Pierre Saba – Élections giratoires israéliennes

Les élections législatives israéliennes posent une série de difficultés organiques que sont le système électoral, la formation gouvernementale & la personnalisation politique)

Le système électoral de proportionnelle quasi-intégrale complique la carte législative du pays et la formation d’un quelconque cabinet.

Gouverner le pays signifie non seulement gagner les élections législatives, mais être en mesure de présenter au président de l’Etat une formule de coalition politique.

Enfin, les degrés de désaccords de programme et de personnes entre chefs de files politiques finissent de brouiller encore un peu plus la capacité élective & parlementaire à former un gouvernement.

Le premier ministre d’Israël, Benyamin Néthanyahou (à gauche), et le chef de la coalition Bleu-blanc, Benny Gantz (à droite). Photo : Reuters

C’est dans ce cadre que les deux personnalités politiques élues de premier plan: Binyamin Netanyahu (président du conseil sortant) et son concurrent Benny Gantz se battent et se débattent pour parvenir à relever le défi gouvernemental.

Netanyahu est pressurisé par le danger que représente une éventuelle inculpation judiciaire. Gantz est jusqu’à présent otage d’une alliance avec les partis politiques représentant la population arabe israélienne. Or, ces partis sont unis dans leurs volontés de détruire l’Etat d’Israël, de nuire à ses intérêts civils et militaires et à juger et incarcérer les dirigeants israéliens dans des juridictions nationales et internationales.

La démocratie parlementaire israélienne est telle qu’elle permet à des parlementaires nationaux de s’en prendre aux intérêts vitaux de l’Etat et du peuple qui les rétribue! Elle est telle qu’elle présente l’exclusivité d’union impossible entre partis anti-israéliens et partis sionistes.

On l’aura compris, les systèmes parlementaire, électoral et de formation gouvernementale sont en Israël autant d’obstacles à l’édification législative et exécutive du pays. Certes, ces systèmes perdurent depuis 1948. certes, ils ont survécu aux conflits que subi Israël depuis la même année. Certes, ils constituent la pétillante démocratie parlementaire de l’Etat hébreu.

Il est tout de même difficile d’éluder que l’électorat israélien a dû voter trois fois pour la formation d’un gouvernement qui, à ce jour, n’est toujours pas constitué.

Pierre Saba

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1 Comment

  1. Revlin ne devrait pas accorder à Gantz la priorité, sachant parfaitement que les partis politiques qui le soutiennent vont se disloquer.
    En appliquant bêtement la regle on va dans le mur et Revlin ne peut manquer de le savoir.
    Ce qui va arriver est une nouvelle élection dont le Likud sortira vainqueur avec une majorité, les israéliens ne voulant pas d’une participation arabe au gouvernement ni d’un parti blanc-bleu qui les as trahis

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