
Quelques points à propos des « réfugiés » Gazaouis en France.
Personne de sérieux ne peut penser que cette « étudiante », -et sans doute d’autres-, est venue en France sur la seule initiative du Consulat de France à Jérusalem. Il y a forcément eu une validation politique, dans une situation aussi sensible et grave. Et dans des cas comparables, par le passé, il y a eu des contrôles de la DGSI avant accueil en France. Là, il n’y avait même pas besoin de la DGSI.
Selon les sources, 100 à 300 gazaouis (l’imprécision du chiffre est déjà en soi un problème) auraient été pris en charge par des procédures du Quai d’Orsay depuis mars /avril (visa étudiant , humanitaire, d’urgence…) , en dehors de toute procédure classique du droit d’asile. Le minimum est que le gouvernement fasse toute la clarté sur ces procédures hors norme, sachant que beaucoup disent qu’on ne peut sortir de Gaza sans l’aval du Hamas. Ont-ils raison ? Une Commission d’enquête du Parlement serait la moindre des choses. La moindre.
Quant aux Gazaouis, j’ai dit ce que je pensais de la situation à Gaza, qui n’est pas tenable, ni défendable.
Mais il faut beaucoup de naïveté ou d’ignorance pour penser qu’il n’y a pas chez nombre de Gazaouis – je cherche les mots adéquats…- une certaine haine d’Israël et des juifs, sinon une haine certaine . On a parfaitement le droit de penser que ce sont des victimes, (sauf s’ils sont proches du Hamas ! ) et ça n’empêche nullement de critiquer la politique du gouvernement israélien.
Mais décemment, honnêtement, ne pas se poser de questions sur la compatibilité de certaines de leurs convictions avec les fameuses « valeurs de la République » relève au minimum, au mieux, de l’irresponsabilité ou de l’incompétence.
Allons plus loin – au point où j’en suis …
On a déjà l’expérience en France de l’accueil, de l’asile, de populations en partie « radicalisées ». Je pense aux Tchétchènes. Ça a donné – entre autres – Samuel Paty. Ça me fait mal de le rappeler. On pourrait aussi parler des Afghans.
Est-on obligé, à chaque fois, d’être aussi inconséquent ( le mot est très faible et trop poli ) ?
N’ayons pas de pudeurs de gazelle, comme dirait quelqu’un : cette affaire est une affaire d’Etat.
© Philippe Guibert
Politologue. Chroniqueur. Ancien Directeur du Service d’Information du Gouvernement

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