Le vent glacé de l’automne 2025 s’abat sur Paris, mais ce n’est pas la pluie ou la brume qui rend l’air lourd. C’est l’ombre d’une indignation sélective, cette colère moralisatrice qui se dresse pour certains peuples et se tait pour d’autres, comme si la compassion n’avait d’écho que lorsqu’elle peut se muer en tribune, en bannière, en cortège.
Depuis le 7 octobre dernier, les rues bruissent de slogans, les visages se crispent derrière des pancartes, des têtes ciblées, des noms juifs inscrits dans une haine silencieusement orchestrée.
Il ne s’agit plus de soutenir des victimes, mais de transformer une cause humaine en instrument de déshumanisation.
On pourrait croire à l’ignorance, à l’inconscience : ces manifestants n’ont jamais posé le pied en Palestine, pour beaucoup, ils ne connaissent que les images et les récits transmis dans des bulles idéologiques et médiatiques.
Et pourtant, cette ignorance n’explique pas tout. Pourquoi la même émotion inconsciente ne se déclenche-t-elle jamais pour les enfants de Gaza bombardés par ailleurs, pour les Ouïghours réduits à l’esclavage, pour le Yémen affamé depuis des années ?
L’indignation n’est jamais universelle ; elle est guidée par ce qui est visible, narratif, simple, répétitif. Elle est façonnée par des schémas déjà en place, par des récits de victimes et de bourreaux qui se répètent dans des cortèges et des posts, dans des forums et des vidéos. Elle est amplifiée par la force invisible des réseaux et des groupes : l’inconscient se nourrit du collectif, et le collectif nourrit l’inconscient.
Et puis il y a ceux qui savent. Ceux qui organisent, qui autorisent, qui tolèrent.
La France Insoumise, ses dirigeants et ses cadres, se tiennent aux côtés des manifestants. Quand ils apparaissent en tête des cortèges, quand ils laissent flotter les pancartes avec les têtes de citoyens juifs à boycotter, quand ils ne disent rien face aux slogans répétitifs et aux images empruntées à la propagande nazie, il ne s’agit plus d’ignorance. Il s’agit d’un choix politique, d’une responsabilité assumée.
L’enquête d’Omar Souleymane, qui a infiltré pendant trois ans ces mouvements, l’a montré : les faits sont là, documentés, incontestables, et la justice a refusé toute censure, validant la véracité des preuves. Nous ne parlons pas ici d’excès isolés, ni de maladresses rhétoriques, mais d’une atmosphère qui tolère, reproduit et banalise la haine.
Quand un parti politique laisse faire dans ses rangs des actes de déshumanisation, il en devient moralement complice. Ce n’est pas l’antisémitisme d’un seul, mais l’assumation collective d’un projet où la mémoire de la souffrance palestinienne est instrumentalisée pour nourrir une hostilité ciblée et constante envers les Juifs. Le cri de solidarité, si pur dans son origine, s’est mué en un tribunal aveugle : il condamne globalement, il choisit ses victimes, il choisit son temps, et laisse les autres drames dans l’ombre.
Et pourtant, l’histoire nous enseigne qu’aucune cause juste ne peut tolérer la déshumanisation, qu’aucun combat moral ne peut s’exercer en piétinant l’humanité des autres. Le vrai courage est de regarder toutes les souffrances, de nommer toutes les injustices, et de refuser que la haine devienne la norme. Il est temps de nommer les faits pour ce qu’ils sont.
Il est temps de reconnaître que la France Insoumise, par ses actes et ses silences, a choisi de laisser se déployer l’antisémitisme dans ses manifestations, et que cela n’est plus une question de perception ou d’inconscience : c’est une question de responsabilité, claire, tangible et politique.
© Nataneli

Et quand une classe politique bienpensante , un establishment bien bourgeois laisse une totale impunité a des nazillons islamo gauchistes , ça s appelle comment ?
Quand la justice , aux ordres du pouvoir absout les voyous antijuifs et refuse de les poursuivre ,quand president et ministres se precipitent pour soutenir ces actions a travers des declarations nauseabondes , ça s appelle comment ?
Collaboration ?
Connivence ?
Petainisme en route ?