Les Israéliens de Judée-Samarie face à l’enseignement du mépris. Par Roland Assaraf

Préambule

« L’homme est ce qu’il fait, mais aussi ce qu’il choisit de ne pas faire. » Hannah Arendt

Ce que l’homme fait ou ne fait  ne dépend il pas de son niveau de conscience ?   Or à mon sens les médias de masse et les institutions reflètent tout autant le niveau de conscience de la masse que l’inverse. Le  niveau de conscience  est le produit d’un désir, celui  d’interroger le sens des  mots dans les  formules, ceux  qui sont  les plus habituels et rassurants, ceux que l’on croit  définitivement acquis par la répétition.

L’étiquette d’un média, premier vecteur d’influence

Un grand nombre de Juifs et d’Israéliens s’informent à travers des médias tels The Jerusalem Post, The Times of Israel ou i24 News. Si les noms de ces médias évoquent des valeurs positives, voire sacrées, il existe un risque  de consommer leur contenu sans interroger  un lien possible  de causalité entre leurs récits  — directement inspirés par les dépêches de l’AFP, d’Associated Press et de Reuters — et les massacres qui se succèdent depuis les années 1990 en Israël, culminant avec ceux du 7 octobre.

Le nom d’un organe d’information ou de propagande doit être attirant pour son public ; ce n’est pas nouveau. L’imaginaire culturel allemand des XIXᵉ et début du XXᵉ siècle — nourri par le Sturm und Drang et le romantisme, de Beethoven à Goethe — véhiculait des valeurs de beauté et de prestige. Les propagandistes, notamment ceux de Der Stürmer, ont détourné cet héritage pour enrober un poison idéologique d’une apparence séduisante. Ce vernis n’a pas conduit l’Allemagne vers la grandeur de son contenu artistique  philosophique et littéraire mais l’a précipitée dans le nazisme et la destruction d’autrui comme d’elle-même.

“La violence des colons” forme moderne de l’enseignement du mépris

Depuis des décennies, les médias de l’empire globalisé, relayés par ces médias prétendument Juifs ou israéliens, désignent les Juifs vivant en Judée et Samarie comme des « colons ». Le slogan de « la violence des colons » est régulièrement répété.  Les articles comme ceux du Jerusalem Post du 16 novembre [1] se contentent de reprendre les dépêches de Reuters et de l’Associated Press, organes de presse mondiaux focalisés de manière disproportionnée  sur cette toute petite région du monde.

En quoi des Juifs vivant en Judée sont-ils des colons  ? Quel est l’empire colonial  ? Où se trouve la métropole ? Quelle culture ces familles juives imposent-elles aux autres peuples ? Est-ce le judaïsme ? Par quels moyens — des conversions forcées ? Quelles ressources l’empire colonial  est-il censé exploiter dans cette région  ?

Quelle est la nature des violences alléguées ? Ce sont autant de questions que cette terminologie devrait soulever.

 Par exemple, cet article du Jerusalem Post  [1] se borne à publier une photo signée Reuters, présentant des voitures brûlées pour étayer son accusation.   L’acte de violence allégué est-il une atteinte aux biens ? La légende, en petits caractères, indique que la photo est vieille de neuf mois, datée du 11 mars 2025. Elle précise : « Un homme regarde des véhicules détruits, tandis que des Palestiniens évaluent les dégâts sur les lieux de ce qu’ils ont qualifié d’attaque par des colons israéliens. » Autrement dit, même cette photo, vieille de neuf mois, n’incrimine pas les habitants juifs de la région, puisqu’aucune preuve ni enquête n’est citée.

Un article plus récent [2] reprend ce thème. Cette fois-ci, « la violence des habitants juifs » est documentée par une photo qui représente, comble de l’absurdité, l’inverse de l’allégation formulée par le titre !! Sur la photo signée Reuters, c’est l’habitant juif soi-disant violent qui semble  victime de violences ( de la part de soldats) !

En l’absence de faits vérifiables dans le corps des articles — auteur, victime, arme du crime, date, lieu — la fonction de ces  gros titres choc  n’est pas d’informer. Elle est de produire un conditionnement pavlovien, suivant la maxime attribuée à Goebbels : « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ». En l’absence de ce contenu factuel ces médias ciblent  un très  public  précis,  celui qui se fie  au prestige des étiquettes The Jerusalem Post, The Times of Israel, i24 News comme seul critère de fiabilité.

Ces gros titres dénonciateurs, répétés jusqu’à la nausée, réduisent tout un groupe de personnes — Juifs vivant en Judée, artisans, agriculteurs, bergers, musiciens, enseignants, enfants, adultes, pères, mères, familles, grands-parents — à deux seules et uniques « qualités » :

  1. L’illégitimité supposée de leur présence sur cette terre.
  2. Leur violence prétendue.

Pourtant, de nombreux Juifs  et Arabes de Judée et Samarie entretiennent de bonnes relations, à l’image de l’Association Roots – Shorashim – Judur. Mais ces réalités sont, de manière cohérente, invisibilisées par ces agences de presse et leurs relais prétendument israéliens.

Pour mettre en relation la proportion de cette focalisation sur la Judée Samarie, comparons les  données statistiques de violences par habitant avec celles d’un pays comme les USA, où se trouve le centre de l’empire [3,4].

Selon l’OHCA, organisme de l’ONU,  entre 2016 et 2020, 339 incidents de violences physiques, offensives ou défensives (l’organisme ne distingue pas les deux …), auraient été commises par  des Juifs contre des Arabes en Judée-Samarie. Cela représente environ 68 actes violents par an pour 100 000 habitants. Pour comparaison, selon le FBI, le taux de crimes violents aux États-Unis sur la même période est de 380 pour 100 000 habitants, soit 5,5 fois plus par habitant et 3 500 fois plus en valeur absolue à l’échelle des populations.

Si la violence était réellement le problème, pourquoi ne voyons-nous jamais de titres dans les médias anglo-saxons sur « la violence des Américains » ou, si l’on adopte le point de vue possible des Amérindiens, sur « la violence des colons américains » ?

Le principe de la propagande — ou de ce qu’on appelle plus largement des « messages d’influence » — repose souvent sur la répétition, le recours à des symboles, des émotions, des slogans, et l’omission ou la distorsion des faits, de manière à induire une perception spécifique [5]. Les études montrent que la répétition d’une formule tend à accroître sa familiarité, ce qui conduit beaucoup de personnes à la considérer comme vraie ou légitime sans avoir eu recours à un raisonnement critique — un effet psychologique bien documenté [6].  Le phénomène par lequel les médias orientent l’attention collective vers certaines thématiques — en les mettant en « Une » plusieurs fois — peut modeler ce que le public perçoit comme important ou urgent, indépendamment d’un jugement factuel, et l’amener à agir ou pas en dépit de son intérêt  : c’est ce que décrit l’Agenda-setting theory [7].

Fonction performative du  slogan de propagande

Si ces titres ne sont pas informatifs, ils sont performatifs : ils produisent  une équation efficace selon la formule de G. E. Sarfati  — présence juive en Judée-Samarie = violence.  Ils induisent dans les esprits la  logique que  pour éradiquer la violence, il suffirait d’ éliminer la présence des Juifs en Judée-Samarie, avec toutes les conséquences que cela implique. Car cette élimination ne constituerait qu’une étape violente  d’un processus plus large. En effet, si le peuple de la Bible n’est pas légitime sur la terre de la Bible, alors il ne l’est nulle part, à commencer par  le reste d’Israël, ce qui est formulé  clairement par des diplomates français [8]. Mieux : si cette prétendue illégitimité en Judée implique  la disparition physique de ce peuple de cette région, alors, logiquement, son illégitimité dans le reste du  monde implique son élimination physique  de toute la surface du globe.

Cette dynamique performative  a un  potentiel génocidaire  [8] qui  n’est pas un épiphénomène limité à la Judée-Samarie : il  prolonge une Histoire de 2 000 ans, dont l’épitomée a été atteinte au  siècle dernier, avec les tentatives d’effacement total des Juifs en Europe, la disparition des Juifs dans le monde arabo-musulman, puis  les tentatives d’effacement des Juifs en Israël pendant les  guerres dites  israélo -arabes. Depuis les années 1990 une nouvelle  guerre a lieu sur le territoire-même de l’ancien mandat britannique, comprenant Israël, Gaza et la Judée-Samarie.

La tentative actuelle d’effacement repose sur le pari d’une faiblesse psychologique du plus grand nombre, la croyance que  le nom d’Israël porté par les institutions constituent par lui-même une garantie de fiabilité. C’est pourtant  avec le concours de  l’armée qui porte ce nom que cette politique d’effacement par étapes peut se poursuivre  au XXIᵉ siècle, notamment avec la déportation — au sens strict de déplacement forcé — en 2005 des communautés juives de Gaza et du nord de la Judée-Samarie. Ce déplacement a été une récompense  stratégique  et politique à des ennemis, le Fatah et le Hamas  voués à la destruction d’Israël au sortir d’une campagne d’attentats dont beaucoup à la bombe humaine [9].

Que cette déportation ait été effectuée par l’armée de défense d’Israël elle-même n’est pourtant pas fortuit: cet outil trouve précisément son efficacité auprès de la même cible, celle qui croit que l’étiquette constitue à elle seule une garantie du produit.  En réalité cette armée est  restée fortement  un instrument de puissance de l’empire américain,   depuis la fin de la guerre froide,  au détriment de la sécurité et de la position géostratégique d’Israël [4].

Pour comprendre le paradoxe — le détournement de la fonction de l’armée israélienne dans une logique quelque peu suicidaire, celle de la conceptia [10] — il faut garder à l’esprit que les hauts gradés ne sont que des êtres humains, et qu’ils sont sélectionnés selon des critères qui ne correspondent pas nécessairement à ceux auxquels veut croire  le grand public. Leur promotion est le produit direct de ce qui est présenté par les médias de masse  comme des aides américaines : formations militaires et idéologiques aux frais du département d’État américain, livraisons d’armements sans contrepartie financière, promotion médiatique des officiers comme tremplin de carrière — à l’image de Herzi Halevy dans le New York Times en 2013, promu comme “général philosophe” pour son idéologie au profit des  intérêts de puissance de l’empire  fondés sur des guerres à répétition et les contrats d’armement,  la conceptia.

Ce clientélisme se corrèle logiquement  à  un formatage idéologique de la structure hiérarchique au profit des intérêts impériaux, ce qui explique aussi, à mon sens, les incohérences du 7 octobre et le simulacre de guerre à Gaza. De telles  absurdités opérationnelles  ne peuvent tenir  encore une fois  que sous la condition qu’il existe un public anesthésié par le marketing, le culte idolâtre du grade et du  nom  l’armée de défense d’Israël.

Ces slogans essentialisants et méprisants pour toute une partie du peuple juif constituent, de fait, une incitation directe à la violence contre ces résidents, par une armée qui se fait en toute inconscience (je le tiens d’une discussion avec un colonel) supplétive de la puissance étrangère qui la nourrit inancièrement et matériellement. Elle constitue aussi une incitation indirecte contre les Juifs ailleurs, comme déjà explicité. L’étonnement de certains porte-voix de l’idéologie dominante, tels Alain Finkielkraut, face aux pogroms du 7 octobre après la déportation des Juifs de Gaza, ne montre qu’une chose : la difficulté de nommer dans l’espace médiatique un lien causal,  entre l’idéologie de l’effacement  du peuple sur la terre de la Bible et l’antisémitisme génocidaire qui se répand ailleurs.  C’est la  raison profonde pour laquelle  à mon sens des acteurs comme  Alain Finkielkraut recourent toujours à la morale pour se sauver des contradictions logiques manifestes.

L’efficacité meurtrière de l’essentialisation sloganique

Cette incitation à la violence contre ces résidents n’est pas une simple abstraction ; elle produit une violence  d’ampleur  bien documentée.  Voici une liste non exhaustive des victimes qui n’ont pas survécu à cette violence meurtrière, que leur mémoire soit bénie :

  • Tomer Morad, 18 août 2023, fusillade, Maaleh Efraim, Judée-Samarie
  • Erez Orbach, 26 février 2023, attaque à la voiture-bélier, Judée-Samarie
  • Rina Shnerb, 23 août 2019, attentat à la bombe, Dolev, Judée-Samarie
  • Ari Fuld, 16 septembre 2018, poignardé, Gush Etzion, Judée-Samarie
  • Itamar Ben-Gal, 5 février 2018, poignardé, Ariel Junction, Judée-Samarie
  • Shira Banki, 3 août 2015, poignardée, Marche de la Fierté, Jérusalem
  • Hadas Malka, 16 juin 2017, attaque à la bombe et au couteau, Vieille Ville de Jérusalem
  • Shmuel Shlomo Ben-Dahan, 15 janvier 2023, attaque à la voiture-bélier, Huwara, Judée-Samarie
  • Ofer Fayerman, 20 juin 2023, fusillade, Station-service, Gush Etzion
  • Elisha Anteman, 20 juin 2023, fusillade, Station-service, Gush Etzion
  • Harel Masood, 20 juin 2023, fusillade, Station-service, Gush Etzion
  • Amichai Stein, 4 novembre 2022, attaque à la voiture-bélier, Migdalim, Judée-Samarie
  • Dov Cohen, 22 août 2022, fusillade, Huwara, Judée-Samarie
  • Hadas Markovitch, 17 septembre 2019, poignardée lors d’une attaque à la voiture-bélier, Judée-Samarie
  • Ziv Kiviti, 25 mars 2018, fusillade, Maaleh Adumim, Judée-Samarie
  • Yosef Dadon, 7 août 2019, poignardé, Armon Hanatziv, Jérusalem
  • Benjamin Meir, 19 mai 2019, fusillade, Route 60, Shomron
  • Hanan Masri, 19 avril 2017, attaque à la voiture-bélier, Bet El, Judée-Samarie
  • Zev Shapiro, 2 janvier 2019, poignardé, Itamar, Judée-Samarie
  • Yona Yehoshua, 6 octobre 2020, fusillade, Ramallah, Judée-Samarie
  • Amit Baruch, 16 avril 2016, attaque à la voiture-bélier, Kiryat Arba, Judée-Samarie
  • Gideo Peri, assassiné à coups de marteau par Sultan Al Jani en août 2024

On peut juste s’étonner que la violence commise par des Arabes musulmans n’est pas pire au vu de ce matraquage médiatique, cette violence est aussi cohérente avec le financement occidental  des programmes d’éducation  de l’OLP, du Hamas et de l’UNRWA. Ces financements s’opèrent avec la complaisance de l’establishment israélien depuis les années 1990 à Oslo,  bien entendu au  nom des valeurs traditionnelles de la gauche, du progrès, de la paix et de la morale universelle.

Parce qu’ils s’adressent surtout à un public juif et israélien, ces titres infâmants ont une  fonction performative claire  : conditionner  les esprits à accepter des possibles destructions exercées par l’armée israélienne contre les Juifs de Judée-Samarie, sous la pression de l’administration américaine, comme ce fut le cas le 17 novembre 2025 [2].

L’affaire Uzi Ulliel, blood libel moderne dans un Etat, en voie de conformité avec son nom

De manière intéressante, ces gros titres obéissent à une logique similaire à celle des accusations de crimes rituels au Moyen Âge — ces blood libels — que l’on a vues réapparaître dans le paysage médiatique contemporain, comme dans l’affaire Al-Durah mise en scène par France 2.

Mais ce qui rend ces accusations véritablement paradoxales et fascinantes, c’est lorsqu’elles sont portées non par des institutions étrangères, mais par des institutions prétendument juives accusant d’autres Juifs de “crime rituel”. C’est précisément le cas d’affaires comme celle d’Ambash ou d’Uzi Ulliel, où ce ne sont ni France 2 ni l’AFP qui sont en cause, mais les institutions dites “israéliennes” — appareil sécuritaire, médias, magistrature — mobilisées comme instruments de disqualification d’individus au service d’un agenda politique et idéologique impérial.

L’affaire Uzi Ulliel concerne ce qui, ailleurs, serait probablement resté un simple fait divers régional : la mort tragique d’un bébé dans l’incendie de sa maison familiale à Duma, le 31 juillet 2015. Ce drame a été instrumentalisé dans une vaste campagne médiatique internationale accusant, sans preuve ni enquête préalable des habitants juifs de Judée-Samarie.

La suite a été marquée par des aveux extorqués sous la torture par les services de sécurité israéliens à un jeune homme de 21 ans, Uzi Ulliel, détenu depuis maintenant dix ans ; des aveux qui ne peuvent en aucun cas être plus considérés comme des preuves que ceux  extorqués à Calas en 1761. Il fallait un bouc émissaire à sacrifier et des “preuves” a posteriori  de la violence des “colons”, au service d’un agenda impérial — qui semble justifier tous les moyens.

L’inversion accusatoire  de la violence coloniale

Tel est le sens de l’affaire Uzi Ulliel : fabriquer une accusation frauduleuse, dans la plus pure tradition médiévale que l’on pensait révolue.  Le système a ainsi sacrifié, au service de la puissance de ses “dieux étrangers” — Reuters, Associated Press et le dollar —, un présumé innocent.

L’affaire Uzi Ulliel révèle de manière éclatante l’inversion accusatoire à laquelle sont soumis les Juifs de Judée-Samarie : ceux qui subissent la violence coloniale et impérialiste sont précisément ceux que l’on accuse d’en être les auteurs.

Car un territoire n’est véritablement colonisé que lorsque les symboles de puissance de l’empire écrasent et supplantent ceux de la population locale. Ici, l’absurdité est totale : c’est le jeune homme, qui vit selon la Torah sur la terre de la Torah que l’empire globaliste  accuse d’être un “colon”. Et c’est ce même jeune homme — frappé, humilié, brisé psychologiquement par les supplétifs de l’empire,  — magistrature et tortionnaires du Shabak — que l’on accuse d’être violent.

L’accusation n’informe pas : elle inverse. Elle ne décrit pas la réalité : elle la renverse pour faire de la victime le coupable et du persécuteur le juste et l’innocent afin de rendre légitime a priori les prochaines persécutions, les rendre même désirables par ceux qui pensent connaître leurs frères devenus ennemis à travers les titres sloganiques de l’AFP, d’Associated Press et de Reuters, inconscients que leur tour suivra s’ils continuent à consommer le poison. 

 Selon Michel Foucault [11] les abus de pouvoir et la logique de l’asservissement des hommes sont la conséquence de l’auto-censure de son esprit critique. Les penseurs du totalitarisme nous enseignent qu’un soldat  doit pouvoir désobéir à des ordres contraires à la mission d’une armée, ou qu’un article de presse n’a de valeur que celui de son contenu verifiable, pas  celui du titre du journal.   En son absence l’article n’a aucune valeur sinon potentiellement  destructrice de la vérité, du sens et des hommes.

 L’oubli du premier commandement des lois noahides, à savoir l’interdiction de l’idolâtrie, résonne, dans un langage ancien, avec les conclusions des grands penseurs. L’universalité de ces lois, reconnue par des figures telles Isaac Newton, souligne leur fondement moral et éthique. Leur négligence, cependant, n’a-t-elle pas conduit aux destructions provoquées par le nazisme, le communisme, ainsi qu’aux guerres meurtrières menées à travers le monde au nom du bien, de la liberté et de la démocratie ? L’on peut se demander si la guerre contre le peuple d’Israël — jusqu’au dernier Palestinien, pour reprendre l’expression de Philippe Karsenty — n’est pas également le résultat direct de l’inaction face à cette règle fondamentale, tant à l’échelle individuelle que collective.

© Roland Asaraf


Notes

[1] htps://www.jpost.com/israel-news/crime-in-israel/article-874098

[2] https://www.jpost.com/israel-news/article-874703

[3] Un empire se définit par une structure sociale à grande échelle fondée sur la projection psychosociale  d’un pouvoir sur  des  symboles. Autrement dit ces  symboles fonctionnent comme des idoles paiennes, voir l’article ci-dessous.

[4] https://www.tribunejuive.info/2025/11/21/israel-dans-la-logique-imperiale-par-roland-asaraf/h

[5] https://fr.wikipedia.org/wiki/Propagande

[6] https://academic.oup.com/anncom/article44/2//157/7906091?login=false

[7] https://en.wikipedia.org/wiki/Agenda-setting_theory

[8] htps://www.academia.edu/38155265/La_critique_de_l_Etat_Nation_des_Juifs_le_potentiel_g%C3%A9nocidaire_d_une_fausse_bienveillance

[9] Les organisations comme le Hamas et le Fatah se fondent sur le symbole d’Allah, transformé en idole sacrée, au nom de laquelle la population est exortée à se sacrifier dans la Shahida, mais aussi le dollar. Ce sont des organisations financées sans conditions  par des Etats, avec la participation du système bancaire international.

[10]  https://www.tribunejuive.info/2025/10/12/israel-sortir-du-piege-du-conflit-perpetuel-2-par-roland-assaraf/

[11]Michel Foucault, Surveiller et punir (1975)


Chercheur et physicien au CNRS, Roland Assaraf travaille à Sorbonne université, participe au blog « Perditions idéologiques » et collabore avec Yana Grinshpun dans le domaine de l’analyse du discours et en particulier du discours de propagande.

Roland Assaraf est membre du parti « Décidons Nous-Mêmes », un des nombreux partis en France qui  propose  la construction d’un système fondé sur le modèle Suisse.


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1 Comment

  1. Appeler les Juifs de Judée et Samarie des colons… C’est honteux. C’est grave.
    La Judée et Samarie est juridiquement israélienne. Samarie date d’environ 2900 ans.

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