La Rotonde, c’est cette brasserie que les Gilets Jaunes avaient tenté d’incendier, car c’était là qu’Emmanuel Macron avait fêté son score du premier tour de la présidentielle de 2017.
Je n’avais rien à fêter, et surtout pas ma profonde déception pour ce président.
Juste un beau soleil et un air de vacances.
J’ai commandé des huîtres en entrée, puis un steak tartare et un verre de rosé de Provence.
« Frites ou salade ? »
Frites, bien sûr. Et vous me garderez des profiteroles pour le dessert.
En attendant tout ça, je feuillette ma nouvelle acquisition.

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Un inédit de René Fallet, le pote de Georges Brassens. L’auteur de « Paris au mois d’août », « Le beaujolais nouveau est arrivé »…
Son Journal de 5 à 7.
Un écrivain anar et paillard.
« George est le seul mot qui ne prend pas de S quand il est suivi du chiffre 5. »
Un écrivain qui dénonçait déjà en son temps, le snobisme intellectuel germano-pratin.
Il faut se souvenir du journaliste Maurice Clavel, qui, dans les années 70, donnait des leçons de morale et d’humanisme à tout le monde, et qui était passé du gaullisme au maoïsme pour finir dans le mysticisme chrétien à Vézelay.
« Je me suis fâché à mort avec Clavel, l’idole des jeunes du Nouvel Observateur, ce Club Méditerranée du gauchisme.
Ce fougueux renégat du gaullisme qui est passé de l’Élysée aux barricades.
Il se paie dans un article la tête de Brassens, de Chabrol et la mienne.
Ce Saint Just, un peu juste, nous traite de « bohèmes gaillards et paillards dont l’inoffensive anarchie est une garantie de l’ordre ».
L’ordre, mon petit Clavel, nous ne l’avons pas servi à table, nous. »
Fallet note dans son Journal en mai 1973 :
« Les Palestiniens, les inconscients, rêvent d’avoir un pays à eux. Un président à eux. Des impôts ! N’importe quoi ! Ces veinards qui vivent en anarchie, sont vraiment trop cons. »
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Hier, l’accord Witkoff a été rejeté par le Hamas.
Il prévoyait la libération de seulement 10 otages vivants et de 20 cadavres contre un cessez-le feu de 60 jours.
Netanyahou avait accepté cet accord ainsi que toute l’opposition en Israël.
Qui veut que cette guerre se prolonge indéfiniment ?
Le Hamas porte la responsabilité pleine et entière de toutes les victimes à venir et de la poursuite du calvaire des otages.
A quand une tribune d’artistes ou d’intellectuels pour dénoncer cette organisation criminelle qui fait le malheur de cette région du monde ?
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Déçu par les profiteroles.
La pâte à choux était un peu molle.
Je préfère en rester là pour mes déceptions.
Trop de comédiens, trop d’écrivains, trop de politiques, trop d’amis m’ont déçu.
Par contre, je reprendrais bien du René Fallet.
© Daniel Sarfati

Que de souvenirs,des bonnes personnes, les déceptions, un peu d’amertume, une revanche contre les méchants, je reprendrais bien du Daniel Sarfat.