiché alors que le monde bafouillait, que les dirigeants naviguaient à vue, et que les hôpitaux craquaient.

Face à lui, qui provoque et revendique le non-port du masque, un Joe Biden barricadé et masqué, semblant de facto plus sage et convaincant pour gérer ladite lutte et les morts qui se comptaient désormais par centaines de milliers.

C’est Trump. C’était Trump. Ce matamore autant climatosceptique que n’ayant pas pris la mesure du virus capable de rayer l’humanité et qui, arrogant, persista à être le tenant d’un scepticisme global envers le fait scientifique, sa gestion de la crise sanitaire étant jugée chaotique.

Le cadeau de Pfizer à Biden. Potus roulé dans la farine

Les scientifiques de par le monde œuvraient et ne voilà-t-il pas que ce fut le 9 novembre que Pfizer, laboratoire américain travaillant de pair avec un labo allemand, annonça la naissance de THE vaccin, doté de 90 % de taux de réussite.

Qui pour croire que Pfizer ignorait la chose avant l’élection : personne. Le géant pharmaceutique américain annonça la mise au point du vaccin un peu tel le cadeau de la mariée déposé aux pieds de Sleeping Joe et des Démocrates, entraînant le bond de la Bourse attendu et roulant Potus dans la farine.

Sans la crise sanitaire Donald Trump aurait probablement été réélu grâce à ses résultats économiques, qu’il s’agît des baisses d’impôts massives, de la poigne avec laquelle il mena une guerre commerciale avec la Chine accusée de procéder à du dumping en subventionnant ses importations ou en manipulant le cours de sa monnaie pour accroître sa compétitivité et avec laquelle il signa l’accord supposé  suspendre temporairement le conflit, n’étaient-ce les batailles à l’encontre de Huawei, TikTok et WeChat, menées, elles, juridiquement.

L’Histoire retiendra que Donald Trump aura réalisé beaucoup de ses promesses de campagne, même si la situation économique actuelle du pays ne saurait être directement imputée à sa seule politique : Reste que s’il avait hérité d’un pays en bonne forme, il aura su améliorer l’emploi et le porter à un niveau sans précédent.

Il aura de surcroît renoué le dialogue avec Kim Jong-Un même si au final, la dictature n’a rien engagé en matière de dénucléarisation. En termes de politique internationale, Donald Trump aura privilégié les propos menaçants à l’action et aura confirmé ses propos tenus en 2019 : J’ai dit que je voulais sortir de ces guerres sans fin. The last but non the least, il sera à l’origine des Accords Abraham.

L’Histoire retiendra certes un Président colère et peu délicat qui aura retiré son pays des Accords de Paris et l’aura de surcroît laissé en proie à des inégalités liées à l’appartenance raciale, mais elle ne pourra s’exonérer de questionner :

Quels auraient été les résultats si la pandémie, parallèlement à l’explosion des tensions raciales face aux violences policières envers les afro-américains, n’était venue interférer dans la présidentielle.

Quels auraient été les résultats si Pfizer avait publié son faire-part avant l’élection.

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