Maine, Nebraska, Trump fait campagne pour deux voix cruciales

Donald Trump s’est rendu dans le Maine, solide bastion démocrate, dimanche 25 octobre, et sera dans le Nebraska, mardi, où la mainmise républicaine n’est pas contestée. La raison de ces déplacements en apparence peu logiques au vu de la carte électorale s’explique par une particularité : ces deux Etats sont les seuls où la règle du winner takes all (« le gagnant remporte tout ») ne s’applique pas pour l’élection présidentielle.

PHOTO TOM BRENNER, REUTERS

Le Maine accorde deux de ses quatre grands électeurs au candidat qui a recueilli le plus de voix au niveau de l’Etat et deux autres à ceux qui l’emportent dans les deux districts distincts, l’un plutôt urbain, l’autre rural. En 2016, Donald Trump créé la surprise dans le second. Il était devenu le premier républicain à le faire depuis George H. W. Bush en 1988, dernier républicain à avoir remporté l’ensemble des grands électeurs du Maine. Aucun républicain n’avait obtenu un grand électeur dans un Etat de la Nouvelle-Angleterre depuis que George W. Bush avait triomphé dans le New Hampshire en 2000.

Dans le Nebraska, deux des cinq grands électeurs sont attribués au candidat qui a remporté le plus de voix au niveau de l’Etat et trois autres voix sont en jeu dans trois districts. Le candidat démocrate, Joe Biden, est actuellement bien placé pour remporter celle en jeu dans le deuxième district qui englobe la ville d’Omaha, alors que son adversaire républicain devrait triompher dans les deux autres, très ruraux.

S’il parvient à ses fins, le démocrate sera le premier depuis Barack Obama, en 2008, à remporter une voix dans ce bastion conservateur. Pour la première fois, la délégation électorale du Nebraska avait été divisée au sein du collège électoral. Le dernier vote du Nebraska en faveur d’un démocrate remonte à 1964 et à l’élection de Lyndon Johnson. Ce dernier avait alors remporté les cinq grands électeurs en jeu.

Ces deux voix au sein du collège électoral pourraient s’avérer décisives dans le cas d’un vote particulièrement serré. Si Donald Trump perdait par exemple deux Etats remportés à la surprise générale en 2016, la Pennsylvanie et le Michigan, tout en conservant le Wisconsin. Il aurait impérativement besoin des deux voix du Maine et du Nebraska pour s’imposer sur le fil avec 270 grands électeurs, le nombre minimal requis, contre 268 pour le démocrate

Source Le Monde

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