C'est la faute d'Israël, par Victor Perez

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, est décidé à contrecarrer tout arrangement laissant à l’Iran la possibilité d’un nucléaire militaire. Pour se faire, il a engagé un bras de fer politique et médiatique contre les puissances désireuses de trouver un terrain d’entente avec le régime des ayatollahs en annonçant, haut et fort, que son pays ne serait nullement engagé par l’accord passé et que, si nécessaire, l’armée passerait à l’offensive. Une position inconfortable pour les négociateurs occidentaux assurant, la main sur le cœur, qu’ils agissent dans l’intérêt bien compris de la planète.

nucléaire

Du point de vue israélien cet accord rappellerait étrangement l’époque munichoise du siècle passée.
Les dirigeants du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine + Allemagne) ont donc repoussé au vingt novembre prochain les pourparlers qui, selon certains experts, mèneront tout de même vers une entente accordant un allégement des sanctions économiques internationales sans contraindre, pour autant, le régime de Téhéran à renoncer, une fois pour toutes, aux possibilités de se doter d’un arsenal nucléaire.
Accord qui ne contentera pas l’Etat d’Israël et le poussera vraisemblablement à prendre l’initiative d’une destruction des sites perses. Outre la condamnation unanime onusienne qui ne surprendra pas et la réaction militaire iranienne prévisible, la réaction politique et diplomatique de ce pays sera de justifier alors la construction de l’arme nucléaire comme conséquence des actes guerriers de « l’entité sioniste ».
Ainsi, sera légitimé, aux yeux de l’opinion mondiale, le besoin sécuritaire de l’Iran !
Une autre hypothèse est celle qu’aucun arrangement ne soit trouvé le vingt novembre prochain et que l’Iran se voit contraint à une faillite économique. Une banqueroute qui conduirait immanquablement à une révolte du peuple et à la chute du régime. Scénario cauchemardesque pour les ayatollahs qui les incitera à passer rapidement le cap nucléaire militaire pour ainsi faire chanter la communauté internationale à la mode coréenne du nord et faire lever les sanctions.
Sauf à être bloqué par une intervention armée, il va de soi que la faute incomberait, là encore, à l’Etat d’Israël pour avoir fait échouer les négociations. On entendrait alors les ‘’bonnes âmes’’ occidentales rappeler l’échec de celles-ci dû à ‘’l’intransigeance’’ du Premier ministre Benjamin Netanyahou. Oublieuses qu’elle est partagée par les états sunnites de la région désireux de stopper toutes courses au nucléaire.
Des condamnations usuelles préférables, somme toutes, à des condoléances !
Victor PEREZ ©

http://victor-perez.blogspot.co.il/2013/11/cest-la-faute-disrael.html

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*