Serge Hajdenberg. Après les élections en Israël

A l’heure où je vous parle, après les élections législatives du 17 septembre les jeux semblent faits en Israël et les résultats définitifs.

La liste menée par Benny Gantz, ancien général et ancien chef d’Etat-major de Tsahal est bien arrivée en tête de la trentaine de listes en compétition sans que nous sachions d’une manière définitive s’il arrivera à constituer autour de lui une majorité gouvernementale. Cela prendra certainement quelques jours ou quelques semaines pour connaître le véritable gagnant, c’est-à-dire qui sera l’homme qui gérera ce pays qui par ailleurs semble ingérable, du moins sur le papier.

Le Premier Ministre sortant, Benjamin Natanyahou, est à la recherche de la martingale qui lui ferait gagner le droit de continuer à diriger. Les petits malins, comme nous, ont de bons conseils à donner à ces deux hommes et notamment celui de constituer une « union nationale ». Bien plus facile à dire qu’à faire !

Les journalistes de notre presse nationale sont un peu coincés par les décomptes. D’un côté ils sont contents de la défaite de Bibi car ça faisait longtemps qu’ils lui lançaient de mauvais sorts mais en vain. De l’autre ce n’est pas évident pour eux de se réjouir de la venue au pouvoir d’un général et pas n’importe lequel, le chef d’Etat-Major. Celui qui comme tous ceux qui l’ont précédé ou succédé a dû engager avec violence ses soldats, ses marins, ses aviateurs à de nombreuses reprises contre les terroristes et contre les armées ennemies, Hamas, Hezbollah, Iraniens, Syriens entre autres. C’est celui dont la mission était aussi de protéger ces mêmes jeunes gens qu’il envoyait au front pour éliminer ces assassins par tous les moyens disponibles et pour défendre près de neuf millions de civils, juifs, chrétiens, musulmans, laïcs.

Cette responsabilité fut partagée par ces deux hommes en tant que chef politique et chef militaire d’Israël. Aujourd’hui ou dans quelques jours au plus tard il va bien falloir décider « qui ». Qui sera le patron ? Et ce sera l’un des deux. Et la presse internationale et les hommes politiques du monde qui ont détesté Natanyahou n’y pourront rien. Ceux qui vomissent sur les militaires israéliens et en particulier sur les généraux devront s’y faire. Et dans les deux cas ils auront comme interlocuteur un homme qui se battra pour son pays et ne sera pas là pour faire plaisir à ceux qui aimeraient bien qu’Israël disparaisse. Lequel des deux ? Nous allons le savoir bientôt mais pour terminer cette réflexion je voudrais citer un aveu qui est un compliment malgré lui de Mahmoud Abbas au Premier Ministre sortant : il est content que Bibi soit battu. Evidemment !! car c’est la reconnaissance par le chef palestinien que le Premier Ministre israélien l’a combattu et l’a empêché de mener à bien son rêve antisioniste. Bravo Bibi.

Dans ces moments de possibles changements rappelons ce que l’on le disait à la Cour de France : le roi est mort, vive le roi.

Serge Hajdenberg

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1 Comment

  1. Posté le 20 septembre, l’article sobre, neutre mais piquant de Serge Hajdenberg est une excellente analyse de la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui, dimanche 22 septembre, le Président de l’Etat d’Israël face aux députés élus et à la population qui les a élus.

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