Serge Hajdenberg. Jeunes soldats

Pris par la lutte anti-Covid 19 certains finiraient par oublier que les guerres, les vrais, ne s’arrêtent pas préventivement grâce à un vaccin fabriqué à la hâte. Bien au contraire la place prise par le virus dans la presse, occulte presque totalement le reste de l’actualité. Trop préoccupés par le prix des masques 3 plis et du gel hydroalcoolique, nous arrivons à oublier que le reste du monde continue de fonctionner, cahin-caha peut-être, mais bien ou mal continue de fonctionner. Comme depuis des siècles, chaque jour qui passe voit les feux d’artifice des conflits, renouvelés avec leurs défilés de morts, de blessés handicapés à vie, d’enfants orphelins, de veuves et de veufs. La plupart d’entre nous, pris dans ce remous sanitaire qui nous éblouit les yeux, ne voyons plus des drames pourtant proches. La presse sous n’importe quelle forme n’en parle presque pas, il y a aujourd’hui des sujets « plus payants » comme on dit, urgents aussi ; les femmes et les hommes politiques profitent de la situation pour faire passer des textes qui dans une configuration normale n’aurait guère de chances de sortir des tiroirs, les mauvaises nouvelles étant vite enterrées.

Et l’on oublie

Légionnaire Kevin Clément
Brigadier Dmytro Martynyouk

Au Mali, au cours de l’opération Barkane, deux jeunes légionnaires français de 21 ans ont été tués la semaine dernière. Morts presque à la sauvette, tués par le terrorisme djihadiste. Pourtant ils nous protégeaient, la France, l’Europe et le monde libre. 5 000 de nos soldats font chaque jour le sale boulot sans qu’on en parle comme il se devrait. Nous ne savons pas véritablement qui étaient ces jeunes gens et il est peu probable que nous le sachions un jour nos dirigeants se passant silencieusement le bâton crasseux de la vérité cachée d’élection en élection.

En Israël, il avait 21 ans également ce jeune sergent, fils unique, assassiné lui aussi par le terrorisme djihadiste. Il se battait pour vivre libre sur sa terre. Tout un pays s’est arrêté pour l’accompagner jusqu’à sa tombe et réciter le kaddish avec son père.

Sergent Amit Ben Ygal

Le conflit continue et d’autres jeunes gens risqueront leur vie pour venger ce gardien d’Israël.

Soyons-leur reconnaissants à tous ces sacrifiés volontaires et remettons les priorités de nos pensées dans l’ordre qu’elles mériteraient.

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