Commémoration des 20 ans de la disparition de Manitou

Léon Ashkenazi est né à Oran dans une famille de huit enfants, fils du dernier grand rabbin de la ville, il est issu par sa mère d’une prestigieuse lignée rabbinique de kabbalistes sépharades.

Plus connu sous le totem de Manitou, il est l’une des figures centrales de la renaissance du judaïsme et de la pensée juive après la Shoah, combinant sa formation kabbalistique aux enseignements du philosophe exilé russe Jacob Gordin, pour faire redécouvrir la pensée juive à une génération qui en fait, avec André Neher et Emmanuel Levinas, l’un de ses maitres à penser.

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Philosophe et pédagogue, Léon Askenazi était licencié en philosophie, diplômé de l’École d’Ethnologie et d’Anthropologie du Musée de l’Homme. A l’écoute du monde, l’essentiel de sa vie passait par son enseignement. Il a revitalisé la pensée juive moderne et à toujours prôné un judaïsme fier de soi et de ses origines.

Comme les maîtres du Talmud, et déjà doté d’un don oratoire et d’un humour hors du commun, il préférait la parole à l’écrit, pensant que sans l’oral et la voix les textes n’avaient pas de sens.

Manitou rejoint a Orsay, l’école Gilbert Bloch, créée par le fondateur des Eclaireuses Eclaireurs Israélites de France, Robert Gamzon pour y enseigner le judaïsme, et former des cadres pour le mouvement et au-delà, pour la communauté juive dans son ensemble. Il forma plusieurs générations d’étudiants en France et a eu l’incroyable mérite d’avoir mis la Torah à la portée de tous. Il participa avec André Neher et René Samuel Sirat, à la création dans le cadre du Centre Rashi du CUEJ, (centre universitaire d’études juives), destiné à jeter un pont entre le judaïsme et le monde universitaire.

À la suite de la guerre des Six Jours, Léon Askenazi émigre en Israël, et devient l’un des plus importants porte-paroles du sionisme religieux en France. Il étudie auprès du Rav Zvi Yehouda Kook et du Rav Schlomo Binyamin Ashlag. La, il fonde l’Institut Mayanot et le centre Yair, centre d’études juives et israéliennes, principalement fréquenté par les francophones d’Israël qui étaient en quelque sorte le prolongement de l’école d’Orsay. Il œuvre également pour le rapprochement de l’Etat d’Israël avec le Cameroun et le continent africain, et ne cesse de s’impliquer dans le dialogue inter-religieux, avec le christianisme comme l’islam, mais rencontre aussi le Dalaï-lama.

La Fondation Manitou, association à but non lucratif (amouta), créée par la famille de Manitou et quelques proches et élèves, a pour but d’assurer la pérennité de l’enseignement du Rav Yéhouda Léon Askénazi (Manitou), talmudiste et kabbaliste.

La vocation de la Fondation Manitou est de poursuivre son œuvre en mettant en avant l’enseignement et la pensée de Léon Ashkenazi, tournée vers un judaïsme authentiquement traditionnel, sioniste religieux, mais aussi d’organiser des colloques et séminaires.

Pour les vingt ans de sa disparition, une commémoration aura lieu à Jérusalem du 14 au 21 novembre à l’hôtel Prima pour les francophones d’Israël et pour tous les Français qui désirent se retrouver autour de “Manitou”

Pour voir le programme de cette commémoration cliquez ici

 

Sylvie Bensaid

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