Yvon Englert fait partie de ces TOUT BONS JUIFS qui considèrent que le conflit israélo-palestinien permet de TOUT dire, et même de douter de la réalité du génocide

Par Marc Reisinger

Georges-Louis Bouchez estime que le retrait du Hamas ou la Libération des otages sont des conditions préalables à la reconnaissance de la Palestine, mais le Dr Yvon Englert, gynécologue, ancien recteur de l’ULB, n’est pas du même avis.

Il se vante cyniquement d’OSER dire « au nom de beaucoup de citoyens ordinaires : Non il ne faudrait pas se battre inlassablement pour obtenir la libération des otages ». Englert ose aussi faire un parallèle entre les otages détenus à Gaza et les 3.000 palestiniens en « détention administrative ».

Ces 3.000 Palestiniens ne sont pas des otages ramassés au hasard, mais des gens jugés par des tribunaux militaires israéliens pour activités subversives dans les territoires occupés de Cisjordanie, où il n’existe pas d’autre juridiction israélienne.

A quoi Englert ajoute « l’entièreté de la population encore vivante à Gaza qui est l’otage d’une guerre coloniale dans toute son horreur ». Oubliée donc l’attaque du 7 octobre qui a déclenché cette soi-disant « guerre coloniale ». Israël peut prendre les coups, mas pas les donner.

Englert affirme : « Il y a des très bons textes d’éminents spécialistes du droit international pour démontrer que les liens que vous exigez sont dénués de sens ».

Ses éminents spécialistes du droit international auraient dû lui signaler que l’Etat palestinien supposé ne remplit pas les quatre conditions de reconnaissance d’un État, selon le droit international, établies par la Convention de Montevideo (1933) sur les droits et devoirs des États, notamment un territoire défini et un gouvernement effectif. L’ONU ne peut pas non plus « créer » un État palestinien en raison de la nécessité de négociations bilatérales conformément aux accords existants. La solution reste conditionnée à un accord négocié entre Israéliens et Palestiniens, ce que l’ONU peut encourager mais pas décréter unilatéralement.

Yvon Englert ne peut s’empêcher de colporter au passage la calomnie anti-israélienne des « 2 millions d’hommes de femmes et d’enfants mourant littéralement de faim et de maladies avec des tonnes de nourriture des médicaments et des médecins bloqués à moins de 2 km », en oubliant que cette aide n’est pas bloquée par Israël mais par le refus de l’ONU de les transporter.

Du temps où il était encore recteur, en 2018, Yvon Englert avait tenu à décerner un Doctorat Honoris Causa au cinéaste anglais Ken Loach, qui estimait que l’on pouvait discuter de la réalité du génocide des juifs. Tandis que son oncle François Englert, prix Nobel de physique, faisait partie des 1200 signataires d’une pétition qui s’y opposaient.

Yvon Englert fait partie de ces TOUT BONS JUIFS qui considèrent que le conflit israélo-palestinien permet de TOUT dire, et même de douter de la réalité du génocide.

© Marc Reisinger

Marc Reisinger est psychiatre et anthropologue. Il est notamment l’auteur de « Lacan l’Insondable » ou « Opération Merah »