Thierry Seveyrat. Les morts de Philippe, Mélanie, Thomas, Axelle: une des formes du djihad

Axelle Dorier

Grégory Doucet, avant de devenir Maire de Lyon, affirmait que les attentats étaient désormais «derrière nous» («et on peut repenser une fête des Lumières dans tous les quartiers», ajoutait-il).

Dans la nuit de samedi à dimanche, l’une de ses administrées, Axelle Dorier, 23 ans, aide-soignante, promenait son chien rue de l’Antiquaille, dans le 5° arrondissement de Lyon, lorsque celui-ci a été écrasé par le véhicule d’individus en Volkswagen Golf faisant la course avec d’autres en Mercedes. La jeune femme a voulu retenir les chauffards qui tentaient de fuir, ceux-ci l’ont alors volontairement percutée puis traînée sur 800 mètres, la laissant morte sur le bitume.

Appelés à leur rescousse, “les grands” de leur quartier, dont le propriétaire du véhicule, ont poussé les chauffards à se rendre au commissariat, où les six impliqués sont finalement allées se rendre.

Aucun communiqué du Maire de Lyon

Aucun communiqué du Maire de Lyon, qui doit songer qu’il ne s’agit que d’un fait-divers sans valeur. Aucune mise en lien non plus de sa part avec la série récente de faits tragiquement comparables :
– Philippe Monguillot, chauffeur de bus de 58 ans mis à mort à Bayonne le 6 juillet par Mohamed C., Moussa B. et Sélim Z., après qu’il leur ait réclamé le port du masque et un titre de transport pour monter dans son bus ;
– Mélanie Lemée, 25 ans, gendarme, ex-championne de France des armées de judo, tuée la jambe arrachée dans un contrôle routier à Colayrac (Lot-et-Garonne) le 4 juillet par Yassine E., venant d’acheter 165 grammes de cocaïne, ayant juste avant fui un premier contrôle et roulant sans permis “à une vitesse de 130 à 160 km/h, sans trace de freinage” ;
– Thomas, 23 ans, après avoir fêté avec des amis sa fin de contrat de travail dans une enseigne de bricolage, poignardé la nuit du 9 au 10 mai à 8 reprises pour des regards présumés avec une femme par Mohamed B., juste sorti de prison pour cause sanitaire sur consigne de Nicole Belloubet, décédé à l’hôpital de la Pitié-Salpétriêre le 10 juin après 18 opérations, ses copains ont été menacés pour avoir aidé les enquêteurs.

Alors non, il ne s’agit pas stricto sensu d’une nouvelle vague de terrorisme au sens juridique du terme. Il ne s’agit pas plus de faits sans liens entre eux, toujours perpétrés par des individus d’une origine précise contre d’autres individus d’une autre origine précise. Je m’autorise pour ma part à parler d’une des formes du djihad.

Philippe Monguillot
Mélanie Lemée
Thomas Carbonnel
Thierry Seveyrat

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1 Comment

  1. Votre article est “fort” et ne sera pas forcément accepté par “les idiots utiles” car avec justesse vous faites le lien entre violence barbare,délinquance patentée et la haine de la France,de la Res Publica,de tout ce qui fait nos valeurs y compris le substrat religieux… c’est courageux car terrain miné par tout ce que vous décrivez de lâcheté des institutions et des idéologies munichoises…oui, c’est une forme de “djihad” habillé et caché sous un voile intégral de la lâcheté…merci pour votre courage à l’écrire.

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