22/09/5786. Par Maud Tabachnik

Ce n’est pas la date de ma retraite ou de mon anniversaire que j’aurais aimé fêter avec vous, mais la date du Nouvel An juif de ce prochain lundi 22 septembre. 

Je vais le fêter bien que depuis deux ans les fêtes ne représentent plus pour les 14 millions de juifs européens, américains, asiatiques, Moyen-orientaux, Israéliens, bref, du monde entier, la joie que ces changements d’année génèrent pour chacun des habitants de cette planète.

Car si ces 14 millions d’hommes et de femmes nés par les hasards de l’Histoire dans la foi judaïque, et même pour ceux-là qui comme moi sont nés sans la foi mais fiers et attentifs à cette histoire si particulière, ont réussi à surmonter les épreuves les plus rudes depuis le début de l’ère Judéo-chrétienne, je crains que pour encore un long moment cette date diabolique du 7 octobre 2023 n’entache leurs espoirs et leur mémoire. 

La résurgence d’un antijudaïsme aussi violent que celui que nous connaissons depuis que notre pays refuge- Israël- a subi le 7 octobre, malgré son cortège de massacres dignes des pires années de notre Histoire, a ôté l’espoir qu’avec le progrès moral et intellectuel du monde s’efface des têtes mauvaises la haine  des autres.

Cette nouvelle année Macron nous la fête à sa façon habituelle, en attisant notre chagrin et notre colère, pour son seul intérêt, renversant les valeurs, punissant les victimes et célébrant leurs bourreaux, en créant au pire moment un Etat Palestinien qui aura pour seul effet de récompenser un massacre qui réjouit les états crapuleux de la planète. Le Hamas et sa partie populaire, comprise.

Tant pis Macron, vous resterez celui qui avec un autre chef d’état, quatre-vingt-cinq ans plus tôt, a eu l’ignominie de désigner à la haine et à la mort, une partie de son peuple qui a tant donné à son pays.

Il récompense un pseudo état qui a inscrit dans sa charte l’anéantissement du peuple juif, sans se soucier de mettre une cible dans le dos de chaque juif français.

La paix ne viendra pas, monsieur Macron, du refus à sept reprises depuis 1948 des 21 pays arabes, Palestiniens compris,  de leur acceptation de l’état d’Israël. 

Alors changeons de paradigme et transformons les trois « non » de Khartoum en trois oui. Et avant de demander à Israël d’accepter sans conditions un voisin qui veut l’anéantir, disons :

– Oui à la reconnaissance d’Israël par les pays arabes,

– Oui à la négociation et à la libération des derniers otages encore à moitié en vie. 

– Oui à la paix.

© Maud Tabachnik, écrivain

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1 Comment

  1. Comment ne pas comprendre votre tristesse, votre amertume ? A n’en pas douter, une majorité de pays, dont la France, la Grande-Bretagne, l’Australie, l’Espagne et d’autres pays pourtant démocratiques mais en perte de leurs propres valeurs vont voter à l’ONU pour un « état palestinien » et, presque pire encore, pour le « droit au retour » accordé exclusivement aux Palestiniens. Sans verser dans le complotisme, je soupçonne l’indigne Guterres d’avoir choisi la date exprès…

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