Noga Bar Noye – Kippour 2020 : Que pardonner ?

Ce soir commence Kippour et Israël a renforcé son confinement en raison de l’augmentation des contaminés, le plaçant en tête des pays touchés par la deuxième vague.

Alors que le pays est divisé sur la gestion de la crise sanitaire, que les citoyens ne respectent pas le confinement, arrive le jour le plus solennel du calendrier juif : Kippour ou le jour du grand pardon.

Il y a seulement 10 jours, nous faisions le bilan de notre vie, maintenant à Kippour nous demandons pardon pour nos péchés.

Quels sont-ils ? Avons-nous encouragé les valeurs universelles juives de solidarité, d’entraide, d’humanisme, de respect ou avons-nous prôné la haine, la division, la colère aux dépens de l’amour d’autrui ?

Aujourd’hui, plus que jamais, il faudrait se souvenir que « tout Israël est solidaire de chacun de ses membres » (Sanhédrin 27, 2, Shavouot 39) et cesser de ne penser qu’à soi-même, à ses intérêts. Nous sommes tous sur le même bateau, vivant dans un petit pays qui a déjà tant souffert au cours des millénaires, et dont l’existence est toujours menacée.

Essayons, alors, en cette période de fête et de confinement, de comprendre que notre bonheur personnel dépend du bonheur des autres et de mettre de côté cette haine gratuite qui nous dévore intérieurement et qui fait plus de mal que le Covid-19. Il n’existe pas de vaccin contre la haine, seul un changement personnel dans sa façon de penser et dans son cœur, permettra de résoudre la crise sanitaire mondiale et apaisera les esprits qui s’échauffent dans le monde entier, car nous voyons déjà une escalade de violence, sans parler des dramatiques catastrophes climatiques et de leurs répercussions.

Ce n’est pas un message alarmiste, mais nous devons tous nous sentir concernés par l’avenir de notre pays et du monde entier. Nous, les juifs, dépendons tous les uns des autres et sommes responsables du monde entier, car notre élection se traduit dans les faits en étant la lumière des nations, celle qui montre l’exemple du vivre ensemble.

Tout cela est écrit dans la Torah, et peu importe que vous soyez pratiquants ou pas, ce message nous touche tous, car nous sommes une seule famille, qui pour l’instant montre ses querelles intestines et provoque la haine et la risée, mais qui, quand elle aura compris son rôle, celui du peuple d’Israël, d’être cette fameuse lumière, alors elle aura accompli sa mission, celle relatée dans l’histoire du prophète Jonas.

Gmar Hatima Tova et Tsom Kal

Noga Bar Noye

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*