Michèle Chabelski. Je sais plus où je l’ai foutu, mon cerveau

Bon Lundi. Métro. Boulot. Dodo. Allez! Debout ! Non! Je déconne…

 

     Bon

     On sait bien que la fonction crée l’organe…

      Vu  le nombre de sujets de réflexion qui occupent notre espace mental je crains que celui ci ne réduise comme peau de chagrin …

    Et que cet objet – devenu pratiquement inutilisé- disparaisse de notre anatomie.

     J’ai cité le cerveau.

       Les préoccupations qui animaient ce petit organe situé au fond d’une calebasse le maintenaient un peu en vie…

   Alangui, parfois, ou électrique, mais vivant…

     Qu’on était content de retrouver en cas de besoin urgent, un peu comme un ustensile de cuisine oublié mais qu’on ressortait soulagé quand il s’agissait de confectionner une recette inédite…

    Tiens mais je dois avoir un moule à tarte avec fond amovible quelque part…

  Tiens, mais je dois avoir un cerveau quelque part. Je me souviens bien m’en être servi il y a quelques années, mais je sais plus où je l’ai foutu.

    Vous inquiétez pas.

   On n’en a nul besoin en ce moment.

      Pas de choix

     Pas d’initiative

     Pas de projection

         Un estomac pour s’alimenter

        Des yeux pour la télé

        Éventuellement pour un livre

       Un livre de cuisine bien sûr…

         Des doigts pour tapoter, pour cliquer

         Quelques oreilles pour la musique et la télé…

          Le nouvel humain est né…

Je ne sais pas si l’homme est fait à l’image de Dieu, mais il a pris cher ces jours derniers…

           

                Angoisse existentielle : comment trouver un plombier en ces jours de disette artisanale?

                   Je l’ignore.

        Alors j’anticipe.

    J’ai fait ami amie  avec le Destoop.

      Je vis un flacon à la main,

   Dès que j’ai une minute ( c’est à dire assez souvent en fait) j’en verse dans  les orifices menaçants: lavabo, évier, baignoire, tout le monde subit un traitement prophylactique.

   On n’est jamais trop prudent.

   Déjà qu’en temps normal il faut compter une inondation ou un blocage sévère avant de voir arriver l’artiste à la musette prometteuse- lisez bien, y a écrit musette- alors en temps de confinement… J’ose même pas y penser…

 D’ailleurs avec le bout de cerveau résiduel qui traîne encore dans mon crâne en friche, y a pas vraiment de possibilité de penser..

    Puisqu’on en est aux notes intellectuelles, une remarque. 

       Si vous essayez de nettoyer un objet sale sans trop de produit, ben…

  Faut que je lave le balcon

         Genèse

            Mon balcon est sale,

              Il est assez grand.

              Moi assez petite

      Mais brutalement cette vision devient obsédante.

        Faut que je lave le balcon.

     Prends des sprays, une brosse, des chiffons et du sopalin.

         Frotte, brosse, astique, décape, décrasse, récure, rince. Sèche, lustre.

           Bon .

             La moitié est nettoyée.

               Le spray est presque vide.

                 On va se débrouiller pour la seconde partie.

         Non.

            On va pas se débrouiller.

              Qui a déjà essayé de nettoyer une rambarde avec un chiffon approximatif et un flacon au 3/4 vide?

 C’est à dire qu’en fait voilà ce qui se passe.

     Vous humidifiez la saleté et en frottant vous la transportez d’un endroit à un autre.

        Et vous lavez l’objet incriminé avec un mélange d’eau et de crasse que la pollution a fixée en regardant tétanisée les coulures noires qui dessinent des traces de bave sombre sur l’appuie bras ainsi maltraité.

     Il suffirait de retourner chercher un nouveau spray…

       Il suffirait de presque rien chantait Reggiani..

        Mais quand t’as guerroyé de tes pauvres petits bras gourds à faire étinceler un demi balcon, un flacon de détergent à récupérer dans la cuisine, c’est pas presque rien…

Discours d’Edouard Philippe et d’Olivier Véran

   

        Vous connaissez le jeu des enfants : tu préfères qu’on te coupe un bras ou qu’on te confisque ta trottinette?

         Ben, Édouard Philippe, on lui a coupé les bras, les jambes la moitié de la barbe, et le reste je sais pas, et on l’a envoyé au front expliquer qu’il n’y avait encore ni vaccin ni traitement sûr, ni argent dans les caisses, ni immunité garantie pour ceux qui avaient contracté le virus, ni avenir rose, ni espoir d’une vie sans peur et sans covid, ni … ni…

    Je demandais Churchill  et on a eu Cassandre.

      Jamais contente…

      Sauf si on multiplie les tests…

       Petite lumière verdâtre dans ce cloaque qui réjouit les animaux et terrasse les hommes.

        Le monde est ainsi régi: soit les oiseaux chantent et les hommes meurent.

        Soit l’inverse.

             Les croyants disent que ce covid est la punition infligée aux hommes pour avoir détruit la nature.

                 Les autres ne disent rien.

       On avait glosé sur les années 2000 et leur cortège d’innovations révolutionnaires…

        Qui avait prédit les années 2020 et les menaces d’apocalypse économique et sociale?

           Quelques auteurs de SF visionnaires…

           Mais on s’accroche…

              Certains pays s’en sortent bien..

                 Les caisses de l’Allemagne sont pleines.

 C’est pas Angela Merkel qui aurait pu les vider avec l’achat inconsidéré de nouvelles vestes.

     Une rouge. Une jaune. Une bleue.

      Je dis pas que Macron aurait dû se satisfaire d’une veste rouge.

         Mais quand même…

Patience,  patience et patience

          Que cette journée vous offre patience,  patience et patience…

           Une grosse pensée pour les malades, les endeuillés, les soignants et nos concitoyens qui veillent par leurs efforts à notre bien être…

  Merci les caissiers, les profs, les éboueurs, les agriculteurs, les routiers et les milliers de ceux qui œuvrent dans l’ombre…

        Je vous embrasse

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