Sarah Cattan : résolution 2334, IL FAIT chier ce CONFLIT

  1. une résolution qui affirme qu’Israël n’est en l’occurrence que l’occupant militaire de territoires qui lui sont étrangers et sur lesquels il ne détient aucun autre droit : mais c’est l’ONU qui l’a décrété, ce machin qui ne sert à rien disait De Gaulle, ce club qui ne sert qu’à réunir les gens, parler et passer du bon temps, répéta Trump

Humour juif. Il en faut à nos amis attaqués par la fachosphère, tweeta hier Caroline Fourest.

Le Conseil de sécurité vote la résolution 2334, adoptée avec 14 voix pour, zéro contre et une abstention (Etats-Unis). (Crédit : ONU/Manuel Elias)
Le Conseil de sécurité vote la résolution 2334, adoptée avec 14 voix pour, zéro contre et une abstention (Etats-Unis). (Crédit : ONU/Manuel Elias)

Il en faut en effet pour rester zen face à l’actualité et notamment la résolution 2334, vous savez, celle qui fait que tous, quels que soient notre âge, notre positionnement politique, tous, Juifs, d’ici ou d’Israël, nous nous sommes empoignés, avons perdu notre calme et justement notre humour parfois. Cette autodérision qui nous est coutumière, nous ne l’avions plus, et ni Hanouccah ni Noël n’ont réussi à nous détourner du sujet.

C’était et c’est The talk of the town[1], sur Tribune juive, sur les réseaux sociaux et à table, ces derniers-jours, et quand le rabbin Delphine Horvilleur a, pour tout commentaire, osé poster sur sa page facebook un dessin de Michel Kichka[2], caricaturiste politique israélien d’origine belge, renommé en Israël et dans le monde, elle essuya aussitôt les foudres des fans de Bibi, voire l’excommunication : J’ai découvert depuis 24h que partager une critique de la politique de Benjamin Netanyahu était interdit parce que:

– je suis sans doute une traître à la cause, au peuple, à la solidarité inconditionnelle, à la Thora, à mes ancêtres… (Cochez la bonne réponse)

-je n’habite pas en Israël et de quel droit je m’exprimerais.

-j’appartiens à une “secte” ( !!!) et mon nom ne “sonne” pas assez juif (???)

– je suis une femme et ma place est aux fourneaux (je cite), pas à la synagogue.

-Dieu nous a donné la terre et en tant que rabbin je devrais le savoir, et d’ailleurs Il a aussi interdit aux femmes d’être rabbin (bon, ben faudrait savoir…)

Joyeux Hannoukah à tous, ici et la bas, à ceux qui détestent les certitudes et à ceux à qui ça ne ferait pas de mal de douter un peu, à ceux qui disent que “le monde entier est contre nous” et à ceux qui n’en sont pas si sûrs.

JE NE VOUS DIS PAS LE BALAGAN

Je ne vous dis pas le balagan. Certains s’empressèrent de la soutenir, rappelant que ce n’était pas le doute qui rendait fou mais la certitude[3], et lui répondant, comme Emmanuel Doubchak: Nous sommes de plus en plus nombreux ici en Israël à trouver l’air irrespirable et à se faire insulter mais nous résistons. Sachez qu’au sein même du Likoud, dès qu’une personne critique les choix du guide suprême, il est traité de gauchiste et de traître. Cette méthode de voyous met en danger depuis vingt ans la cohésion entre les groupes composant le pays et au delà de cela, la diaspora et les relations entre nous, ou comme Gilles Orselly : Votre prise de position était courageuse. Pour ma part je me dis tous les jours que je vais arrêter de critiquer, ça expose au herem sans rien changer. Sinon je ne sais pas si les juifs ont le monde entier contre, mais je sais que quand un juif émet comme un doute il a la plupart des juifs à ses trousses.

Et là, ce fut la guerre des Juifs. Très cultivés, nos coreligionnaires, au demeurant, citant Nietzche,   Kundera et consorts. A bon escient de surcroît: Ne réduisez pas avec suffisance l’opinion de vos détracteurs. On peut critiquer Israël et Netanyahou, personne ne vous en contestera jamais le droit. Ce que l’on vous reproche surement, c’est de vouloir la paix pour la simple beauté du mot, reprocha Greg Cohen à Delphine Horviller, pendant que Lionel Castel, s’excusant presque d’être catholique et de se joindre à la polémique, loua son ouverture d’esprit et sa volonté de donner une chance à la paix. Mickael Ben David l’assura de son soutien : Madame La Rabbin, Bibi et ses sbires sans morale ont transformé Dieu en promoteur immobilier et la Thora en Cadastre. Ils n’acceptent pas de voir que les juifs ont inventé une dimension particulière au temps et non à l’espace. Leur aveuglement nous déchire et isole Israël une fois de trop peut être, et Nicolette van Galen affirma sa fierté d’appartenir à la Communauté, ajoutant avec félonie que BIBI, au pouvoir depuis trop longtemps, ne pensait qu’à se faire réélire au mépris des israéliens qui ne trouvaient pas de logement à Tel Aviv parce que priorité aux religieux … Michèle Rey lui dit : Mme Horvilleur, vous me donnez vraiment envie de me convertir et René Pfertzel constatait que le monde entier devenait right wing et que le gouvernement actuel d’Israël entraînait le pays dans ce mur qu’il s’échinait à ériger autour du pays. Micheline Lucie Thomas racontait joliment : En tout cas, moi je vous ai vu passer à vélo l’autre jour, vers le Marais, et ça m’a enchantée de vous apercevoir. Je ne suis ni juive ni croyante mais je vous admire et Michel Tournier se demandant si, non juif, il avait le droit d’admirer et aimer une rabbin : c’était son cas. D’autres l’exhortèrent à maintenir sa parole libre et responsable, et quelqu’un cita Lucien Lazare, auteur du Tapissier de Jérusalem, mis au ban de la synagogue pour avoir dénoncé le recours à la violence et la confusion entre politique et religion.

WE MUST FIGHT AGAINST HIM.

Beaucoup lui décochèrent tout net qu’au moment où Israël était attaqué de toutes parts et en particulier en France, il n’était pas souhaitable de hurler avec les loups, when Israel is under attack we must defend the legal government and when Obama is betraying Israel we must fight against him, et d’autres parlaient de l’urgence de mettre fin aux colonies et de concentrer ces ressources sur le bâtiment en Israël, insistant sur le fait qu’être anti-Likoud ou anti-Netanyahu n’était pas être anti-Israël et concluant : Donald Trump est un con, mais j’aime toujours les États-Unis.

Vous redonnez à notre peuple ses lettres de noblesse en le dégageant de la servitude de la pensée à laquelle une majorité croit devoir s’asservir. La liberté que nous célébrons à diverses occasions est bien celle qui doit nous conduire de l’avoir vers l’être, écrivit Viviane Simon-Bensoussan, pendant que Katie Benlolo affirmait se reconnaître dans l’action, les interventions et cette prise de position de notre rabbin, comme dans sa manière d’être juive et de le montrer.

Celui-là expliqua que bien qu’opposé à sa vision du Judaïsme, il l’appellerait par son titre de peur d’être encore fustigé par les 3/4 des intervenants qui préféraient souligner un courage (?) plutôt que l’exactitude de ses propos, et heureusement il y en eut, comme Vincent Manzagol, qui voulurent détendre l’atmosphère : Quoi ? Georges Michaël était JUIF !!! Et GAY !!! On en apprend tous les jours en étant ami Facebook d’un rabbin, fût-t-il une femme ??? Meilleurs vœux ! Merci chère Delphine, de le prendre avec humour et surtout de continuer à être ce que vous êtes profondément, une femme libre dans la Cité, conseillant à Lieberman de méditer, hébraïquement, cette pensée de Bossuet  : Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.

Aline Picovschi entraîna le débat sur l’utilité du doute, se demandant si un rabbin était bien dans son rôle de guide en disant détester les certitudes et préférer le doute, et Cam questionnant sur le doute, fondement du judaïsme et de la conscience juive.

Alors que celui-là citait Fernando Pessoa et expliquait qu’aimer aveuglement n’était pas vraiment aimer et que critiquer, c’était penser que celui que l’on critiquait était capable de changer, Marc Lazar concluait fort justement que si même entre Juifs, on n’ avait pas le droit de publier ou d’ approuver des critiques à l’ égard de la politique de Netanyahu sans être traité d’ affreux anti Israël, ça devenait grave, et Daniel Kenigsberg se demandait – avec humour- si la guerre des juifs en France avait commencé, et prévenait Delphine que si elle n’avait pas été juive, elle aurait eu droit à un procès en antisémitisme. Dire ça à un rabbin.

LE CANDIDAT UBER OU AIRBNB

C’est là que nous voyons que ce qui peut faire rire en Israël est très mal vu d’une majorité de la communauté juive française, pour qui toute critique de la politique du gouvernement israélien actuel relève de la trahison et de l’antisémitisme : à ce propos, Frédéric Picard, avocat de la famille Chennouf Meyer dont le fils Abel fut tué par Merah, était hier à Jérusalem et nous disait : Nous avons un peu discuté avec des amis de nos amis des contextes politiques de nos pays respectifs. Et l’impression, probablement imparfaite, est qu’il y a débat. La résolution de l’ONU est un peu considérée comme un non-événement, tant il est vrai que c’en est qu’une de plus… Beaucoup nous ont dit également qu’ils pensaient que leur premier ministre en faisait trop dans la “rage”, que c’était totalement surjoué… On nous a même raconté quelques bourdes de sa part dignes de Copé et du son estimation du prix du pain au chocolat, qui avaient suscité un immense éclat de rire sur place. Et la sortie d’Avigdor Lieberman a suscité chez nos interlocuteurs une immense consternation, Frédéric précisant qu’il n’avait pas la prétention d’avoir pris le “pouls” de la société israélienne à partir de ces quelques conversations mais qu’il se portait garant de la non-unanimité sur le sujet, ce qu’il trouva rassurant car signe d’une démocratie en bonne santé. Je gage que tes amis, Frédéric, lisent Amos Oz ou Eshkol Nevo, ces prestigieux écrivains israéliens qui osent se demander si le but du jeu est de sacrifier l’entreprise sioniste toute entière sur l’autel des implantations en Judée-Samarie, qu’ils ont lu Une femme fuyant l’annonce, de David Grossman, dont le fils fut tué au Liban.

Perso, j’ai été très agacée par mes coreligionnaires qui n’ont plus appelé Obama que Hussein, par ce parallèle fait entre la future conférence internationale sur le Proche-Orient et l’affaire Dreyfus, ou par cet éditorial sur Radio J ce matin[4] affirmant que le Président américain signait là un testament politique d’alliance objective avec les Frères musulmans, tous s’évertuant à oublier que George Bush père et fils s’étaient maintes fois abstenus et avaient voté bien plus souvent des résolutions défavorables à Israël que l’actuel président des USA. Agacée aussi par ceux qui qualifièrent Lieberman d’ex-videur de boîte de nuit et ceux qui réduisirent ses hauts faits d’armes sous l’uniforme israélien au grade de caporal magasinier. Enervés je vous dis, nous l’étions tous. Agacée, inquiète de voir les Juifs tant attendre de l’investiture de Donald, le candidat Uber ou Airbnb comme l’appelle le NYT, tant attendre de celui qui avait tweeté : Stay strong Israel, 20th january is fast approaching.

Zorro quoi. Néanmoins auteur de How to deal[5]. Et si il y arrivait, Donald Trump.

ÇA SONNE COMME UNE FATW

  1. Ça sonne comme une fatwa. Vous vous souvenez ? Chirac avait utilisé le terme disproportion pour condamner Israël quand le Hezbollah tirait des missiles à partir d’hôpitaux, d’habitations familiales et de mosquées. C’est quoi, se demandent les Juifs, le mot à utiliser pour qualifier le manque total de proportion de l’ONU, qui, entre 2006 et 2015, a condamné Israël 61 fois et le reste du monde 56 fois. Israël. Assiégé de toutes parts par des dictatures qui ne respectent ni les hommes ni leurs droits et dont le but affiché haut et fort est de détruire cette petite démocratie, condamné à tour de bras. Pourquoi pas le régime algérien en 1988 quand il réprima dans un bain de sang des manifestations d’étudiants et de jeunes, pourquoi pas le Hezbollah libanais, la Syrie d’ASSAD père, le Maroc d’Hassan II, pourquoi pas l’Arabie Saoudite pour le traitement barbares infligés à ceux qui violent les lois du Coran, pour son financement du terrorisme international, pourquoi pas la Chine pour les massacres perpétrés contre la population tibétaine depuis des décennies. Et pourquoi ce désintérêt pour les programmes scolaires des écoles palestiniennes et l’éducation très particulière que les enfants y reçoivent, la haine du juif et la volonté de détruire Israël étant des fondamentaux.

2334.C’est ici même qu’un des nôtres, Olivier Comte, a expliqué pourquoi la négociation   directe des deux parties était la seule solution possible : Il ne s’agit pas de donner raison au gouvernement Israélien contre X ou Y mais de reconnaître la seule solution raisonnable, non par désir de rompre avec la politique stérile de l’ONU mais parce que tout autre choix est impossible.

Nos lecteurs savent que l’ancêtre de l’ONU était la SDN, le rôle présumé de l’ONU devant viser à maintenir la paix, à prévenir sa rupture et, si celle-ci survient, à éviter que le conflit échappe à tout contrôle et devienne excessivement dévastateur, et à rétablir la paix. Hum.

Si vous avez lu Belle du Seigneur, ne vous aura pas échappé l’ironie sarcastique de l’auteur à l’égard de l’inefficacité de l’action des institutions internationales comme la SDN. Après Céline[6], Albert Cohen en fit une description décapante dans Mangeclous en 1938 avant de faire dans Belle du Seigneur le procès de cet organisme qu’il connut bien en qualité d’ancien diplomate, se livrant à une autopsie cynique d’un monde qu’il eut le loisir d’analyser, décortiquant la vacuité du travail d’Adrien, accentuant la charge satirique par la force d’accumulation de détails nous montrant l’inutilité de certains fonctionnaires internationaux qui ne voient que carrière et privilèges et ne se soucient aucunement des dossiers et des peuples dont ils ont la charge, parodiant à plaisir ces réunions de haut niveau où les directeurs de services font assauts de formules creuses formulées dans le jargon bureaucratique, l’ordre du jour se prêtant à merveille à l’exercice : action en faveur des buts et des idéaux de la Société des Nations, buts et idéaux qui restèrent de véritables mystères pour ces hauts fonctionnaires et le dit débat aboutissant à l’idée habituelle, à savoir : la constitution d’un groupe de travail qui explorerait la situation et présenterait à une commission ad hoc, à constituer ultérieurement et constituée des délégués des gouvernements, un avant-projet spécifique des propositions concrètes constituant les grandes lignes d’un programme à long terme d’action systématique et coordonnée en faveur des buts et idéaux de la Société des Nations.

Antisémite la SDN? Une courte mais violente critique de la SDN et de l’hypocrisie des États réapparaît vers la fin du roman, faisant dire à un Solal indigné[7] : Ils m’ont demandé de les sauver alors je suis parti le quatrième jour j’ai échoué dans les capitales échoué à Londres échoué à Washington échoué à leur Essdéenne quand j’ai demandé aux importants bouffons d’accueillir mes Juifs allemands, de se les répartir, ils m’ont dit que mon projet était utopique, que si on les acceptait tous il y aurait une montée de l’antisémitisme dans les pays d’accueil, bref c’est par horreur de l’antisémitisme qu’ils les ont abandonnés à leurs bourreaux, alors je les ai mis en accusation […] alors scandale et bref chassé ignominieusement […] pour conduite préjudiciable aux intérêts de la SDN.

Vous voyez ? Ils étaient déjà dénoncés, l’impuissance, la lâcheté de la SDN, et l’antisémitisme larvé de ses autorités.

IL FAIT CHIER CE CONFLIT

On peut parfaitement voter contre les implantations israéliennes dans les territoires disputés sans être un Hitler en puissance, on peut parfaitement être arabo-amazigho- musulman, porter un patronyme bien arabe et être pro-Israël, m’expliquait patiemment la prof de philo dont je vous parle parfois. Mais quand elle ajouta, énervée comme nous le sommes tous, que notre conflit de merde faisait chier la terre entière, elle s’attira les foudres d’un autre débatteur, qui répondit que notre conflit de merde était rappelé à chaque instant dans les médias, à l’ONU comme si c’était en effet LE CONFLIT DU MONDE, et que ce n’étaient ni les Israéliens, ni les Juifs qui demandaient à ce que l’on parle d’Israel et des Palestiniens tous les jours à chaque occasion, partout : Nous n’en pouvons plus de voir le monde entier, l’ONU la première, focalisée sur Israel et les Palestiniens. Et c’est là que Benjamin Goldnadel s’énerva à son tour : Votre conflit de merde fait chier la terre entière. Comme si les juifs étaient responsables de l’obsession israélienne. De bien étranges paroles pour qui se dit pro-israélienne. A quoi la première s’entêta : bah oui ! Il fait chier ce conflit. On a le droit de le dire ou pas ? Non? Je suis soupçonnée d’antisémitisme ? Et là Benjamin sortit de ses gonds : Votre post s’adresse aux juifs et aux israéliens. ” Votre conflit de merde fait chier la terre entière” est donc adressé à ces derniers. Quant à poser ironiquement la question de savoir si vous êtes “soupçonnée d’antisémitisme” c’est une référence à une prétendue paranoïa juive qui consiste à voir des antisémites partout. Vous n’êtes effectivement pas antisémite mais des amis d’Israel comme ça, perso moi je m’en passe volontiers tandis que Carlès admit que certains israéliens n’aimaient pas les soutiens critiques. Alors l’ami Heber conclut que nous, on aurait bien souhaité que le monde ne tourne pas autour d’Israël, mais que lorsqu’on voyait 200 condamnations d’Israël par l’ONU contre 7 à la Syrie après 500000 morts et des millions de déplacés, aucune pour la Turquie qui occupait illégalement la moitié d’un pays de l’UE, Chypre, depuis plus de 40 ans, 1 seule condamnation pour la Corée du Nord, 0 pour la Chine qui occupait le Tibet, 0 pour le Pakistan qui occupait le Balûchistân, etc…. on se demandait vraiment qui faisait tourner le monde autour d’Israël qui s’en passerait bien, précisant : 0,02% de la population mondiale, 30% de l’actualité…. ça suffit! Il y en a marre!!! Occupez vous des 10 millions de morts du Congo et des génocides en série plutôt que de tirer sans arrêt sur la même cible et ajoutant que des Tarek Fatah, des Zuhdi Jasser et des dizaines de Musulmans éclairés qui prenaient des risques avec leur propres vies pour faire avancer les choses valaient à ses yeux 1000 Marc Levy, 100000 Charles Enderlin, etc, preuve que non décidément on n’était pas mieux ou moins bien en raison de sa religion. 2334 était passé par là.

Sarah Cattan

[1] Rubrique du New Yorker.

[2] Auteur, entre autres, du très émouvant album 2e Génération, ce que je n’ai pas dit à mon père, dédié à son père rescapé de la Shoah.

[3] Nietzsche.

[4] Michaël Bar-Zvi Kaf Tet Kislev.

[5] The Art of the Deal, Donald Trump, Ballantine Books, Réédition 2015: I like thinking big. I always have. To me it’s very simple: If you’re going to be thinking anyway, you might as well think big.

[6] Dans L’Église, pièce de théâtre publiée en 1933.

[7] Belle du Seigneur, chapitre 38, 39, Edition La Pléiade.

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15 Comments

  1. Nous demandons l’annulation de la conférence prévue à Paris le 15 janvier 2017

    Nous, soussignés, au nom de l’association Le Kibboutz Urbain, dénonçons le coup bas porté à Israël et au peuple juif par les présidents Barack Obama inséparable de son John Kerry et Hollande, tous trois en fin de mandat. Nous dénonçons, primo, la résolution du Conseil de sécurité du 23 décembre demandant « la fin de la colonisation » par Israël et secundo, la « Conférence de Paris » prévue le 15 janvier à l’initiative de Hollande et destinée à contraindre Israël à des « négociations » entérinant l’hostilité islamiste au caractère juif de l’Etat !
    Daniel Pipes du Simon Wiesenthal Center a d’ailleurs déclaré que « le vote de l’ONU contre Israël est l’acte antisémite le plus grave commis en 2016 ». La conférence prévue à la suite s’inscrit dans cette démarche négationniste qui nie toute légitimité à Israël.
    Nous dénonçons la basse manœuvre qui vise à rendre Israël illégitime et à soutenir l’idéologie islamiste sous toutes ses formes. Nous demandons l’annulation de la conférence prévue à Paris le 15 janvier 2017 ! Assez de lâcheté et d’aveuglement ! Le coup bas dirigé contre Israël est aussi un coup bas porté contre la France menacée par le même islamisme !
    Les signataires :
    L’association Le kibboutz urbain,
    Claude Berger, Evelyne Gougenheim,
    Daniel Bensoussan-Bursztein. Vous aussi, signez la pétition.
    lekibboutzurbain.wordpress.com

  2. Par la résolution 80, l’ONU s’est interdit de créer un Etat palestinien – et elle ne peut pas faire machine arrière.

    Il existe un débat, superficiellement abordé dans les médias, car il relève du droit international, pour savoir qui peut décider de reconnaître la Palestine comme nouvel Etat membre de l’ONU. Est-ce l’Organisation des Nations Unies, le Conseil de sécurité ou l’Assemblée générale ?

    Au cours du débat, vous n’entendrez jamais que l’ONU a voté une résolution, la résolution 80 de sa charte*, qui lui interdit d’approuver la demande de l’Autorité palestinienne.

    Lorsque cette résolution fut votée, elle fut officieusement appelée la «clause du peuple juif», car elle conserve intacts tous les droits accordés aux Juifs par le Mandat britannique pour la Palestine, même après l’expiration dudit mandat les 14/15 mai 1948.

    De quoi s’agit-il

    La résolution 80 de la charte de l’ONU a force de traité international, car la Charte des Nations Unies dans son entier est un traité international. Appliquée au cas de la Palestine, elle explique que les Droits qui ont été donnés aux Juifs sur la terre d’Israël ne peuvent être modifiés d’aucune façon, sauf si un accord de tutelle entre les États ou parties concernées avait transformé le mandat en tutelle, ou en «territoire sous tutelle».

    En vertu du chapitre 12 de la même Charte, l’ONU avait une fenêtre de trois ans pour ce faire, entre le 24 octobre 1945 (date où la Charte des Nations Unies est entrée en vigueur) et le 14/15 mai 1948, date où le mandat a expiré, et l’Etat d’Israël a été proclamé.

    Comme aucun accord de ce type n’a été passé pendant ces trois ans, les droits donnés aux juifs dans le mandat britannique sur la Palestine ont force exécutoire, et l’ONU est bloquée par cet article 80. Elle n’est même pas autorisée à le modifier.

    L’ONU n’a donc aucune possibilité de transférer une partie des Droits qui ont été donnés au peuple juif sur la Palestine à une entité non-juive, l’Autorité palestinienne en l’occurrence. Tous les juristes de l’ONU le savent, et butent sur cette résolution incontournable.

    De quels droits parle-t-on

    Article 6 du Mandat: le droit pour les juifs d’«immigrer librement sur la terre d’Israël et d’y établir des colonies de peuplement»

    Parmi les plus importants des Droits conférés aux Juifs figurent ceux de l’article 6 du Mandat, qui reconnaît aux Juifs le droit d’«immigrer librement sur la terre d’Israël et d’y établir des colonies de peuplement».

    Sous le mandat britannique, toute la Palestine était réservée à l’établissement du foyer national juif et du futur Etat juif indépendant, en confirmation de ce qui avait été décidé lors de la conférence de paix de San Remo en avril 1920.

    Aucune partie de la Palestine concernée par le mandat britannique n’a été donnée pour la création d’un Etat arabe, car les droits des Arabes à l’autodétermination leur ont été accordés ailleurs : en Syrie, en Irak, en Arabie, en Egypte et en Afrique du Nord, et il fut créé 21 Etats arabes contemporains à cet effet, sur une immense masse terrestre qui va du golfe Persique à l’océan Atlantique. Contre un seul Etat pour les Juifs, en Palestine historique.

    Il n’y a donc, d’un point de vue juridique pour l’ONU, aucune possibilité de créer encore un Etat arabe indépendant sur le territoire spécifique de l’ex-Palestine mandataire réservé à l’autodétermination juive, et plus particulièrement en Judée, en Samarie et à Gaza.

    Créer un tel Etat sur les terres juives serait illégal en vertu de l’article 80 de la Charte des Nations Unies, et outrepasserait l’autorité juridique que l’ONU s’est elle-même donnée. L’ONU est totalement bloquée, quelle que soit sa volonté politique actuelle.

    D’une manière plus générale, il est bon de rappeler qu’aucun article de la Charte des Nations Unies ne donne ni au Conseil de sécurité, ni à l’Assemblée générale, ni au Conseil de tutelle, le pouvoir de créer un État indépendant. Si ce pouvoir avait existé, l’ONU serait un pouvoir législatif universel qui pourrait faire ou défaire les États par sa propre volonté, et elle mettrait en péril l’ordre mondial.

    L’ONU n’a donc aucun pouvoir légal pour créer un Etat, ou confisquer une partie du territoire d’un autre Etat.

    Ileana Ros-Lehtinen, élue républicaine de Floride d’origine cubaine et responsable du comité des Affaires étrangères du parlement américain avait d’ailleurs demandé au Congrès, en août 2011, de voter des sanctions punitives contre l’ONU s’il s’obstine à donner droit à la demande des Palestiniens à la création d’un Etat.

    Conclusion :

    Si quelqu’un veut vous expulser de chez vous, et que vous ne lui mettez pas sous le nez votre titre de propriété pour dire à l’intrus de passer son chemin, il ne faut pas se plaindre ensuite qu’il s’incruste.

    C’est hélas ce que l’Etat d’Israël fait depuis 1967 jusqu’à présent. Lorsque la Russie a annexé la Crimée dans le silence de la communauté internationale, Israël aurait dû, dans les 24 heures, annexer la Judée Samarie. La communauté internationale n’aurait pas pu réagir à l’un en faisant silence sur l’autre.

    Lorsque vendredi 23 décembre, 14 Etats ont condamné les « colonies » israéliennes au Conseil de sécurité, le premier ministre israélien devait rappeler les droits d’Israël, il ne l’a pas fait. Il devait aussi dénoncer l’hypocrisie des Etats parmi les 14 à qui l’ONU a demandé de libérer leurs colonies, qui n’ont pas obtempéré, et qui condamnent Israël :

    La France avec ses colonies de Polynésie française et de Nouvelle Calédonie,
    la Russie avec la Crimée et l’occupation d’une partie de l’Ukraine,
    la Chine avec le Tibet et les Îles en mer de Chine,
    la Grande-Bretagne et ses 10 colonies,
    la Nouvelle-Zélande avec Tokelau,
    les Etats-Unis avec les Îles Vierges, Guam, et Samoa.
    Ceux-là ont droit d’enfreindre les résolutions de l’ONU concernant leurs colonies, et de voter pour qu’un autre Etat se retire des siennes ? Lesquelles ne sont même pas, au regard du droit international, des colonies ?

    Mais si le principal intéressé ne dit rien, ce ne sont pas les Palestiniens qui vont le lui rappeler. Comme on fait son lit on se couche.

    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour http://www.Dreuz.info

  3. La Conférence de Paris est une imposture politicienne qui ne peut servir la cause de la Paix et ne peut que nuire au prestige et l’influence de la France. Ce prestige et cette influence existent toujours et doivent être défendus par tous, en dehors de toute référence à Israël. Il est également évident que cette entreprise de lynchage d’Israël est immorale et stérile, comme fondée sur une fausse présentation et une fausse analyse des problèmes.
    C’est notre affaire, l’affaire des Français, plus que la résolution 2334 dont le vice principal est la répétition aveugle des précédents, illustrant une nouvelle fois la pratique aveugle de l’UNESCO et de l’UE.

    Faisant seulement partie des miens, et non des vôtres, sans parti politique avec une Eglise confisquée par des politiciens réactionnaires et sacrilèges, je dois affirmer que la résolution 2334 n’est pas antisémite et ne porte pas la destruction d’Israël. Elle ne fait que reprendre le discours habituel de la plus grande partie des pays, comprenant les pays dits “pro-Israëliens”. Ce caractère habituel est le plus grand danger. Ignorer les changements violents de la situation au proche Orient est porteur de malentendus et d’échecs. L’action politique de l’ONU fait penser à une partie d’échecs où les noirs n’auraient pour toute action et stratégie que le déplacement d’une pièce blanche, reine désignée comme pion.

    Je veux également souligner que l’abstention des Etats Unis n’est pas la seule action condamnable. Les votes des autres pays sont également reprochables. Le discours de M. Kerry, par sa violence partisane, a violé de façon scandaleuse les règles diplomatiques de non ingérence dans les affaires d’un pays souverain.
    Une partie de la presse britannique, ce week end, a parlé de l’opportunité manquée pour la Grande Bretagne d’opposer son veto à la résolution 2334. Cette volonté aurait pu influencer la Nouvelle Zélande et renforcer les liens avec l’Australie qui, n’ayant pas de siège au CS, avait condamné clairement ce projet de résolution.
    Le renforcement des liens économiques est clairement souhaité par les deux parties, une volonté politique commune était souhaitable.
    Egalement, ce que je n’ai pas vu dans la presse, la Grande-Bretagne aurait pu montrer le caractère illusoire de la politique anti-Israëlienne de l’Union Européenne.

  4. Ou est-il dit que la résolution est antisemite? Je pose la question posée elle-même par Solal et Cohen, au sujet de la SDN, a une autre période.
    Si la résolution n’est pas antisemite, si Mélenchon ne l’est pas et Fillon non plus, il demeure que cette obsession quasi universelle concernant Israel et les Juifs me chauffe les oreilles. Cessez de grâce de pretendre décidément savoir qui sont “les miens” : je vous rapporte ici des propos de tous bords. Les miens? Je vous en parlerai bientôt cher Olivier Comte.

    • Je ne suis plus écolier depuis 1956, je ne suis plus lycéen depuis 1963. Vos corrigés de copie sont incongrus.
      Je commente le sujet des articles de M. Eytan ou Mme Cattan, non les textes. L’antisémitisme de la résolution 2334 est une opinion répandue. Vous citez la déclaration excessive de M. Pipes. je n’en ai pas parlé. Je vous dis aujourd’hui, de mon banc d’accusé, que vous pratiquez une fantaisie trop habituelle:
      Le PS a connu des échecs électoraux, aux municipales, départementales et régionales, sur sa dérive droitière, politique habituelle désormais éclatante. Accuser une “extrême gauche” n’est pas sérieux. Ecrire que M. Hamon et un compère, M. Montebourg ou Mélenchon sont antisémites est scandaleux. “Cessez de grâce de prétendre décidément savoir qui sont “les miens””: de quoi parlez-vous? J’avais écrit: “Faisant seulement partie des miens, et non des vôtres” parce que vous m’aviez référencé comme “un des nôtres” (“One of ours” est devenu la référence traditionnelle de la mafia américaine). Un peu d’ironie protège les timides et les empêche de s’énerver.

      Je vous conseille l’achat de KATZEN 2017 (Harenberg), une photo par semaine, qui complète heureusement les éphémérides américains. Egalement la lecture de mon article “Comment contribuer utilement aux archives de la STASI” (Recherches Internationales à la lumière du Marxisme, 2° trimestre 1964).

      • “Un des nôtres”, parce que vous veniez d’intervenir dans Tribune, vous l’aurez saisi.
        N’ayant pas le sentiment de corriger vos copies en vous répondant, je concède toutefois que je ne saisis pas toujours la profondeur de vos propos et vous m’en voyez marrie.

        • Vous êtes imperméable à l’ironie et je suis imperméable aux insultes. Mon ironie est justifiée, rien ne justifie les insultes. Essayez d’écrire, non de dicter à une machine, n’imitez pas le cadavre de Cohn-Bendit. La chronique est un art difficile, vous avez suffisamment d’exemples américains.
          L’accumulation de citations de citations n’est pas crédible.

          • je ne crois pas vous avoir insulté jamais. L’ironie Monsieur Comte? Il se trouve que ma thèse de doctorat lui fut consacrée. L’ironie, c’est rire “seul”. Je lui préfère l’humour , subtil, qui permet de rire “ensemble”.

  5. Le monde entier veut qu’il y ait un Etat palestinien en Judée-Samarie et Israël ne peut pas éternellement aller contre le monde entier.
    Problème, oublié depuis : la solution de Kerry a déjà été proposé aux dirigeants palestiniens. En 2000 au Sommet de Camp David II et en 2001 lors du Sommet de Taba. Ils ont refusé.
    Depuis, plus personne ne demande clairement aux palestiniens ce qu’ils veulent…

  6. Personne ne demande clairement aux palestiniens ce qu’ils veulent car “une grande partie du monde” le sait : out Israël !
    Mme Cattan, est-ce qu’un simple quidam peut signer la pétition pour l’annulation de la conférence prévue à Paris le 15 janvier 2017 ?
    Je suis partant.
    Cette question je me la pose tous les jours : comment un peuple si petit (par le nombre) peut faire penser, parler, écrire, baver, jalouser, s’émerveiller, autant de gens ?
    Mon idée, car il a donné au Monde une grande religion (dont découlent les autres) de grands musiciens, peintres, philosophes, hommes d’état, acteurs, et que malgré tous les coups du sorts envoyés par les nations, ce peuple se tient debout et fier et lutte pour sa survie dans son pays dont on voudrait le chasser pour la seconde fois.

    • Cher Guiborat, la pétition de l’association citée , évidemment tout le monde peut la signer. Pour qu’une pétition prenne sens, il faut qu’elle ait recueilli au minimum un nombre de signatures très précis : je vérifierai cela demain.

      • Copié collé de avaaz.org et change.org :
        Aucune valeur juridique pour les pétitions en ligne
        En France, les pétitions « écrites » ont juridiquement peu d’impact. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) peut être saisi après une pétition écrite à condition qu’elle compte plus de 500 000 signatures. Le CESE donne alors son avis au gouvernement, à titre consultatif.

    • Le site “change.org” a le défaut de permettre très difficilement de retrouver une pétition, sauf par recherche de mots clés. En tapant ” résolution 2334″, on tombe d’ailleurs sur 2 résolutions anti israéliennes.
      Mais pour revenir à cette réunion parisienne, je répète qu’il est inutile de discuter avec un interlocuteur qui a inscrit dans sa constitution le projet de détruire Israël.
      Quelque part, tous les intervenants qui y assistent, sont sencés approuver à priori cette constitution, et de fait ont déjà pris parti pour Mahmoud Abbas. Quand on voit ce qu’a donné Gaza, basta cosi!
      Accepter de parler avec quelqu’un qui est decidé à vous tuer est ubuesque, et on se retrouve en position “inférieure” avant même que ne démarre la discussion…..ça fait 65 ans qu’ils aboient. Qu’ils continuent. ONU ou pas!

  7. Comme disait un illustre personnage virtuel de ma jeunesse, “pour faire le moins de mécontents possible il faut toujours taper sur les mêmes”.

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