Belle du Seigneur au théâtre "Solal, un cri d'amour"

La Compagnie Lunâme met en lumière “Solal, un cri d’amour”,

Solal, un aspect de Belle du Seigneur,

le chef d’œuvre d’Albert Cohen,  jusque là ignoré au théâtre.

Albert Cohen
Albert Cohen

Fils du grand rabbin de l’île grecque de Céphalonie, Solal s’est détourné des siens pour mener une vie d’aventures amoureuses et de réussite sociale, qui le mène à devenir le sous-secrétaire général de la Société des Nations, à Genève.
En mission dans le Berlin de 1935, la haine antisémite le ramène violemment à sa judéité et, en un acte extrême, il décide de l’arborer publiquement. Il erre dans les rues berlinoises en tenue de prière, jusqu’à se faire lyncher par des nazis qui lui entaillent des croix gammées sur la poitrine. Solal est alors recueilli par les Silberstein, une famille juive qui, lasse des persécutions présentes et prévoyant l’aggravation de la situation, s’est enfouie pour habiter secrètement les caves de leur magasin d’antiquités. Il y rencontre Rachel, jeune femme belle et difforme, dont l’imaginaire oscille entre ses rêves de mariage et ses lubies morbides…
La manière dont les deux protagonistes vivent et pensent leur appartenance au peuple juif persécuté ouvre à une méditation sur la bestialité primitive, dans laquelle ne cesse de basculer l’humanité au cours de l’histoire.
Cette sauvagerie inhérente à la nature humaine, Rachel et Solal la sondent, la révèlent et s’inventent des armes pour la combattre, Rachel avec sa coquetterie fantasque et ses injonctions au bonheur nonobstant la tragédie de sa vie, Solal, avec ses louanges à l’héroïsme désespéré de ceux qui luttent pour devenir des hommes malgré leur animalité. Tous deux déploient une dialectique entre la force, la beauté, le pouvoir de tuer d’un côté, et la faiblesse, la difformité, la loi morale de l’autre.
Avec Solal, un cri d’amour,  les ambivalences, les tourments et les tribulations identitaires de Solal sont mises en Lumière, le travail scénique qui en résulte exhale une atmosphère captivante de tragi-comédie empreinte de poésie.
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Le 13 novembre au Théâtre de la Vieille Grille a 21 heures
1, rue Puits de l’Ermite Paris 5eme
Réservations : 01 47 07 22 11
Sylvie Bensaid

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