Pierre Saba- Nouvelle agression du Hezbollah contre Israël

Les faits

L’attaque du soir du 25 août 2020 perpétrée contre des soldats israéliens par le Hezbollah depuis le territoire libanais est l’un des derniers avatars de la milice terroriste libano-iranienne.

Cette attaque n’est pas la première. La milice terroriste Hezbollah poursuit sans relâche et depuis des années ses agressions contre le territoire, la population & les civils israéliens.

L’ambassadeur israélien aux Nations-Unies (ONU) Gilad Erdan a déposé une plainte auprès du conseil de Sécurité de l’ONU. Il a procédé au signalement de la responsabilité de la milice, du cabinet libanais, de l’armée libanaise & de la Force-Interimaire-des-Nations-Unies-pour le Liban (FINUL).

La FINUL

La FINUL stationne sur la frontière israélo-libanaise. Elle est chargée par l’ONU du respect de deux éléments essentiels.

Le respect par les parties des accords de cessez-le feu israélo-libanais.

Le maintien de la paix technique sur la zone placée sous son contrôle militaire par un mandat émanant de l’ONU.

Les agressions du Hezbollah contre Israël ne peuvent se produire qu’en raison de l’ inactivité, de la passivité, de la complaisance de la FINUL face au Hezbollah. Le comportement de la FINUL constitue manifestement et de façon attestée régulièrement une violation du respect de son mandat et de l’exécution de sa tâche.

Le Hezbollah

Le Hezbollah (parti de Dieu !) est une milice censée représenter les intérêts des libanais de confession chiite. Elle représente en réalité et en droits les intérêts civils, militaires et financiers de la « république islamique d’Iran » (RII) au Liban.

Le Hezbollah est armé, financé, dirigé par la « république islamique d’Iran «.

Le Hezbollah est l’unique milice active au Liban, l’unique à n’avoir pas été désarmée par l’armée libanaise à l’issue de la guerre confessionnelle libanaise. Le Hezbollah viole ainsi la réglementation et la législation libanaise y relative.

Le Hezbollah n’est pas reconnu par la communauté des Nations. l’ONU le considère comme un organisation terroriste.

La France, pourtant membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU, scinde de motu proprio le Hezbollah entre milice et parti politique libanais. Elle ne reconnaît pas la milice. Elle reconnaît le parti politique. Elle lui confère une part de légitimité internationale que le Hezbollah utilise fréquemment.

Les Etats membres de la Ligue islamique mondiale et la majorité des Etats de la Ligue des Etats arabes reconnaissent le Hezbollah comme organisation légitime.

L’ensemble des pouvoirs publics libanais reconnait la légitimité du Hezbollah.

Les pouvoirs constitués libanais sont les pouvoirs exécutif, législatif & l’autorité judiciaire.

Le président de la république, le maronite Aoun, le président du parlement, le chiite Berri sont des alliés ouverts de la RII et du Hezbollah. Ils représentent les intérêts de la RII au détriment de ceux du Liban dans la plupart des dossiers commerciaux, financiers, militaires, etc.

Le président du conseil Diab, sunnite, ne fut nommé qu’après l’autorisation accordée publiquement par le Hezbollah.

Si le régime libanais venait à être renversé par la population actuellement en révolte, nul doute qu’ils seraient traduits pour haute trahison envers les intérêts de leur Etat.

L’autorité judiciaire est sous la pression terroriste du Hezbollah. Elle ne rend ses jugements et arrêts de tous ordres que s’ils ne contrarient ni les intérêts idéologiques ni matériels du Hezbollah.

C’est ainsi du « tribunal spécial pour le Liban ». Cette juridiction d’exception et temporaire fut créée pour juger les culpabilités des assassins du président du conseil Hariri. Elle a pris la suite des juridictions libanaises qui déterminaient le Hezbollah comme responsable et commanditaire de l’assassinat. Ce sont les menaces sur la vie des juges de ces juridictions qui ont poussé à la création d’un tribunal éloigné géographiquement et politiquement (puisqu’il siège à La Haye aux Pays Bas)

Le Hezbollah est un problème militaire

C’est en toute impunité libanaise et internationale que le Hezbollah viole régulièrement la frontière israélo-libanaise, avec la complicité juridique, politique, militaire du Liban, de la RII & de la FINUL.

Les cibles civiles israéliennes du Hezbollah constituent des actes de barbarie et des crimes contre l’Humanité.

Les agressions contre les militaires israéliens constituent autant de violations des accords de cessez-le feu entre Israël et le Liban.

Les attaques du Hezbollah déstabilisent le Liban au profit de la RII. Ses actes de guerre sont prohibés par le Droit international public.

L’argumentaire libanais insistant sur l’absence de responsabilité libanaise dans les attaques du Hezbollah ne sauraient être considérées. En effet, chaque agression du Hezbollah contre Israël est assortie des félicitations libanaises publiées et diffusées. On assiste ici à un gouvernement libanais fantaisiste. Il se moque des réglementations internationales. Il se soumet à une milice hostile à son propre peuple…au détriment de la vie des personnes civiles et militaires israéliennes.

Le Hezbollah est un problème civil

En terrorisant, en frappant, en intimidant dans son propre espace public la population libanaise qui lui est réfractaire, le Hezbollah œuvre pour la déstabilisation du Liban et le conflit avec Israël, sempiternellement désigné comme coupable de tout.

Il se présente comme défenseur des palestiniens alors qu’il les enferme dans le refus de la paix et ne défend que les prétentions bellicistes des djihadistes de Téhéran.

Premier maitre civil & militaire du Liban, le Hezbollah a capturé les institutions libanaises en se greffant sur ses imperfections.

Les agressions actuelles du Hezbollah contre Israël sont destinées à détourner la colère publique libanaise contre les dirigeants libanais et leurs alliés du Hezbollah. Après-tout le Hezbollah est membre du parlement et du gouvernement libanais… La rage et le désespoir du peuple libanais n’a d’égal que le régime carcéral que lui impose le Hezbollah. Chacun sait et beaucoup reconnaissent à haute voix à Beyrouth et au Liban que le Hezbollah est responsable des guerres récentes contre Israël.

Il est aussi responsable souverain en lieu et place de l’administration libanaise du port de Beyrouth, de son contenu, de ses explosions.

Aoun et consorts ont désespérément tenté une nouvelle fois d’ exonérer le Hezbollah de ses responsabilités. Ils ont tenté de prendre les publics nationaux et internationaux pour des imbéciles et Israël pour coupable! Mais tous savent la souveraineté territoriale du Hezbollah sur le port de Beyrouth. Cette fois, la coupe libanaise est pleine et le système de mensonges fonctionne désormais fort mal.

Incidences de la plainte israélienne

Par conséquent, compte tenu des circonstances imposées à Israël par le Hezbollah, le Liban et la FINUL, la plainte déposée par l’ambassadeur Erdan est légitime sur le fond comme sur la forme.

Elle doit, contrairement à ses précédentes, être suivies d’effets circonstanciés et définitifs.

La responsabilité diplomatique et juridique israélienne doit s’appuyer sur deux éléments essentiels.

Le premier réside en la violation par les Etats arabes de la résolution 181 de l’ONU portant création de l’Etat d’Israël et de l’Etat de Palestine arabe.

A cette agression, le Liban a pris la première part en terme kilométrique dans l’invasion d’Israël par les armées ennemies.

Cette violation, perpétrée en 1948, est passée sous silence alors qu’elle confère à Israël le statut des légitime défense et que les motivations de destruction d’Israël sont toujours d’actualité (RII, etc)

Le second réside en la dénonciation de la responsabilité, de l’inanité, de l’inacuité et de l’inobservance par la FINUL des obligations retenues à sa charge par mandat de l’ONU dans le maintien de la paix entre les parties.

Il est inacceptable en regard de la charte de l’ONU, du droit des peuples à disposer d’eux-même, des libertés publiques, du droit des relations internationales, du droit international public qu’un Etat agressé en permanence depuis 1948 (Israël) ne puisse bénéficier de l’exécution des dispositions relatives au maintien de la paix et de la sécurité publique, matérielle, territoriale.

Il est de la responsabilité diplomatique et juridique du cabinet israélien d’utiliser l’ensembles des outils de Droit international pour assurer la défense, la sécurité et la liberté de leur pays.

L’environnement régional s’y prête au mois à deux occurrences.

D’une part, le véritable « raz le bol » et raz de marée des populations libanaises face aux prévarications, à l’incompétence et à l’irresponsabilité de sa classe politique. Cette situation rend incertain le maintien de la soumission libanaise à la RII via le Hezbollah. Un changement de régime est pour l’instant et compte tenu de la puissance du Hezbollah certes onirique. Pour autant, le chaos libanais laisse apparaître aux libanais la stérilité et le danger de leur servage au Hezbollah.
D’autre part, la normalisation diplomatique entre Israël et les Emirats arabes unis. Cette normalisation est assortie d’une flexibilité diplomatique entre Israël et plusieurs Etats arabes. Cette normalisation et cette flexibilité ne sauraient être ignorées par le gouvernement israélien. Il lui revient de ne pas négliger cet avantage. Il peut l’utiliser pour le maintien et le développement de la paix dans l’intérêt de son peuple et de son Etat.

Enfin, la responsabilité d’Etats comme la France qui offrent au Hezbollah une légitimité politique est patente. Elle éloigne les parties de la paix. Elle renforce le régime de la force sur celui des Droit. En dehors de lui conférer de temporaires et fragiles audiences, ce comportement diplomatique ne présente aucun intérêt pour les prescripteurs tels que la France. Elle ne tire aucun élément de reconnaissance des ennemis d’Israël. LE France est en difficulté militaire et économique avec les Etats hostiles à l’existence d’Iraël.

Il serait temps de le lui dire expressément et diplomatiquement.

Pierre Saba

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