Freddy Eytan – 5 ans après les attentats, le désarroi persiste en France

Il y a cinq ans, après les attentats contre Charlie Hebdo et Hyper-casher, la France était en deuil et les drapeaux tricolores en berne. Les Français étaient sous le choc, le terrorisme islamique a frappé Paris au cœur. Il a brisé les symboles inébranlables de la France. Il a assassiné la liberté de la presse et a tué les gardiens de la République. Pour la première fois des journalistes ont été assassinés dans leur bureau de rédaction, dans leur propre fief, devant leur ordinateur, face à leur dessin, leur créativité, leur œuvre courageuse.

Plusieurs millions de personnes ont défilé dans les rues pour manifester leur solidarité et scander « Je suis Charlie. » Des chefs d’Etat et de gouvernement sont venus spécialement à Paris pour exprimer leur solidarité.

Cinq ans déjà se sont écoulés et triste de constater que rien n’a changé vraiment. Il semble que la France s’est accommodée avec ce train de vie, avec les discours sans actes, les tristes cérémonies et les pénibles souvenirs.

Hélas, malgré toutes les mesures sécuritaires prises et notamment l’état d’urgence qui a duré plusieurs mois, les attentats monstrueux islamistes et les actes odieux antisémites se poursuivent, souvent dans l’impunité. La décision prise par la Cour d’appel de Paris de ne pas juger le meurtrier de Sarah Halimi est criante, scandaleuse et révoltante.

L’attentat contre Charlie Hebdo n’était-il pas aussi prévisible ? Pourquoi les autorités comme les services du Renseignement n’ont pas pris les différentes menaces très au sérieux ? Pourtant, les menaces étaient réelles après les attentats contre l’école Otzar Hatorah à Toulouse, et contre le musée Juif de Bruxelles.

Depuis de nombreuses années nous avons, ici même, alerté contre le fléau universel du terrorisme qui s’abattrait un jour sur l’Europe et en particulier sur le sol français.

On avait fait la sourde oreille, on prétendait avoir trop exagéré, et que si on ne réglait pas le problème palestinien, le terrorisme en Europe ne stopperait pas.

Depuis plusieurs années, nous avons alerté les Occidentaux contre les « fous d’Allah » ! Nous avons dit, à plusieurs reprises, qu’il fallait appeler « un chat un chat » ! Un islamiste de Daesh, d’al-Qaïda, du Hamas ou du Hezbollah, « un terroriste ! » ! On a bouché les oreilles et persisté à qualifier les auteurs de « déséquilibrés », de « malades mentaux ».

Non ! Ce sont des terroristes solitaires encouragés par des imams haineux, méchants et sanguinaires. Longtemps aussi des plaintes aux commissariats ont été enregistrées comme des actes de « vandalisme » et non comme des actes « antisémites ».

Souvenons-nous de la vague d’attentats durant la Deuxième Intifada, en septembre-octobre 2000, contre des synagogues, les agressions et les profanations des cimetières juifs à Paris, en banlieue et en province, perpétrées tous par des jeunes musulmans. Certes, il faut interdire les amalgames mais il est temps aussi d’avoir une ferme et claire politique et le courage de dire des vérités, d’agir par des actes audacieux.

Le peuple Juif a souffert longtemps de pogroms, d’attentats et de vagues d’antisémitisme. La communauté juive de France est actuellement en détresse. Elle sent toujours les dangers avant tout le monde, comme les mineurs le grisou. Si tant de Juifs le ressentent, cela veut dire que l’alerte a déjà sonné, que la France est vraiment en danger et il est temps qu’elle se réveille de sa torpeur !

La guerre des « fous d’Allah » n’est pas seulement contre les Juifs et n’a aucun rapport direct avec le conflit avec les Palestiniens ! Cette guerre est idéologique, religieuse et barbare.

La presse a surtout le devoir de s’interroger sur les questions clé, à savoir pourquoi le terrorisme frappe particulièrement la France ? Pourquoi tous les actes barbares ont été commis par des musulmans fanatiques ? Pourquoi cette radicalisation, notamment dans les prisons ? Comment éradiquer le fléau et quelles sont les mesures à prendre ? Pourquoi cet aveuglement volontaire des autorités face à cette nouvelle guerre ?

Quelles sont les raisons de la carence, de l’impuissance des autorités et des services du Renseignement ? Pourquoi l’incitation à la haine dans les mosquées et comment l’arrêter, notamment sur les réseaux sociaux ?

Comment combattre une menace omniprésente si on ne précise pas ses caractéristiques, son adresse et son nom ? Comment lutter contre le fléau si on n’emploie pas des méthodes draconiennes contre ses auteurs et qu’on relâche des suspects potentiels ? Ne sont-ils pas en majorité des récidivistes ceux qui ont commis des attentats en France, et même en Israël, tous ces terroristes relâchés suite à des échanges de détenus ou d’otages ? Comment éradiquer le terrorisme si les moyens technologiques et budgétaires du Renseignement sont si faibles ? Comment empêcher des attentats si des mesures préventives ne sont pas prises sérieusement en s’attaquant à l’incitation à la haine dans les mosquées et sur les réseaux sociaux ?

Il est important de mener des enquêtes et des reportages dans les quartiers à haute tension. Se poser la question de savoir pourquoi les Musulmans de France ne sortent pas dans la rue en masse pour condamner et vomir tous ces islamistes qui, au nom de leur propre religion, commettent des attentats barbares ? Tant de sujets qui sont certes traités par les médias, mais loin d’être satisfaisants pour informer le grand public et le mettre au courant du potentiel explosif.

Il est urgent aussi de secouer la population nonchalante. Elle devrait être vigilante, ouvrir les yeux, comme le font quotidiennement les citoyens israéliens depuis plusieurs décennies. Combattre le terrorisme c’est aussi s’attaquer à la source, geler son financement et sa connivence avec le grand banditisme.

Il est bien temps de se réveiller et d’agir avec des actes énergiques et précis. Prenez l’exemple du vrai combat d’Israël. Au lieu de le condamner et de le délégitimer, de faire l’amalgame stupide avec le prétexte de l’Occupation, encouragez-le et luttez plutôt avec lui.

Nous ne pouvons plus réfléchir dans l’insouciance et nous poser des questions d’ordre moral ou juridique, mettre en priorité la liberté et les droits de l’Homme avant la sécurité, quand les Islamistes déclarent la guerre totale contre les « mécréants européens » et nos valeurs démocratiques.

C’est seulement ainsi que nous gagnerons la bataille inlassable et commune contre cet impitoyable fléau.

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