Coronavirus : situation extrêmement préoccupante

Les épidémiologistes le savent, la croissance d’une épidémie pour un virus aussi contagieux augmente de manière exponentielle.

Tedros Adhanom Ghebreyesus

«Nous sommes extrêmement préoccupés tant par le niveau alarmant et par la sévérité de la propagation que par le niveau d’inaction. Nous avons donc décidé de considérer que le Covid-19 peut être qualifié de pandémique.» En deux phrases, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a reconnu mercredi soir que l’épidémie de coronavirus apparue mi-décembre à Wuhan, en Chine, menaçait désormais le monde d’une catastrophe sanitaire de très grande ampleur.

Après avoir tenté tant bien que mal de rassurer la planète ces dernières semaines, rappelant sans cesse qu’il était encore possible de contenir la propagation du virus (ce qui n’était probablement déjà plus le cas), le haut responsable éthiopien a été forcé de se rendre à l’évidence : l’épidémie se répand désormais comme une traînée de poudre. Les chiffres actuels (près de 120.000 personnes infectées et plus de 4000 morts dans le monde depuis le début de l’épidémie) feront très probablement bientôt office de bilans quotidiens dans les semaines à venir.

Les épidémiologistes le savent bien: la croissance d’une épidémie pour un virus aussi contagieux (on estime que chaque personne infectée par le coronavirus contamine en moyenne entre 2 et 3 personnes) augmente de manière exponentielle. En Italie, en Iran (près de 10.000 cas chacun) en France, en Espagne, en Allemagne et aux États-Unis (entre 1000 et 2500 cas), l’épidémie a déjà franchi un point de non-retour.

Fort heureusement, la très grande majorité des personnes contaminées (80% si l’on se réfère aux études chinoises) ne présenteront que peu ou pas de symptômes

Les chiffres actuels, qui sont d’ailleurs probablement très en deçà de la réalité en Iran et bien d’autres pays, ne laissent déjà plus aucun doute sur l’ampleur de la vague à venir. Ce seront vraisemblablement des centaines de milliers de personnes infectées dans chaque pays. Voire des millions, avertissent depuis plusieurs jours de nombreux spécialistes. Pragmatique, Angela Merkel préfère s’attendre au pire en Allemagne: elle a annoncé mercredi que 60 à 70% de la population pourra être infectée. Un raz-de-marée au sens propre du terme, impossible à arrêter. Mais cette prévision semble trop pessimiste. Les modélisateurs pensent qu’il est plus probable que l’épidémie s’épuisera d’elle-même lorsque 15 à 20% de la population aura été infectée et sera donc immunisée, et que le virus peinera à trouver de nouvelles cibles. En France, ce seuil serait atteint après 10 millions de cas.

Fort heureusement, la très grande majorité des personnes contaminées (80% si l’on se réfère aux études chinoises) ne présenteront que peu ou pas de symptômes. Toutefois, dans 5% des cas, pour la plupart des personnes âgées ou présentant diverses comorbidités (diabète, insuffisance cardiaque, obésité, etc.), les patients souffrent d’une forme grave de la maladie nécessitant une prise en charge à l’hôpital. Pour l’Allemagne dans le scénario évoqué par Angela Merkel, cela représenterait 2 millions de cas graves, répartis sur toute la durée de l’épidémie. Avec 20% de personnes touchées en France, cela entraînerait pas moins de 500.000 hospitalisations. Des chiffres qu’il faut à prendre avec prudence, et qui peuvent encore être démentis par d’éventuelles futures bonnes nouvelles: découverte d’un traitement efficace et disponible en grande quantité, ou virus qui s’avère finalement très affaibli avec le retour des chaleurs estivales…

La question qui se pose alors est de savoir comment faire pour ralentir la propagation du virus afin que les systèmes de soins puissent tenir le choc en évitant un afflux massif de personnes en détresse respiratoire dans les hôpitaux. Au risque que l’épidémie ne se transforme en hécatombe pour les populations les plus fragiles… C’est tout le sens des mesures «barrière» qui sont prises aujourd’hui en France comme de nombreux autres pays: interdiction des rassemblements, limitation des transports, appel aux bonnes pratiques (se laver les mains, tousser dans son coude, limiter les contacts humains, etc.) et, dans les cas les plus extrêmes, quarantaines.

Source : lefigaro

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1 Comment

  1. Lisez ceci (traduction du document d’origine en Anglais):
    https://medium.com/@tomaspueyo/coronavirus-agissez-aujourdhui-2bd1dc7838f6

    Une fois terminée la lecture de cet article, voici ce que vous allez comprendre avec clarté:

    Le Coronavirus arrive à vous.
    Il arrive à vitesse exponentielle: progressivement, puis tout d’un coup.
    C’est une question de jours. Peut-être une semaine.
    Quand il arrivera, notre système de santé sera submergé.
    Nos concitoyens seront traités dans les couloirs.
    Des soignants épuisés vont s’effondrer. Certains parmi eux mourront.
    Ils devront choisir quels patients reçoivent de l’oxygène et lesquels meurent.
    Le seul moyen de s’en prémunir est de pratiquer la “distanciation sociale” dès aujourd’hui. Pas demain. Aujourd’hui.
    Cela veut dire garder un maximum de personnes chez elles, dès maintenant.

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