Victor "Young " Perez, champion du monde

Victor” Young” Perez, né en 1912, juif tunisien, boxeur poids mouche, champion du monde de la catégorie dans les années trente, 92 victoires dont plus de 30 par knock out mort en 1945 en captivité.

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Victor” Young” Perez

Un vrai champion de boxe pour jouer le rôle,

Brahim Asloum et un film qui sort le 20 novembre.

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Brahim Asloum l’acteur jouant
Victor ” Young” Perez

Comment un petit gars teigneux qui sait distribuer des rafales de coup de poing des deux mains fait son chemin dans le monde de la boxe jusqu’au titre mondial. Son frère lui sert d’entraîneur, son agent est compétent et honnête. Il vient de Tunis, ses parents étaient habillés comme leurs voisins arabes et à Paris on ne comprend pas trop ce”tunisien arabe juif” : Petite touche de fraternité qui fera plaisir au spectateur moyen.

Un film sur la boxe, c’est d’abord un match bien filmé puis une tragédie. Asloum fait le boulot : son exhibition, on arrive à y croire. Le scénariste et metteur en scène, Jacques Ouaniche, fait un peu dans l’excès : les crochets à la face arrivent comme des pistons, les têtes se dévissent et l’hémoglobine est répandue par seaux.

Mais ce film sur la boxe est aussi un film sur la liaison Young Perez avec Mireille Balin, la plus belle femme du cinéma d’avant guerre. Une collection de plans années trente, garde robe d’époque, coiffures plaquées, flûtes à champagne et fume cigarette. Du conventionnel, du plus que déjà vu mais c’est égal : on aime bien .

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Mireille Balin

Après ce film devient un film sur les camps de concentration : “Arbeit macht frei”, détenus assommés à coups de matraques, chambres à gaz, fumée noire du crématorium, cruauté et morgue des bourreaux allemands. Depuis ” Le Chagrin et la Pitié”,  depuis ” Shoah”, on a tout vu et on sait, on sait.
Mais on n’a pas encore tout vu. Le pitch du film : le commandant du camp veut que son soldat le plus lourd et le plus musclé boxe contre Young Perez qui pèse moins de 50 kg et qui titube de fatigue et de faim, Tout comme Montgomery Clift contre Ernest Borgnine dans ” Tant qu’il y aura des hommes ” .
Là, le match dure vingt minutes et révulse : on frémit, on détourne son regard…
httpv://youtu.be/02PWgwPBxas
Au total, un film qui peut très bien trouver un public, et pour être certain de faire bon poids, on a sans doute cherché à rallier tous les publics.
André MAMOU
 

Avant-première du Film Victor « Young » Perez

de Jacques Ouaniche à Marseille

 

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 C’est au cinéma le Prado qu’a eu lieu l’avant l’avant-première du Film Victor « Young » Perez de Jacques Ouaniche à Marseille. L’Union des Familles Musulmanes, représentée par sa présidente Malika Bouzenoune, et le Centre Culturel Juif Edmond Fleg avec son président Hagay Sobol, ainsi que l’équipe du film étaient présents pour parrainer la séance inaugurale.

 Champion du monde de boxe à 20 ans

C’est le champion du Monde et champion Olympique de boxe, Brahim Asloum qui joue le rôle principal, Victor « Young » Perez. Il rappelle devant la salle comble, le parcours de ce sportif mythique d’origine tunisienne et adopté par la France, dont le record n’a encore jamais été battu à ce jour, celui du plus jeune champion du monde du « Noble art ».en catégorie poids mouche. « Victor « Young » Perez a inspiré ma vocation et ce que je suis devenu ».
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Au milieu de l’enfer, il saura aussi faire régner l’humanité

Le film retrace son parcours, ses victoires et ses défaites jusqu’à sa déportation à Auschwitz. Sa notoriété lui sauvera la vie pour un temps en combattant devant le directeur du camp qui s’en sert pour faire avancer sa carrière. Au milieu de l’enfer, Victor saura aussi faire régner une humanité que l’on croyait banni de ce lieu. Il aide les autres déportés, lui qui travaillait dans la cuisine, en donnant des surplus de rations alimentaires au risque de sa propre vie. Il finira abattu lors des marches de la mort, lorsque les nazis ont vidé les camps fuyant les troupes soviétiques.

Une œuvre symbolique et pédagogique sur le dialogue

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C’est Victor « Young » Perez à Auschwitz qui prononce les premières paroles de ce film « chaque seconde, chaque minute de plus est un miracle ». Et ce film en lui redonnant la vie est une sorte de miracle. A nous de le prolonger encore en montrant ce que cette histoire a d’universelle et de poignant pour que le champion d’hier et celui d’aujourd’hui se donnent la main pour montrer en cette période de perte des valeurs que le dialogue est possible. Alors allez voir cette œuvre symbolique et pédagogique, elle en dit plus que de long discours.
Par Hagay Sobol 
 
 

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