Transfert à Jérusalem de l’Ambassade US : wait and see

Kellyanne Conway, conseillère de Trump et chef d’état-major de sa campagne présidentielle, a donné à une station de radio américaine une interview, au cours de laquelle elle a déclaré : le transfert de l’ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem est l’une des priorités de Trump.

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Conway a rappelé que Trump a clairement promis de le faire dans le cadre de la campagne électorale, et a répété sa promesse dans des conversations privées, après l’élection. Elle s’est dite convaincue que les israéliens et les juifs américains apprécieront la décision courageuse du nouveau président.

La question du transfert de l’ambassade des USA à Jérusalem, est une pomme de discorde pour les politiciens. La position officielle du département d’état des Etats-Unis est la suivante: le statut de Jérusalem comme capitale de l’état juif ne peut être déterminé qu’après le règlement du conflit palestino-israélien.

Du point de vue de l’establishment américain, Jérusalem et, en particulier, sa partie orientale, que les palestiniens considèrent comme arabe, n’appartenait à aucun des états à la fin du mandat britannique en 1948, et le statut de cette ville sera déterminé après la signature d’un traité de paix.

En 1995, le Congrès américain a adopté une loi reconnaissant Jérusalem comme la capitale d’Israël, et demandant le transfert dans cette ville de l’ambassade américaine. Cependant, les présidents Bill Clinton, George Bush et Barack Obama ont à plusieurs reprises signé des décrets, torpillant la mise en œuvre de la loi. Les raisons invoquées étaient toujours les mêmes : raisons de sécurité et  raisons diplomatiques.

Dans la plate-forme du parti Démocrate de 2008, on pouvait lire le paragraphe suivant: «il est irréaliste de s’attendre à ce que le résultat d’un règlement final soit le retrait d’Israël à la ligne de cessez-le-feu de 1949. Jérusalem est la capitale d’Israël et le restera. Les parties reconnaissent que le statut définitif sera déterminé dans le cadre des négociations, mais ce statut doit rester unique, ouvert à toutes les religions». Cependant dans la nouvelle édition de la plate-forme approuvée par le congrès du parti en 2012, Jérusalem n’est plus mentionnée, et Israël a perdu le titre de principal allié régional des Etats-Unis.

À l’été 2012 lors d’une séance d’information, la question est clairement posée à l’attaché de presse de la maison Blanche, Jay Carney : dans quelle ville, l’administration américaine reconnaît-elle la capitale israélienne. Devant l’insistance des journalistes à répéter cette question, Carney a tout fait pour éviter de répondre, et ne s’est pas prononcé.

Devant la profusion de déclarations de Trump, on peut effectivement être optimiste par rapport à l’attitude glaciale de 2012, mais il faudra attendre son investiture et le transfert effectif de l’ambassade avant de trop se réjouir.

Line Tubiana

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2 Comments

  1. Je ne veux pas êrte un oiseau de mauvaise augure mais je n’y crois pas. Il va faire marche arrière comme tous ceux qui sont passés avant lui à cette place. Le poids des pétro dollars est trop lourd dans la balance et la nomination de Tillerson, chef d’Exxon-Mobil ne présage rien de bon de ce côté. Il vont se coucher devant la Russie et les Payse Arabes. Bon, qui vivra verra…

  2. Les falestiniens, un amalgame d’arabo-turco-égypto-syro etc…islamisés, n’ont jamais rien construit à Jérusalem. En fait les arabo-musulmans n’y ont construit que deux mosquée en 1.500 ans…

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