L’escroquerie de l’islam dévoyé, la mort des lumières de l’Occident, par David Duquesne

En avant première, « Les bonnes pages »  du livre de David Duquesne. A paraître en 2018 aux Editions Lemieux. 

Régulièrement après chaque carnage on entend des hommes politiques qui s’improvisent islamologues, nous expliquer que des assassins auraient dévoyé l’islam cette magnifique religion de paix et d’amour!

Il y aurait donc un bon islam magnifique, une perle religieuse qui aurait été pervertie par des tueurs fanatisés.

Cette affirmation péremptoire insinue qu’une religion serait bonne par essence, mais qu’elle serait mal interprétée par certains.

Au nom de quoi peut on imposer un tel postulat?

Est ce que le judaïsme et le Christianisme doivent revenir à la pratique des premiers temps qui serait l’idéal de pureté non dévoyé?

Alors qu’on admet que les deux premiers monothéismes ont évolué par le débat interne dans le judaïsme et par la critique externe et la remise en question dans le Christianisme, on nous enjoint d’admettre que l’islam n’a rien à voir dans les massacres commis par certains musulmans!

Est on capable de reconnaître que pour tuer au nom de l’islam, il faut être subjugué par une idéologie et que celle ci contient des valeurs basées sur le refus de la liberté de conscience, l’infériorité de la femme, et la supériorité de l’islam et des musulmans sur le reste de l’humanité.

Ces valeurs qui rentrent en conflit avec l’universalisme issu de la civilisation occidentale, sont partagées par l’ensemble des pays de la ligue islamique.

Et cela est validé par un traité officiel qui est la Déclaration des droits de l’homme en islam, adoptée au Caire le 5 août1990 par l’Organisation de la conférence islamique, est une adaptation particulière de la Déclaration universelle des droits de l’homme aux pays musulmans. Cinquante-sept États l’ont ratifiée.
Cette adaptation se traduit notamment par une forte imprégnation religieuse, l’affirmation de la primauté divine, la limitation de la liberté de choisir sa religion et d’en changer et par l’inégalité des droits entre l’homme et la femme.
Ce texte est précédé de la « Déclaration islamique universelle des droits de l’homme de 1981 » proposée par le Conseil islamique d’Europe et promulguée le 19 septembre 1981, lors d’une réunion organisée à Paris par l’Unesco.

Il n’est pas question d’affirmer que tous les musulmans sont des tortionnaires de la liberté de conscience ou des djihadistes en puissance, mais force est de constater que tous les pays musulmans se reconnaissent dans ce qu’on appelle pudiquement l’islamisme.

Ce qu’on appelle donc religion dévoyée n’existe pas encore même si de nombreux musulmans ont une pratique de leur religion tout à fait respectable, discrète et non prosélyte.
Mais cela ne suffit pas à définir un Islam qui serait tolérant, d’ailleurs une religion dont on se sent obligé de rajouter derrière en insistant lourdement qu’elle est “de paix, d’amour et de tolérance “, cela ressemble plus à de la méthode Coué, à un slogan prosélyte qu’on martèle plus qu’à une réalité théologique ou à ce qu’on peut observer lorsque l’islam est force culturelle dominante.

Ce refus de mise en cause, de critique de l’islam, empêche tout débat et repousse les réformateurs dans la poubelle aux inutiles voir les met en danger d’être menacés d’une fatwa pour hérésie et blasphème.

Comment une religion peut elle évoluer sans être critiquée?

Les valeurs de la charia ne sont pas une invention des islamistes au XXème siècle et les textes injonctifs guerriers et faisant l’apologie du châtiment corporel et de l’infériorité de la femme n’ont pas été pondus par un pauvre garçon victime de discrimination à Moleenbeek ou à Sarcelles !

Les musulmans qui pratiquent peu et connaissent mal les textes de leur religion sont trompés par ce déni, ces mensonges car si l’islam doit évoluer, il ne peut le faire que par l’acceptation du débat afin de faire reculer les religieux mais aussi les États musulmans.
Refuser de dire le réel, c’est assigner les musulmans à une impasse religieuse mortifère, et pour le coup c’est un racisme beaucoup plus pervers que celui affiché par certains extrémistes blancs.

On nous sort régulièrement des photos de musulmanes des années 70, à Alger, au Caire ou en Afghanistan où l’on peut observer qu’elles sont en jupes, cheveux libres et regards souriants et épanouis afin de nous faire comprendre que c’était l’application du vrai Islam.
Cela relève du mensonge car on sortait de la colonisation et l’influence occidentale était très forte dans les grandes villes de ces pays musulmans, une époque où l’Occident ne pratiquait pas la haine de ce qu’il est et affichait sa culture et ses valeurs sans rougir.

Longtemps les pays qui ont le mieux résister aux archaïsmes religieux furent le Maroc et la Tunisie ainsi que la Turquie, ces pays n’ayant pas de ressources pétrolières et gazières ont vécu du tourisme et furent influencés par la culture de leurs visiteurs.
A partir du moment où nous avons renoncé à défendre nos valeurs, notre culture et notre universalisme par culpabilité post coloniale, ces pays, qui résistaient contre les religieux, ont commencé à régresser.
Pourquoi s’inspireraient ils de gens honteux incapables chez eux d’enrayer l’islam politique qui remplace un islam discret et culturel qui faisait ses premiers pas en Occident?

Le combat contre l’islam politique et intolérant ne sera pas gagné si nous continuons de dire que l’islam est innocent et dévoyé alors qu’il est incapable d’exister dans aucun pays au monde si ce n’est par des individus acceptant la mixité culturelle dans des pays occidentaux et refusant de se trouver en conflit de loyauté dans des quartiers communautarisés.

L’universalisme est une valeur issue de notre identité culturelle qui ne parle pas ou plus au monde musulman qui a raté le train de la modernité après les indépendances pour diverses raisons.

Les panarabistes ont opté pour un contre pied idéologique envers l’Occident, celui ci est devenu le mal absolu, et ont choisi un socialisme très stalinien qui a mis en faillite ces pays tout en cultivant un islam identitaire dangereux entretenant la haine de l’altérité.

Les monarchies du golfe qui étaient moins imprégnées des valeurs de l’Occident, car la Grande Bretagne n’a jamais cherché à émanciper ses anciens colonisés, ont vu leurs habitants passer de la tente et du chameau de bédouin au palace kitsch et à la limousine, tout en gardant la psychologie d’hommes du sous moyen âge arabe.
Ces théocraties devenues maîtresses de leur destin, ont décidé de reprendre la main sur leur ancien califat et ont réussi leur entreprise d’un point de vue idéologique.

L’universalisme n’est pas sortie de la cuisse d’Allah ou de la barbe du prophète, il est un produit idéologique de l’Occident lorsqu’il acceptait de porter un message émancipateur.
Cet universalisme bute contre l’histoire coupable de l’Occident et préfère se suicider mais oublie que l’histoire du monde arabo musulman fut conquérant sans scrupules et sans complexes,  rarement tolérant, jamais émancipateur, et les périodes acceptables furent rares et souvent mythifiées afin de ne pas vexer ceux qui nous vendent du pétrole, achètent nos armes, payent grassement nos ingénieurs et architectes et investissent dans notre économie moribonde.

Cet universalisme est aussi confronté à la puissance du verbe d’Allah, quelques soient les interprétations faites, le postulat du coran parole d’Allah nous met face à un totalitarisme. En effet, une interprétation définitive et plus acceptable deviendrait par la force de l’argument de l’incréé, une pensée unique et magique ne pouvant être remise en cause, et elle deviendrait un autre totalitarisme, une nouvelle prison idéologique pour les musulmans.

Vaincre le totalitarisme islamique est de notre seul ressort et dépend de notre capacité à accepter de ne plus avoir honte de ce que nous sommes et de l’héritage fabuleux qui nous a été légué.
Pour le monde musulman, il s’agit d’accepter que le verbe incréé est une impasse quelques soient les interprétations, il est dangereux car il impose de figer le monde.
Entre une pensée figée et sûre de son unicité magique et les atermoiements d’un monde occidental persuadé d’être à la fin de l’histoire après la chute du mur de Berlin, la confrontation ne peut avoir lieu, ce ne sera qu’une mise à mort progressive.

David Duquesne

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12 Comments

  1. J’apprécie ce qu’écrit David Duquesne, il y a de la connaissance et aussi beaucoup de bon sens dans ses analyses.
    Je voudrais signaler que, çà et là, certaines fautes de grammaire ou de français viennent un peu altérer son discours.
    Pour exemple dans cet article, l’usage par deux fois du mot “quelques” pour “quelles que “, dans les phrases suivantes: “Cet universalisme est aussi confronté à la puissance du verbe d’Allah, quelques soient (quelles que soient) les interprétations faites. Et un peu plus loin : “Pour le monde musulman il s’agit d’accepter que le verbe incréé est une impasse quelques soient (quelles que soient)les interprétations… Et encore, “Longtemps les pays qui ont le mieux résister (résisté) aux archaïsmes religieux…
    bien amicalement

  2. Avec David Duquesne on commence enfin à critiquer l’Islam sans arrière-pensée, et sans crainte d’être désigné du doigt par les islamo-gauchistes et autres salafistes.
    Puissent les Musulmans laïques suivre avec entrain Abdennour Bidar, un de leurs représentants les plus convaincus de la nécessité urgente de réformer le Coran en l’expurgeant de ses versets appelant à la haine et à la violence contre les autres religions.

  3. En reponse a Mr Benet..je dirai que la littérature..c’est comme le vin,en rappelant la célèbre citation ” Qu’importe le vin pourvu qu’il y ait l’ivresse”…et malgré l’incongruité de ma comparaison,je n’hésite pas a en user, pour illustrer mon propos,car pour un bon lecteur,on ne s’arrête pas a chercher des fautes de syntaxe,de grammaire,ou de conjugaison, dans un effort intellectuel aussi complexe,aussi difficile et délicat a aborder,en allant lui chercher,et permettez moi l’expression, des poux,ce qui est improductif et insignifiant,car tout les écrivains,aussi prestigieux que puisse être leurs statuts font ce genre d’erreurs,si ce n’est l’armada de correcteurs dont ils s’entourent…Donc,je vous demande de vous arrêtez a l’essentiel,c’est a dire, le message transporté dans cet ouvrage,les informations qu’il donne,et les solutions qu’il propose,et tout cela est là..écrit de façon clair,simple et limpide..bref..bien écrit..Merci David.

  4. J’ai vu après coup qu’il y avait des fautes et j’en suis le premier désolé.
    Ce texte, je l’ai rédigé sur IPhone et je l’ai posté pour le tester et on m’a contacté de suite pour le publier.

    Il n’est pas encore passé à la relecture, pour être intégré à mon livre.

    J’ai été obligé de répondre très vite alors que je n’avais pas le temps matériel de le corriger.
    Je dois le faire prochainement.

    Veuillez m’en excuser.

    Cordialement.

    • Quel est le titre du livre de M. Duquesne à paraître ?

      D’autre part je suis étonnée du fait que vous ne mentionnez pas la différence entre les versets de la Mecque abrogés et ceux de Médine beaucoup plus violents et dits abrogeants car révélés dans un second temps à Mahomet et contraires à la tolérance de sa période mecquoise.

  5. De nouveau, une analyse remarquable de la part de Mr David Dusquesne. Sa lucidité et ses arguments sont une grande valeur ajoutée face au marais culturel et intellectuel ambiant. Bravo, votre esprit qui globalise avec culture et finesse nous réconcilie avec le combat contre le réel présent, passé, à venir, encore bravo!

  6. Réponses à :
    – David Duquesne : Vous avez bien fait de vous excuser pour vos
    négligences grammaticales, car un texte bien écrit et solidement
    argumenté a toujours plus d’impact que lorsqu’il est jeté
    négligemment sur l’écran.
    – Alexandre Legron : Votre argument est défendable lorsque
    l’intervenant (commentateur) n’a pas les connaissances
    grammaticales requises. Dans ce cas, ni Benet Alain, ni André
    Mamou n’auront l’idée de l’exclure de la discussion.

    Par ailleurs, je propose, aux prochains commentateurs concernant l’article de David Duquesne, de développer mon propre commentaire, inclus plus haut. Il serait utile, en effet, d’encourager Abdennour Bidar à exercer des pressions sur les Musulmans laïcs pour qu’ils prennent part activement à la diffusion de son idée prônant la réforme du Coran en l’expurgeant de ses versets appelant à la haine et à la violence contre les autres religions.

  7. Qu’ils fassent le nettoyage eux mêmes, mais ils ne savent pas et surtout ils ne veulent pas, leurs dirigeants sont au trois quarts cinglés, sont incultes et fanatiques et veulent garder le petit pouvoir qu’ils ont en disant n’importe quoi, en gardant la population dans l’ignorance totale….
    Ils n’ont pas évolué depuis le 7ème siècle
    Tous le savent mais font semblant pour garder 20Millions d’électorat qui est payé par les aides, le RSI, etc…etc…

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