Michèle Chabelski. Chabbat Chabes RoshHoshana

Chabbat
    Chabes
    RoshHoshana

     Cette année, le calendrier s’est mis au goût du jour…

   Pas trop de réunions, limitation des risques, prudence pour tous…

  Allez, c’est dit!

   On fête RoshHoshana un soir de Chabbat, ça évite un regroupement supplémentaire et les maîtresses de maison sont soulagées…

  On pèle, on hache, on fait mariner, on rôtit, on mijote, on fait bouillir, on façonne, on met la table, Attends… N’oublie pas la pomme et le miel et le plateau de légumes, la pkaïla est prête, les kneidlekhs attendent le bouillon, la carpe somnole sous la carotte pendant que la gelée durcit au frigidaire, compote, fruifs secs et fruits variés dans une corbeille arc en ciel, les tablées  ressemblent  au monde juif d’aujourd’hui, plats issus des diverses communautés, coutumes tressées au bonheur d’être ensemble, toutes générations confondues  avec l’apport d’amis non-juifs qui se demandent pourquoi on appelle fête un soir où on mange de si étranges choses…

  Qu’importe!

    On se dit Chana Tova, A git your, Chabbat Chalom, on enlève son masque, on craque et on embrasse les enfants, l’envie est irrésistible, Manquent parfois des invités malades ou suspects, on oublie un instant  que l’autre peut être porteur de souffrance ou pire encore…

  Ce mélange de bonheur et d’effroi signe le début de cette année 5781,   des invités ont décliné l’invitation, trop d’enfants, trop de risques, trop  de monde, trop de…

  Les tablées sont réduites, on suit les directives, on accepte le sacrifice d’aujourd’hui pour la santé de demain.

  Mais on fête, on célèbre le bonheur d’être ensemble quand c’est possible, on laisse voltiger ces paillettes de plaisir propres à balayer la peur qui rôde…

 On pense à nos amis Israéliens confinés, privés des joies de la fête pour raisons de prudence et de prophylaxie…

   Bien sûr on se dit que l’année prochaine ce sera différent, le vaccin, un traitement, tous ensemble comme toujours…

  On fait de la  patience une vertu, de l’espérance un salut, du sacrifice une nécessité…

  On fait ça par amour les uns des autres…

  Et ceux qui sont réunis ce soir goûtent le côté précieux  de cette fête en suspension entre fièvre et sagesse…

   Chana Tova
   A git your
   Chabbat Chalom
   A git chabes

     Si le Très Haut nous regarde, il pardonnera aux fous et aux sages…
Mais non, on sait ses sentences aléatoires, la médecine impuissante et nos précautions à peine rassurantes…

   Mais c’est la nouvelle année, celle qui porte nos espoirs du monde d’après sans peur et sans reproche, on trinque à la vie …

   Chana Tova
   Le’haïm

     Je vous embrasse

© Michèle Chabelski

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