Attentat de la rue des Rosiers à Paris. Un suspect arrêté en Norvège

L’un des suspects de l’attentat de la rue des Rosiers, perpétré le 9 août 1982 à Paris et qui avait fait 6 morts et 22 blessés a été interpellé en Norvège.

Six personnes avaient été tuées et 22 blessées lors de l’attentat de la rue des Rosiers perpétré dans le quartier juif historique de Paris, le 9 août 1982.
Photo Michel Clément

La PST, police antiterroriste norvégienne, a indiqué avoir procédé à une arrestation en lien avec ledit attentat, l’homme ayant été arrêté à Skien sur un mandat d’arrêt européen émis par les autorités françaises.

La PST fait savoir que “la demande d’extradition émise par les autorités françaises allait être examinée soigneusement pour voir si les conditions étaient réunies”.

L’identité de l’homme arrêté n’a bien sûr pas été communiquée: Âgé d’une soixantaine d’années, norvégien par naturalisation, il nie toute implication. Il sera présenté jeudi à la justice norvégienne en vue de son placement en détention provisoire.

Rappelons que la Norvège n’avait pas donné suite au mandat d’arrêt international délivré par la France en 2015.

Maître Romain Boulet a évoqué un vrai soulagement en précisant que ça n’était là qu’une première étape et en exhortant la Norvège à procéder à une extradition rapide.

Pour rappel encore, la France demande depuis plusieurs années l’extradition de Walid Abdulrahman Abou Zayed, établi lui aussi en Norvège depuis 1991, et que 3 autres mandats d’arrêt ont été émis par les juges d’instruction français en charge du dossier, concernant 2 individus vivant en Jordanie et un dernier supposé résider en Cisjordanie.

Rappelons enfin que des documents provenant d’archives de Matignon accréditent l’idée d’un accord secret entre les renseignements français et le Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d’« Abou Nidal », groupe palestinien dissident de l’OLP: l’absence de poursuites aurait été récompensé par … l’engagement à ne plus y commettre d’attentats sur le sol français. Yves Bonnet, patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST, ex-DGSI) entre novembre 1982 et 1985, reconnaîtra l’existence d’un «marché non écrit» en 2018.

Rappelons que dès lundi, Tribune juive s’est fait l’écho d’un article du Parisien  selon lequel “des documents en provenance des archives de Matignon, du cabinet de Michel Rocard précisément, accréditant ledit accord, avaient été versés au dossier d’instruction: un compte rendu d’un «entretien avec le Fatah Conseil révolutionnaire», datant d’octobre 1985, évoque, selon Le Parisien, «noir sur blanc un accord passé avec le groupe terroriste et qui s’insurge du “non-respect des engagements antérieurs” de la France».

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