Tiens bon mon Carlito, par Alain Attal

Décidément, je deviens de plus en plus émotif.

Quand je vois tous ces journalistes “économiques” de BFM, CNEWS ou LCI

Qui, n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer le beaufisme, le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie de ces pauvres bougres de gilets jaunes…

Dont la seule ambition est d’essayer de boucler leurs fins de mois.

Alors qu’ils ont cependant une empathie prodigio-fantastique pour Carlos, alias Jesus, Ghosn.

Pauvre bagnard des temps modernes.

Qui ne gagne que 35 millions d’€ par an, dont la moitié au black.

A peine 7 fois plus que le PDG de Toyota…

Et ces journaleux inféodés au milieu du fric, au bord des larmes.

Déplorant le calvaire, les conditions spartiates, la “torture psychologique” auxquels ce pauvre Carlounet chéri est soumis.

Et puis 3 bols de riz seulement par jour, à dormir sur un futon….

Et horreur des horreurs, des entretiens réalisés uniquement et obligatoirement en japonais….au Japon !

Vous vous rendez compte si en France on obligeait les tribunaux à ne travailler qu’en français ?

Et puis ces affreuses conditions hôtelières et restauratoires des prisons japonaises..indignes d’un 5 étoiles.

Le Japon, cette grande démocratie, 3eme puissance économique mondiale, devenue pour l’occasion la sordide Turquie de “Midnight Express”.

Vrai pays de sauvages, au même titre que l’Amérique de Trump d’ailleurs.

Vous vous rendez compte, il n’y a qu’ailleurs de France qu’un milliardaire peut être traité comme tout le monde et risquer, Ô abomination : 10 ans de prison !

Et même si la France a été condamnée par les instances internationales pour l’horreur de ses prisons, cela lui donne le droit et l’autorité morale de faire la leçon au monde..

Dans la défense des milliardaires injustement brimés !

Et bien mes amis, face à ce deux poids deux mesures déchirant.

J’ai craqué comme une madeleine.

Tiens bon mon Carlito…

Alain Attal

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1 Comment

  1. Conclusion ?
    Rien n’est nouveau sous le soleil : le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.
    Les considérables succès de Ghosn l’ont isolé au sommet de l’Olympe, au-dessus de tout, affranchi de la gravitation terrestre, étanche aux opinions des hommes qui n’osaient plus lui dire quoi que ce soit.
    Plus libre à manœuvrer que la plupart des chefs d’Etats, soumis, eux, à oppositions et contraintes.
    D’où mégalomanie et parfois paranoïa.
    C’est là où on se permet tout ; y compris de négliger le travail à l’origine des succès ; d’oublier l’effort ; de ne plus se renouveler.
    Et on devient superflus voire nuisibles. On se fait de faux amis et de vrais ennemis.
    Et on glisse sur une peau de banane savamment posée là où il faut.

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