Ahmad Brahimi. En Kabylie, la récolte des olives en hidjab


La récolte des olives est complètement dénaturée dans mon village et un peu partout en Kabylie. Il y a quelques années, on voyait encore nos belles jeunes filles passer avec la tenue traditionnelle kabyle de toutes les couleurs qui embellissait nos paysages et nos montagnes.

Au loin, dans les champs on, entendait « Achewiq » ( chant ancestral féminin) de nos femmes qui chantaient leur bonheur ou leur malheur. Un chant ancestral qui se mêlait  aux chants des grives et des étourneaux. La plupart des champs ressemblaient a des camps de Sioux et de Cheyennes  avec la fumée qui se tortillait comme des messages pour accentuer notre présence. L’écho des rires des enfants emplissait nos ravins comme pour affirmer notre existence.


Aujourd’hui, on voit des femmes en hijab et parfois même en niqab passer comme des lits mal-faits. Elles ne ressemblent plus qu’à des draps sales avec des jambes. La tête  baissée comme si elles portaient le fardeau du déshonneur et traînant avec elles cette malédiction comme pour souiller cette terre et attrister cette existence. Les champs sont dominés par le silence, les feux ne s’allument plus, car  c’est haram et ils invoquent l’enfer. Les corbeaux – sauf respect à ce bel oiseau – ont pris contrôle de nos villages et une mort lente et inéluctable s’en suit de nos traditions.
Oh ma belle Kabylie ! Celle qui a bercée mon enfance…où es-tu ? Qu’es-tu devenue ? 

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