Le Consistoire de Paris veut aider les familles à retrouver une paix sociale

Un service de médiation familiale a été lancé par le Consistoire israélite de Paris. Avocate au barreau de Paris et administratrice du Consistoire de Paris, Élisabeth Steiner est à l’origine de cette initiative qui sera présentée dimanche 10 septembre lors d’un colloque (1).
Un service de médiation familiale a été lancé par le Consistoire israélite de Paris. / Benjamin Barda/Ciric

La Croix : Pourquoi le Consistoire de Paris lance-t-il ce service de médiation ?

Maître Élisabeth Steiner : Depuis 2011, une expérience de médiation était menée au sein du Consistoire, lorsque des personnes s’adressaient au service des divorces. Depuis le mois de juin, cette expérience a été transformée en se professionnalisant.

L’idée était de proposer aux couples qui se tournent vers le divorce un service pour éviter les blocages qui peuvent arriver autour du « guet » (NDLR : acte de divorce juif, remis par l’homme à son ex-épouse, et sans lequel elle ne peut pas se remarier). Il existe certes un arsenal juridique qui permet d’assigner en justice un mari récalcitrant. Mais ce n’est pas la solution idéale, car elle n’est pas tellement propice à ce que la famille retrouve sa sérénité.

Une permanence est proposée tous les mardis, pour permettre aux couples soit de pacifier leur procédure de divorce, soit de vivre une réconciliation quand c’est possible. Le but est d’essayer de retrouver une paix sociale dans les familles.

Qui sont les médiateurs ?

Me E.S. : Les médiateurs qui interviennent sont diplômés. J’ai moi-même suivi une formation à l’Institut de formation à la médiation et à la négociation (NDLR : Ifomene, formation délivrée par l’Institut catholique de Paris).

Nous insistons pour que les médiateurs soient également juristes, pour pouvoir renseigner les personnes sur l’aspect juridique des procédures. Ils peuvent être juifs comme non-juifs. Cette ouverture est importante à mes yeux.

Comment se fait cette médiation ?

Me E.S. : En rétablissant le dialogue dans les couples, en écoutant les souffrances des uns et des autres, et en permettant aux personnes de s’exprimer. Depuis le lancement de ce service, nous avons été occupés tous les mardis.

À terme, je voudrais que toutes les personnes qui contactent le service des divorces du Consistoire (entre 300 et 400 divorces sont prononcés chaque année pour le Consistoire de Paris) passent au moins une fois par le service de médiation. Je voudrais aussi que cette médiation soit développée dans tous les domaines, comme dans le cas de grands-parents qui ne voient plus leurs petits-enfants, de ruptures de liens entre des adolescents et leur père, de problèmes de successions….

(1) Colloque « La médiation familiale rentre au Consistoire », dimanche 10 septembre à 18 heures à la synagogue, 15 rue Notre-Dame-de-Nazareth, 75003 Paris. Avec Joël Mergui, président du Consistoire, Jack-Yves Bohbot, vice-président du Consistoire, Haïm Tordjman, rabbin de la synagogue de Nazareth, Élisabeth Steiner, avocate, médiatrice, Michel Gugenheim, grand rabbin de Paris, Danièle Ganancia, magistrate honoraire, médiatrice, Jocelyne Dahan, médiatrice, Henri Cohen Solal, psychanalyste, médiateur, Catherine Emmanuel, médiatrice, universitaire, Stephen Bensimon, philosophe, médiateur.

Source lacroix

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